didadoune
VIB
Un collègue journaliste m'a fait découvrir Tristan Harris, un ingénieur informatique qui a quitté Google après avoir été leur... philosophe produit !
Bizarre comme fonction, mais pas tant que cela si on lit l'interview de Tristan Harris accordée à nos confrères du Nouvel Obs. Aujourd'hui, disons les choses brutalement, quelques personnes, américaines, presque toutes localisées autour de San Francisco, volent en quelque sorte des millions d'heures de la vie des gens du monde entier ! Ce que veut dire par là cet ingénieur, c'est que la technologie numérique pirate l'esprit des gens. Des réseaux sociaux, comme Facebook ou d'autres, nous manipulent pour nous faire perdre le plus de temps possible dans leurs interfaces.
En clair, Facebook a intérêt à ce qu'on passe notre temps sur son fil d'actualité toute la journée. Et pour arriver à cette fin, il nous détourne de notre intention initiale. Pour vérifier l'heure et le lieu du concert de ce soir, par exemple, nous sommes obligés de passer par le fil d'information - c'est ce qu'on appelle dans la Silicon Valley des stratégies de persuasion. Cet ex-ingénieur "repenti" nous explique que tout est fait pour que l'utilisateur n'ait pas de temps mort, pas de temps d'ennui.
Autrement dit, si vous faites la queue quelque part, vous allez dégainer votre smartphone qui va tout de suite entrer en compétition avec la réalité, et il va gagner, car c'est une sorte de drogue. C'est exactement comme la télévision, mais en plus puissant, car un smartphone on l'emporte partout. Le danger, c'est que nous devenons à la longue de moins en moins patients avec la réalité, surtout quand celle-ci est ennuyeuse ou inconfortable. Et à chaque fois que la réalité ne nous plaît pas ou ne correspond pas à nos désirs, nous en revenons à nos écrans de smartphones !
Partager le numérique nous donne l'impression de choisir, mais en réalité, nous sommes conditionnés !
Prenez même un réseau social comme LinkedIn. A priori, voilà un réseau qui a pour but de nous trouver du travail ou de nous permettre de changer de job. En réalité, les ingénieurs de LinkedIn se posent plutôt la question de savoir comment faire en sorte que nous passions le plus de temps possible sur leur application !
En d'autres mots, le numérique nous donne l'impression de choisir, mais en réalité, nous sommes conditionnés à choisir ce que les entreprises de la Silicon Valley ont décidé que nous devions choisir.
Bizarre comme fonction, mais pas tant que cela si on lit l'interview de Tristan Harris accordée à nos confrères du Nouvel Obs. Aujourd'hui, disons les choses brutalement, quelques personnes, américaines, presque toutes localisées autour de San Francisco, volent en quelque sorte des millions d'heures de la vie des gens du monde entier ! Ce que veut dire par là cet ingénieur, c'est que la technologie numérique pirate l'esprit des gens. Des réseaux sociaux, comme Facebook ou d'autres, nous manipulent pour nous faire perdre le plus de temps possible dans leurs interfaces.
En clair, Facebook a intérêt à ce qu'on passe notre temps sur son fil d'actualité toute la journée. Et pour arriver à cette fin, il nous détourne de notre intention initiale. Pour vérifier l'heure et le lieu du concert de ce soir, par exemple, nous sommes obligés de passer par le fil d'information - c'est ce qu'on appelle dans la Silicon Valley des stratégies de persuasion. Cet ex-ingénieur "repenti" nous explique que tout est fait pour que l'utilisateur n'ait pas de temps mort, pas de temps d'ennui.
Autrement dit, si vous faites la queue quelque part, vous allez dégainer votre smartphone qui va tout de suite entrer en compétition avec la réalité, et il va gagner, car c'est une sorte de drogue. C'est exactement comme la télévision, mais en plus puissant, car un smartphone on l'emporte partout. Le danger, c'est que nous devenons à la longue de moins en moins patients avec la réalité, surtout quand celle-ci est ennuyeuse ou inconfortable. Et à chaque fois que la réalité ne nous plaît pas ou ne correspond pas à nos désirs, nous en revenons à nos écrans de smartphones !
Partager le numérique nous donne l'impression de choisir, mais en réalité, nous sommes conditionnés !
Prenez même un réseau social comme LinkedIn. A priori, voilà un réseau qui a pour but de nous trouver du travail ou de nous permettre de changer de job. En réalité, les ingénieurs de LinkedIn se posent plutôt la question de savoir comment faire en sorte que nous passions le plus de temps possible sur leur application !
En d'autres mots, le numérique nous donne l'impression de choisir, mais en réalité, nous sommes conditionnés à choisir ce que les entreprises de la Silicon Valley ont décidé que nous devions choisir.