Je vous livre le copier coller d'un article du journal algérien El Watan du 02.03.2015.
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Les manifestations se transforment en émeute à In Salah.Des dizaines de blessés, une nouvelle vague de répression.
Chassés la veille, les manifestants d’In Salah, très nombreux, ont repris possession de leur place emblématique Somoud.
Ils étaient quelque 4000 manifestants à accéder, hier, place Somoud, après en avoir été éjectés la veille vers minuit par les tirs de bombes lacrymogènes. La population d’In Salah vient de reprendre possession de l’emblématique esplanade de la résistance antigaz de schiste. Après un samedi violent et une nuit mouvementée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le camp dressé depuis deux mois sur la place Somoud, jouxtant le siège de la daïra d’In Salah.
D’impressionnantes images de tentes brûlées ont circulé durant la nuit sur les réseaux sociaux, dénonçant la violence excessive contre les manifestants, hommes et femmes, qui sont sortis dans la rue en fin d’après-midi pour demander aux gendarmes et aux policiers de relâcher les détenus arrêtés dans la matinée, qui ont fini par être libérés vers 16h. Mais les affrontements entre les agents antiémeute et les manifestants ne se sont pas estompés pour autant.
La confrontation a continué de plus belle, dans la nuit, avec pour seul objectif une épreuve de force visant à déloger les habitants de la place Somoud et effacer tous les signes d’une résistance inédite qui aura duré exactement 60 jours. Hier matin, ils étaient des centaines à se regrouper devant le siège de la daïra. D’abord depuis les quartiers voisins pour contourner les 4000 manifestants sur place, puis d’autres quartiers, quadrillés par la police et repoussés par le cordon sécuritaire massif, se sont joints à ce défilé bizarre où les CRS couraient derrière eux avec des bombes lacrymogènes.
Violents affrontements
Les manifestants entonnaient un chant patriotique, Samidoun lil ghaz sakhri rafidoun (nous résistons et refusons le gaz de schiste). Ils manifestaient contre les violences policières, une résistance affichée après les événements de la veille. Des témoins parlent «de bombes lacrymogènes encore plus fortes, qui n’ont pas épargné les établissements scolaires, notamment Omar Ibn El Khettab où des jets ont atteint les classes où les enfants essayaient de passer leur premier examen de la journée». A l’heure où nous mettons sous presse, les affrontements se poursuivent. Des images ahurissantes de femmes déplaçant des fardeaux de bouteilles de vinaigre ou brisant des roches pour alimenter Sahat Somoud en cailloux.
Le matin, des avions militaires ont acheminé les renforts attendus depuis deux ou trois jours, selon nos sources. Ces renforts ont vite pris position dans les points névralgiques d’In Salah qui vit ses premières émeutes et où la première confrontation avec les forces antiémeute suscite beaucoup d’amertume et un regain de mobilisation. L’étincelle ?
Des affirmations officielles qui circulent depuis jeudi dernier sur le maintien de la fracturation hydraulique décriée par la population et… de la bouche même du chef de brigade chargé de la protection de la base de vie de Halliburton, située à 10 km d’In Salah, qui aurait crié aux manifestants samedi matin : «Nous sommes là pour protéger ceux qui viendront fracturer le second puits, vous n’y pourrez rien.» Une nouvelle provocation, de nouveaux blessés qui sont soignés à domicile pour éviter d’être repérés par les forces de l’ordre.
La LADDH appelle à la libération des manifestants
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a dénoncé la violente répression de la manifestation pacifique des militants antigaz de schiste à In Salah.
Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction la LADDH a vivement condamné l’intervention musclée des forces du maintien de l’ordre contre des manifestants pacifiques tout en demandant «la libération des personnes arrêtées».
La LADDH rappelle ainsi que «ce 28 février 2015 donc, soit quatre jours après que le pouvoir et ses épigones aient tenté de surfer sur la date symbolique de la nationalisation des hydrocarbures, le voilà qui défend les multinationales contre le désir des Algériens d’empêcher que leur environnement soit détruit du fait de l’exploitation du gaz de schiste».
Le bureau national a réaffirmé par là même «son engagement avec les citoyens d’In Salah» et a appelé «les Algériens, dont une partie a déjà montré sa solidarité, à continuer dans la même direction pour aider tous nos concitoyens à ne pas vivre avec cette menace». R. P.
SOURCE : http://www.elwatan.com/actualite/de...vague-de-repression-02-03-2015-288795_109.php
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Cette information a également reprise par plusieurs médias amrocains comme Quid ma dont je vous donne un copier coller de l'article :
Algérie : 40 policiers blessés lors d’une manifestation anti-gaz de schiste
L’Algérie qui compte investir massivement dans l’exploration de cette ressource afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers, se heurte à l’hostilité des populations vivant près des gisements
Au moins 40 policiers ont été blessés dans des affrontements avec les manifestants opposés aux plans d’exploration de gaz de schiste dans le sud de l’Algérie, a déclaré le ministère de l’Intérieur algérien.
« La ville d’In-Salah a connu des incidents touchant l’ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d’exploration du gaz de schiste dans cette région », a précisé le ministère de l’intérieur algérien dans un communiqué, ajoutant que ces heurts ont « provoqué des blessures à 40 policiers, dont deux grièvement atteints ».
« Malheureusement, les émeutes ont fait 40 policiers blessés, dont deux dans un état grave » ajoute le communiqué, notant que plusieurs bâtiments de la police ont également été incendiés. Selon le communiqué, le calme est revenu dans la ville après que les forces de sécurité aient contrôlé la situation.
Par ailleurs, le militant local Taqi Abdel-Rahman a déclaré à l’agence Anadolu qu’au moins 20 personnes ont été blessées dans des affrontements similaires à Tamanrasset également dans le sud de l’Algérie. Les populations vivant près des gisements sont en effet inquiètes des conséquences de ces forages sur leur environnement.
Les opposants au gaz de schiste ont organisé des manifestations quasi-quotidiennes dans plusieurs régions du sud de l’Algérie depuis décembre dernier afin de faire pression sur les autorités pour arrêter le forage dans la région. Estimé à 19,8 milliards de mètres cubes, l’Algérie est le quatrième plus grand détenteur mondial de réserves de gaz de schiste, précédés par les Etats-Unis, la Chine et l’Argentine, selon un rapport récent du gouvernement américain.
SOURCE : http://www.quid.ma/international/al...-lors-dune-manifestation-anti-gaz-de-schiste/
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Les manifestations se transforment en émeute à In Salah.Des dizaines de blessés, une nouvelle vague de répression.
Chassés la veille, les manifestants d’In Salah, très nombreux, ont repris possession de leur place emblématique Somoud.
Ils étaient quelque 4000 manifestants à accéder, hier, place Somoud, après en avoir été éjectés la veille vers minuit par les tirs de bombes lacrymogènes. La population d’In Salah vient de reprendre possession de l’emblématique esplanade de la résistance antigaz de schiste. Après un samedi violent et une nuit mouvementée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le camp dressé depuis deux mois sur la place Somoud, jouxtant le siège de la daïra d’In Salah.
D’impressionnantes images de tentes brûlées ont circulé durant la nuit sur les réseaux sociaux, dénonçant la violence excessive contre les manifestants, hommes et femmes, qui sont sortis dans la rue en fin d’après-midi pour demander aux gendarmes et aux policiers de relâcher les détenus arrêtés dans la matinée, qui ont fini par être libérés vers 16h. Mais les affrontements entre les agents antiémeute et les manifestants ne se sont pas estompés pour autant.
La confrontation a continué de plus belle, dans la nuit, avec pour seul objectif une épreuve de force visant à déloger les habitants de la place Somoud et effacer tous les signes d’une résistance inédite qui aura duré exactement 60 jours. Hier matin, ils étaient des centaines à se regrouper devant le siège de la daïra. D’abord depuis les quartiers voisins pour contourner les 4000 manifestants sur place, puis d’autres quartiers, quadrillés par la police et repoussés par le cordon sécuritaire massif, se sont joints à ce défilé bizarre où les CRS couraient derrière eux avec des bombes lacrymogènes.
Violents affrontements
Les manifestants entonnaient un chant patriotique, Samidoun lil ghaz sakhri rafidoun (nous résistons et refusons le gaz de schiste). Ils manifestaient contre les violences policières, une résistance affichée après les événements de la veille. Des témoins parlent «de bombes lacrymogènes encore plus fortes, qui n’ont pas épargné les établissements scolaires, notamment Omar Ibn El Khettab où des jets ont atteint les classes où les enfants essayaient de passer leur premier examen de la journée». A l’heure où nous mettons sous presse, les affrontements se poursuivent. Des images ahurissantes de femmes déplaçant des fardeaux de bouteilles de vinaigre ou brisant des roches pour alimenter Sahat Somoud en cailloux.
Le matin, des avions militaires ont acheminé les renforts attendus depuis deux ou trois jours, selon nos sources. Ces renforts ont vite pris position dans les points névralgiques d’In Salah qui vit ses premières émeutes et où la première confrontation avec les forces antiémeute suscite beaucoup d’amertume et un regain de mobilisation. L’étincelle ?
Des affirmations officielles qui circulent depuis jeudi dernier sur le maintien de la fracturation hydraulique décriée par la population et… de la bouche même du chef de brigade chargé de la protection de la base de vie de Halliburton, située à 10 km d’In Salah, qui aurait crié aux manifestants samedi matin : «Nous sommes là pour protéger ceux qui viendront fracturer le second puits, vous n’y pourrez rien.» Une nouvelle provocation, de nouveaux blessés qui sont soignés à domicile pour éviter d’être repérés par les forces de l’ordre.
La LADDH appelle à la libération des manifestants
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a dénoncé la violente répression de la manifestation pacifique des militants antigaz de schiste à In Salah.
Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction la LADDH a vivement condamné l’intervention musclée des forces du maintien de l’ordre contre des manifestants pacifiques tout en demandant «la libération des personnes arrêtées».
La LADDH rappelle ainsi que «ce 28 février 2015 donc, soit quatre jours après que le pouvoir et ses épigones aient tenté de surfer sur la date symbolique de la nationalisation des hydrocarbures, le voilà qui défend les multinationales contre le désir des Algériens d’empêcher que leur environnement soit détruit du fait de l’exploitation du gaz de schiste».
Le bureau national a réaffirmé par là même «son engagement avec les citoyens d’In Salah» et a appelé «les Algériens, dont une partie a déjà montré sa solidarité, à continuer dans la même direction pour aider tous nos concitoyens à ne pas vivre avec cette menace». R. P.
SOURCE : http://www.elwatan.com/actualite/de...vague-de-repression-02-03-2015-288795_109.php
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Cette information a également reprise par plusieurs médias amrocains comme Quid ma dont je vous donne un copier coller de l'article :
Algérie : 40 policiers blessés lors d’une manifestation anti-gaz de schiste
L’Algérie qui compte investir massivement dans l’exploration de cette ressource afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers, se heurte à l’hostilité des populations vivant près des gisements
Au moins 40 policiers ont été blessés dans des affrontements avec les manifestants opposés aux plans d’exploration de gaz de schiste dans le sud de l’Algérie, a déclaré le ministère de l’Intérieur algérien.
« La ville d’In-Salah a connu des incidents touchant l’ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d’exploration du gaz de schiste dans cette région », a précisé le ministère de l’intérieur algérien dans un communiqué, ajoutant que ces heurts ont « provoqué des blessures à 40 policiers, dont deux grièvement atteints ».
« Malheureusement, les émeutes ont fait 40 policiers blessés, dont deux dans un état grave » ajoute le communiqué, notant que plusieurs bâtiments de la police ont également été incendiés. Selon le communiqué, le calme est revenu dans la ville après que les forces de sécurité aient contrôlé la situation.
Par ailleurs, le militant local Taqi Abdel-Rahman a déclaré à l’agence Anadolu qu’au moins 20 personnes ont été blessées dans des affrontements similaires à Tamanrasset également dans le sud de l’Algérie. Les populations vivant près des gisements sont en effet inquiètes des conséquences de ces forages sur leur environnement.
Les opposants au gaz de schiste ont organisé des manifestations quasi-quotidiennes dans plusieurs régions du sud de l’Algérie depuis décembre dernier afin de faire pression sur les autorités pour arrêter le forage dans la région. Estimé à 19,8 milliards de mètres cubes, l’Algérie est le quatrième plus grand détenteur mondial de réserves de gaz de schiste, précédés par les Etats-Unis, la Chine et l’Argentine, selon un rapport récent du gouvernement américain.
SOURCE : http://www.quid.ma/international/al...-lors-dune-manifestation-anti-gaz-de-schiste/