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Soyons sérieux .
Huile d'argan : Israël produira 10 fois plus que le Maroc
Le Maroc nest plus le seul à produire de largan dans le monde. Désormais, il a un concurrent de taille qui nest autre quIsraël. Une société israélienne affirme pouvoir produire 10 fois plus de quantité de noix dargan quau Maroc.
Comment le Maroc a-t-il pu se laisser dépasser sur son propre terrain ?
Désormais le Maroc na plus le monopole de la production de lhuile d'argan dans le monde. Larganier peut désormais pousser sur une terre, autre que celle du Souss. Israël vient de le prouver.
Argan made in Israël
Après 25 ans de recherches agronomiques, une société israélienne Sivan a développé Argan 100, une souche pouvant produire 10 fois plus de noix que la moyenne dun arbre au Maroc, une souche qui résiste également encore mieux aux maladies et à lattaque des insectes. Par ailleurs, le climat méditerranéen dIsraël a également offert des conditions favorables pour la culture de largan. « Nous sommes la seule société qui sait comment faire pousser des arganiers et savoir précisément combien dhuile l'on peut produire chaque année», explique Chaim Oren, le responsable du département agronomie de la société, au site Shalom Life. Le grand problème de largan à ce jour était sa production limitée. Il faut attendre 15 ans pour que des noix poussent sur un arganier, des noix qui donneront au final, pas plus de deux litres dhuile. Aujourd'hui Sivan vend son huile d'argan à des grossistes. Son prochain objectif est de vendre la souche Argan 100 à d'autres pays.
De son côté, Elaine Solowey, spécialiste de l'argan à Arava Institute for Environmental Studies, estimait en octobre dernier à 20 000 le nombre d'arganiers plantés en Israël contre 50 millions au Maroc.
Le Maroc dort sur ses lauriers
Mais pour faire pousser de largan en Israël, des graines dargan ont dû être au départ prélevées au Maroc, explique Ali Mamouni, agronome spécialiste des arbres fruitiers à lInstitut national de recherche agronomique à Meknès. « Les graines ont été semées, puis il faut attendre environ huit années pour quelles puissent pousser. Ensuite les jeunes arbres les plus performants et résistant sont sélectionnés, ils sont clonés pour être multipliés. Ainsi, par exemple, on peut trouver 1000 arbres issus dun seul et même arbre», poursuit-il.
Une grande question se pose alors, comment se fait-il quun arganier issu dune graine marocaine à la base, peut produire beaucoup plus en Israël quau Maroc ? Pour Ali Mamouni, le problème vient du fait, que le Maroc ne maîtrise pas encore la sélection et la multiplication utilisées par Israël, car cest justement cette maîtrise qui a permis à Israël de passer au stade industriel.
et ninvestit pas dans la recherche
Selon lui, ce retard marocain est dû à un manque de volonté politique. « Si la politique agricole menée jusqu'à maintenant voulait quon arrive à ce stade, on aurait déjà investi dans la recherche mais ce nest pas le cas », déplore Ali Mamouni ajoutant quIsraël est aujourdhui un pays de référence dans la recherche agronomique et scientifique parce que le pays sest donné les moyens pour le devenir. Hélas, le Maroc est encore loin derrière. De plus, Ali Mamouni regrette quil ny ait pas plus de spécialistes dans les Instituts pour diversifier ces recherches.
Le Maroc nest plus le seul à produire de largan dans le monde. Désormais, il a un concurrent de taille qui nest autre quIsraël. Une société israélienne affirme pouvoir produire 10 fois plus de quantité de noix dargan quau Maroc.
Comment le Maroc a-t-il pu se laisser dépasser sur son propre terrain ?
Désormais le Maroc na plus le monopole de la production de lhuile d'argan dans le monde. Larganier peut désormais pousser sur une terre, autre que celle du Souss. Israël vient de le prouver.
Argan made in Israël
Après 25 ans de recherches agronomiques, une société israélienne Sivan a développé Argan 100, une souche pouvant produire 10 fois plus de noix que la moyenne dun arbre au Maroc, une souche qui résiste également encore mieux aux maladies et à lattaque des insectes. Par ailleurs, le climat méditerranéen dIsraël a également offert des conditions favorables pour la culture de largan. « Nous sommes la seule société qui sait comment faire pousser des arganiers et savoir précisément combien dhuile l'on peut produire chaque année», explique Chaim Oren, le responsable du département agronomie de la société, au site Shalom Life. Le grand problème de largan à ce jour était sa production limitée. Il faut attendre 15 ans pour que des noix poussent sur un arganier, des noix qui donneront au final, pas plus de deux litres dhuile. Aujourd'hui Sivan vend son huile d'argan à des grossistes. Son prochain objectif est de vendre la souche Argan 100 à d'autres pays.
De son côté, Elaine Solowey, spécialiste de l'argan à Arava Institute for Environmental Studies, estimait en octobre dernier à 20 000 le nombre d'arganiers plantés en Israël contre 50 millions au Maroc.
Le Maroc dort sur ses lauriers
Mais pour faire pousser de largan en Israël, des graines dargan ont dû être au départ prélevées au Maroc, explique Ali Mamouni, agronome spécialiste des arbres fruitiers à lInstitut national de recherche agronomique à Meknès. « Les graines ont été semées, puis il faut attendre environ huit années pour quelles puissent pousser. Ensuite les jeunes arbres les plus performants et résistant sont sélectionnés, ils sont clonés pour être multipliés. Ainsi, par exemple, on peut trouver 1000 arbres issus dun seul et même arbre», poursuit-il.
Une grande question se pose alors, comment se fait-il quun arganier issu dune graine marocaine à la base, peut produire beaucoup plus en Israël quau Maroc ? Pour Ali Mamouni, le problème vient du fait, que le Maroc ne maîtrise pas encore la sélection et la multiplication utilisées par Israël, car cest justement cette maîtrise qui a permis à Israël de passer au stade industriel.
et ninvestit pas dans la recherche
Selon lui, ce retard marocain est dû à un manque de volonté politique. « Si la politique agricole menée jusqu'à maintenant voulait quon arrive à ce stade, on aurait déjà investi dans la recherche mais ce nest pas le cas », déplore Ali Mamouni ajoutant quIsraël est aujourdhui un pays de référence dans la recherche agronomique et scientifique parce que le pays sest donné les moyens pour le devenir. Hélas, le Maroc est encore loin derrière. De plus, Ali Mamouni regrette quil ny ait pas plus de spécialistes dans les Instituts pour diversifier ces recherches.