"la belgique, championne européenne de la segrégation scolaire"

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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lacapitale.be/1097425/ar...colaire-notre-enseignement-est-socialement-in

La Belgique reste la championne européenne du redoublement et son taux de ségrégation scolaire est toujours au sommet. Voilà les résultats déprimants d’une étude choc de deux experts belges qui envoient au tapis la politique menée chez nous ces dernières années.

Jean Hindriks est professeur d’économie à l’UCL et l’un des piliers de l’Institut de réflexion Itinera. Guillaume Lamy a un Master en économie.

Leur constat est terrible: notre pays ne fait que trop peu de progrès en matière de lutte contre la ségrégation scolaire. «Notre enseignement est socialement inégal», lance Jean Hindriks. «La réussite scolaire est fortement dépendante de l’origine sociale des élèves. Des enfants de milieux modestes ont deux fois moins de chances de réussir que des enfants de milieux favorisés. Cette situation existe en Flandre aussi, même si elle est plus marquée en Communauté française.»

C’est donc le constat que les enfants issus des familles les plus favorisées se retrouvent dans les même écoles où le taux de réussite est bon. Et le raisonnement inverse est également vrai. « Les «bons» élèves participent mutuellement à produire de meilleurs résultats et les «mauvais» se découragent mutuellement», résume M. Hindriks.


De l’argent «pour rien»

Précision intéressante: le constat touche le nord comme le sud du pays et l’écart s’est même réduit entre Flandre et Wallonie depuis 2012. La Fédération Wallonie-Bruxelles verra ici un frémissement suite aux décisions prises ces dernières années, mais les auteurs ne partagent pas cet optimisme.

«Le décret inscriptions avait pour but d’augmenter la mixité sociale dans nos écoles, mais cela a échoué», lance M. Hindriks. «L’argent mis dans l’encadrement différencié (plus d’argent pour les écoles accueillant des publics plus défavorisés) n’a pas non plus donné les résultats escomptés. Le redoublement en secondaire a augmenté, entre 2009 et 2012, de 17,6 à 20,3% dans les écoles bénéficiant de ce type d’encadrement (275 écoles sur 672). Sur la même période, la part d’élèves en retard scolaire d’au moins un an est passée de 64 à 70% dans le secondaire avec cet encadrement, contre 50% ailleurs.»

Le constat d’échec n’est pas moins cuisant en Flandre, la grande majorité des enfants défavorisés n’ayant pas bénéficié de cet argent supplémentaire.

«Dans une recherche menée avec des collègues de l’Université de Gand, nous avons montré que presque 60% des écarts des résultats sont liés à l’origine sociale des élèves», dit encore notre interlocuteur.
 
il faut plus de moyen humain si on veut contrer ça!

trop d'élève dans une classe! des enseignants submergés! des enseignants non motivés! des enseignants pas impliqués! bref! rien qui puisse donner aux élèves en difficulté de pouvoir réussir
 
http://www.lacapitale.be/1097425/ar...colaire-notre-enseignement-est-socialement-in

La Belgique reste la championne européenne du redoublement et son taux de ségrégation scolaire est toujours au sommet. Voilà les résultats déprimants d’une étude choc de deux experts belges qui envoient au tapis la politique menée chez nous ces dernières années.

Jean Hindriks est professeur d’économie à l’UCL et l’un des piliers de l’Institut de réflexion Itinera. Guillaume Lamy a un Master en économie.

Leur constat est terrible: notre pays ne fait que trop peu de progrès en matière de lutte contre la ségrégation scolaire. «Notre enseignement est socialement inégal», lance Jean Hindriks. «La réussite scolaire est fortement dépendante de l’origine sociale des élèves. Des enfants de milieux modestes ont deux fois moins de chances de réussir que des enfants de milieux favorisés. Cette situation existe en Flandre aussi, même si elle est plus marquée en Communauté française.»

C’est donc le constat que les enfants issus des familles les plus favorisées se retrouvent dans les même écoles où le taux de réussite est bon. Et le raisonnement inverse est également vrai. « Les «bons» élèves participent mutuellement à produire de meilleurs résultats et les «mauvais» se découragent mutuellement», résume M. Hindriks.


De l’argent «pour rien»

Précision intéressante: le constat touche le nord comme le sud du pays et l’écart s’est même réduit entre Flandre et Wallonie depuis 2012. La Fédération Wallonie-Bruxelles verra ici un frémissement suite aux décisions prises ces dernières années, mais les auteurs ne partagent pas cet optimisme.

«Le décret inscriptions avait pour but d’augmenter la mixité sociale dans nos écoles, mais cela a échoué», lance M. Hindriks. «L’argent mis dans l’encadrement différencié (plus d’argent pour les écoles accueillant des publics plus défavorisés) n’a pas non plus donné les résultats escomptés. Le redoublement en secondaire a augmenté, entre 2009 et 2012, de 17,6 à 20,3% dans les écoles bénéficiant de ce type d’encadrement (275 écoles sur 672). Sur la même période, la part d’élèves en retard scolaire d’au moins un an est passée de 64 à 70% dans le secondaire avec cet encadrement, contre 50% ailleurs.»

Le constat d’échec n’est pas moins cuisant en Flandre, la grande majorité des enfants défavorisés n’ayant pas bénéficié de cet argent supplémentaire.

«Dans une recherche menée avec des collègues de l’Université de Gand, nous avons montré que presque 60% des écarts des résultats sont liés à l’origine sociale des élèves», dit encore notre interlocuteur.
je ne croyais pas à ça, mais c'est de plus en plus.

ça n'a jamais été un problème social, mais plutôt un problème identitaire, religieux.........etc.
 
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