La prière en congregation pour les hommes est l'un des symboles principaux de l'Islam,
la plus recommandée des sounnah du Messager bien aimé (sallallâhou aleyhi wa sallâm), sa joie en ce monde, et un moyen pour que les individus et les communautées renforcent leurs relations avec leur Seigneur.
Les hadiths réprimandant ceux qui restent loin de la prière en commun sont bien connus (voir par exemple le Jardin des Vertueux de l'Imam Nawawi)
Le Prophète (sallallâhou aleyhi wa sallâm) a dit :
"Si les gens connaissaient la récompense en priant Fajr et Isha en commun, ils iraient à la mosquée même en rampant" (Boukhâry ; Mouslim)
Il (sallallâhou aleyhi wa sallâm) a dit :
"La prière en commun est superieur de 27 degrés à la prière seul" (Boukhâry ; Mouslim rapporté par Ibn `Umar (radhia Allâhou anhou))
Le Sheykh le plus intelligent, Sayyidi Imam Ash-shafî'i (rahmatoullâh aleyhi) a dit dans un de ses ouvrages :
"Je ne permets pas, pour n'importe qui, pouvant assister à la prière en commun de la manquer, à moins qu'il ait une excuse" (Shafii, al-Umm, 1.154)
Les juris hanafites ont expliqué ceci :
1. C'est une sounnah très fortement confirmée à la limite du necessaire (wadjib) pour les hommes capables, sans excuse légalement acceptables, de prier en commun (Ibn Abidin, Radd al-Muhtar, 1.371-371; al-Fatawa al-Hindiyya ; Kasani, Bada’i` al-Sana’i` 1.155)
Ainsi, c'est un péché pour les hommes que de manquer une prière en commun sans excuse valable. Quant aux femmes, ce n'est pas un sunna pour elles de prier en commun: elles obtiennent la même récompense en priant seules à la maison.
2. Selon beaucoup de disciples, y compris le l'un des premiers juristes hanafi, l'Imam Al Karkhi, le rassemblement légiféré est dans la mosquée : à moins qu'on ait une excuse forte, on ne doit pas se soustraire à la necessité de prier dans une mosquée, si on prie ailleurs que dans une mosquée. Ulterieurement, quelques disciples de l'école hanafite ont suivi cette opinion également, et ceci fais parti de la piété (at-taqwa) de faire son possible pour suivre (cette necessité) (Radd al-Muhtar, 1.266)
3. L'opinion légalement la plus saine, cependant, comme l'a expliqué Ibn Abidin dans son livre Radd Al Mouhtar, est que la necessité des hommes capables de prier dans le rassemblement soit accomplie dans n'importe quel rassemblement prie dedans, même en dehors d'une mosquée. Ceci inclurait la prière en commun accompagné d'une femme. (Radd al-Muhtar)
4. En même temps, Ibn Abidin précise que proceder de cette manière ne nous octroye pas la même récompense qu'en priant à la mosquée (et on perd alors les grandes récompenses mentionnées par le Prophète (sallallâhou aleyhi wa sallâm) en allant à la mosquée, en assistant au takbir d'introduction de la prière avec l'Imam, en priant avec les croyants etc...) Ainsi, on tombe dans la divergence d'opinion mentionnée ci dessus) (Radd al-Muhtar)
5. Ceci est utile, cependant, pour ceux qui ne peuvent pas prier à la mosquée mais capables de prier dans le rassemblement avec d'autres musulmans (tels que les collègues où son épouse). Ils obtiennent la récompense de la prière en commun s'ils en prennent les moyens et établissent de tels rassemblements au travail ou à la maison.
Puis, quand ils peuvent aller à la mosquée, ils doivent s'empresser d'en faire ainsi. Si, tout en faisant ceci, ils ont l'intention ferme et sincère qu'ils auraient eu s'ils étaient allé à la mosquée, ils auront (certaines ou toutes) les récompenses de la prière en commun à la mosquée, comme cela est clairement explicité dans les ahâdiths authentiques remontant au Prophète (sallallâhou aleyhi wa sallâm) (Shurunbulali, Imdad al-Fattah Sharh Nur al-Idah; Tahtawi, Hashiyat al-Maraqi)
6. Quant à « être loin de la mosquée, » les principaux juristes ont expliqué que, pour être considéré comme loin de la mosquée, (ce qui sera considéré comme une excuse) il faut être à une distance d'un mille arabe (1.85 kilomètre).
D'autres ont choisi de l'expliquer comme faisant parti des difficultées véritables pour se rendre à la mosquée. Ainsi, quand on est « loin de la mosquée, » on n'est plus blâmable de ne pas prier à la mosquée. On devrait, cependant tout faire pour prendre les moyens et assister à la prière en commun si possible.
Allâh seul donne le succès.
Waleykom salâm,
Faraz Rabbani ; Traduit par Salah Ad dîn
C'est pas commandé, c'est recommandé, mais pas obligatoire.