Cette information inquiétante vient du plus grand journal algérien francophone El Watan
Lien vers la source : http://www.elwatan.com/edito/alger-ex-la-blanche-03-09-2014-270049_171.php
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Est-ce une malédiction qui s’est abattue sur ce pays ? Y a-t-il des forces internes qui veulent le rabaisser à moins que rien ? Alors que toute l’Afrique avance et est en voie de devenir une locomotive de l’économie mondiale, l’un de ses membres, en l’occurrence l’Algérie, recule dans tous les domaines.
L’une des victimes de cette politique est Alger ex-La Blanche. Selon The Economist Intelligence Unit, cité par notre confrère Liberté, notre capitale est classée à la 135e place sur 140 villes au monde à propos de la qualité de la vie. Tripoli, pourtant en proie à la guerre civile depuis 2011, est mieux classée et se positionne à la 132e place. La complainte du chanteur Meskoud sur Alger n’est rien devant la réalité. L’ état de déliquescence est visible à l’œil nu.
La saleté de nos rues, y compris celle des quartiers dits huppés, est telle, que ceux qui n’ont pas vu la ville depuis quelques décennies la pleurent et ont hâte de la fuir. Sans parler du délabrement, des trottoirs défoncés, des immeubles haussmanniens qui tombent en ruine, de La Casbah, pourtant inscrite au patrimoine de l’Humanité, part en désuétude, alors que ses consœurs de Fès, Marrakech, Rabat et Tunis sont toujours des joyaux architecturaux visités par les touristes du monde entier. Sommes-nous devenus à ce point barbares pour aller jusqu’à détruire notre patrimoine culturel ?
L’insécurité est devenue telle à Alger qu’il faudrait décerner la médaille du courage à d’éventuels touristes qui oseraient s’aventurer dans certains quartiers, surtout la nuit. Les problèmes sont multiples et parfois inextricables. Quand il a été installé à El Mouradia, Abdelaziz Bouteflika avait traité le peuple algérien de médiocre. Mais il n’a pas hésité, quelques années plus tard, à casser le projet qui devait donner à notre capitale un visage nouveau qui l’insère dans le XXIe siècle.
Pire, il s’était opposé à certains projets qui auraient été d’un grand bénéfice pour l’Algérie et qui ont finalement atterri dans d’autres pays. Il est plutôt porté sur des projets de prestige qui ne sont pas des priorités, connaissant l’état lamentable du système de santé, la montée du chômage, la misère ambiante, les incertitudes du lendemain. Mais il avait ramené dans ses bagages deux hommes dont personne n’oubliera le passage : Chakib Khelil a affaibli le système pétrolier et Abdelhamid Temmar a détruit le peu qui restait de l’industrie d’Etat. Comment, dans ce cas-là, éviter à Alger d’être entraînée dans la catastrophe ?
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Est-ce une malédiction qui s’est abattue sur ce pays ? Y a-t-il des forces internes qui veulent le rabaisser à moins que rien ? Alors que toute l’Afrique avance et est en voie de devenir une locomotive de l’économie mondiale, l’un de ses membres, en l’occurrence l’Algérie, recule dans tous les domaines.
L’une des victimes de cette politique est Alger ex-La Blanche. Selon The Economist Intelligence Unit, cité par notre confrère Liberté, notre capitale est classée à la 135e place sur 140 villes au monde à propos de la qualité de la vie. Tripoli, pourtant en proie à la guerre civile depuis 2011, est mieux classée et se positionne à la 132e place. La complainte du chanteur Meskoud sur Alger n’est rien devant la réalité. L’ état de déliquescence est visible à l’œil nu.
La saleté de nos rues, y compris celle des quartiers dits huppés, est telle, que ceux qui n’ont pas vu la ville depuis quelques décennies la pleurent et ont hâte de la fuir. Sans parler du délabrement, des trottoirs défoncés, des immeubles haussmanniens qui tombent en ruine, de La Casbah, pourtant inscrite au patrimoine de l’Humanité, part en désuétude, alors que ses consœurs de Fès, Marrakech, Rabat et Tunis sont toujours des joyaux architecturaux visités par les touristes du monde entier. Sommes-nous devenus à ce point barbares pour aller jusqu’à détruire notre patrimoine culturel ?
L’insécurité est devenue telle à Alger qu’il faudrait décerner la médaille du courage à d’éventuels touristes qui oseraient s’aventurer dans certains quartiers, surtout la nuit. Les problèmes sont multiples et parfois inextricables. Quand il a été installé à El Mouradia, Abdelaziz Bouteflika avait traité le peuple algérien de médiocre. Mais il n’a pas hésité, quelques années plus tard, à casser le projet qui devait donner à notre capitale un visage nouveau qui l’insère dans le XXIe siècle.
Pire, il s’était opposé à certains projets qui auraient été d’un grand bénéfice pour l’Algérie et qui ont finalement atterri dans d’autres pays. Il est plutôt porté sur des projets de prestige qui ne sont pas des priorités, connaissant l’état lamentable du système de santé, la montée du chômage, la misère ambiante, les incertitudes du lendemain. Mais il avait ramené dans ses bagages deux hommes dont personne n’oubliera le passage : Chakib Khelil a affaibli le système pétrolier et Abdelhamid Temmar a détruit le peu qui restait de l’industrie d’Etat. Comment, dans ce cas-là, éviter à Alger d’être entraînée dans la catastrophe ?