Le Sahara algérien est en train de devenir ingérable à l’image de l’Afrique subsaharienne. On ne sent plus la présence d’un Etat, l’action d’une force publique protectrice des institutions et des citoyens.
La violence, la loi du plus fort, la loi du Talion se sont installés. Les populations se battent entre elles et se soulèvent dans une sorte de néant apocalyptique face à un Etat incompétent, inopérant, défaillant, absent.
Après les graves troubles survenus à Bordj Baji Mokhtar, la belle capitale du M’zab Ghardaia a sombré dans une violence sans fin. La capitale du Tidikelt, In Salah, est en train de suivre le même processus. Laghouat, Touggourt et Ouargla sont régulièrement prises de soubresauts sociaux sporadiques mais qui peuvent à tout moment s’installer dans la durée.
Le Sahara algérien qui était un havre de paix et de quiétude est devenu une poudrière prête à exploser et s’embraser au moindre conflit. Une poule aux œufs d’or touristique en train de mourir.
Deux des révélateurs significatifs de cette absence des institutions de l’Etat chargées de la sécurité du pays sont l’invasion des clandestins africains et la crise dans la distribution du carburant.
En interdisant les expulsions, Abdelaziz Bouteflika a provoqué une invasion africaine que plus rien n’arrête. Malgré la fermeture "officielle" des frontières avec le Niger et le Mali, les clandestins africains sont de plus en plus nombreux à entrer et s’installer en Algérie. Pas seulement des hommes cherchant du travail, mais aussi des femmes et des enfants. Pas seulement des Maliens ou Nigériens, mais aussi des Guinéens, des Nigérians, des Camerounais, des Ivoiriens, des Sénégalais. En somme de toute l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Ils remplissent les nombreux bus qui relient quotidiennement Tamanrasset aux villes du Sahara et du nord. Il ne s’agit pas d’un accueil organisé de réfugiés mais d’une véritable invasion anarchique.
Le deuxième indice révélateur de la défaillance de l’Etat est ces camions de contrebandiers africains qui investissent les stations-services avec des réservoirs ou des citernes allant de 2000 à 20.000 litres. Ils provoquent des chaînes interminables de plusieurs jours dans les stations du Sud dans l’illégalité absolue et inimaginable face à un Etat qui se dit de droit.
Les policiers, gendarmes et douaniers ferment les yeux devant ce pillage autorisé par leurs supérieurs. Ils se contentent de percevoir les «dîmes» de passage dans les barrages … comme en Afrique.
En vérité les clandestins et les commerçants africains ne viennent pas seuls. Ils sont accompagnés de marabouts qui exercent leur pouvoir de sorcellerie, de magie noire, de traditions vaudou pour neutraliser les obstacles à leur invasion, leur transit et leur installation.
La "ligotage" des institutions algériennes vient peut-être de ces pratiques, à l’image de cette présidence de l’Etat paralysée dans un fauteuil. Comme dans l’Afrique subsaharienne, il n’y a plus d’Etat au Sahara algérien, victime du maraboutage africain.
Saad Lounès
SOURCE : http://www.lematindz.net/news/16589-le-sahara-algerien-victime-du-maraboutage-africain.html
Discussion complémentaire sur le même thème :
Algérie : après touggourt et ghardaïa, heurts ethniques sanglants à biskra........http://www.bladi.info/threads/algerie-touggourt-ghardaia-heurts-ethniques-sanglants-biskra.396759/
La violence, la loi du plus fort, la loi du Talion se sont installés. Les populations se battent entre elles et se soulèvent dans une sorte de néant apocalyptique face à un Etat incompétent, inopérant, défaillant, absent.
Après les graves troubles survenus à Bordj Baji Mokhtar, la belle capitale du M’zab Ghardaia a sombré dans une violence sans fin. La capitale du Tidikelt, In Salah, est en train de suivre le même processus. Laghouat, Touggourt et Ouargla sont régulièrement prises de soubresauts sociaux sporadiques mais qui peuvent à tout moment s’installer dans la durée.
Le Sahara algérien qui était un havre de paix et de quiétude est devenu une poudrière prête à exploser et s’embraser au moindre conflit. Une poule aux œufs d’or touristique en train de mourir.
Deux des révélateurs significatifs de cette absence des institutions de l’Etat chargées de la sécurité du pays sont l’invasion des clandestins africains et la crise dans la distribution du carburant.
En interdisant les expulsions, Abdelaziz Bouteflika a provoqué une invasion africaine que plus rien n’arrête. Malgré la fermeture "officielle" des frontières avec le Niger et le Mali, les clandestins africains sont de plus en plus nombreux à entrer et s’installer en Algérie. Pas seulement des hommes cherchant du travail, mais aussi des femmes et des enfants. Pas seulement des Maliens ou Nigériens, mais aussi des Guinéens, des Nigérians, des Camerounais, des Ivoiriens, des Sénégalais. En somme de toute l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Ils remplissent les nombreux bus qui relient quotidiennement Tamanrasset aux villes du Sahara et du nord. Il ne s’agit pas d’un accueil organisé de réfugiés mais d’une véritable invasion anarchique.
Le deuxième indice révélateur de la défaillance de l’Etat est ces camions de contrebandiers africains qui investissent les stations-services avec des réservoirs ou des citernes allant de 2000 à 20.000 litres. Ils provoquent des chaînes interminables de plusieurs jours dans les stations du Sud dans l’illégalité absolue et inimaginable face à un Etat qui se dit de droit.
Les policiers, gendarmes et douaniers ferment les yeux devant ce pillage autorisé par leurs supérieurs. Ils se contentent de percevoir les «dîmes» de passage dans les barrages … comme en Afrique.
En vérité les clandestins et les commerçants africains ne viennent pas seuls. Ils sont accompagnés de marabouts qui exercent leur pouvoir de sorcellerie, de magie noire, de traditions vaudou pour neutraliser les obstacles à leur invasion, leur transit et leur installation.
La "ligotage" des institutions algériennes vient peut-être de ces pratiques, à l’image de cette présidence de l’Etat paralysée dans un fauteuil. Comme dans l’Afrique subsaharienne, il n’y a plus d’Etat au Sahara algérien, victime du maraboutage africain.
Saad Lounès
SOURCE : http://www.lematindz.net/news/16589-le-sahara-algerien-victime-du-maraboutage-africain.html
Discussion complémentaire sur le même thème :
Algérie : après touggourt et ghardaïa, heurts ethniques sanglants à biskra........http://www.bladi.info/threads/algerie-touggourt-ghardaia-heurts-ethniques-sanglants-biskra.396759/
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