Formalisme du fiqh uçul et limites méthodologique

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Salam. Lorsque nous voulons élaborer une jurisprudence sur base du Coran et des hadiths, il devient très vite impératif d’élaborer une méthode de travail rigoureuse. En effet, la carrière du Messager n’a duré qu’une vingtaine d’années, et seulement environs les 13 années de Médine ont conduit à des mesurestemporelles pratiques. Le mode de vie des premiers musulmans étant très simple et les conditions sociologiques plutôt archaïques…

Pour cette raison, les savants musulmans ont élaboré des méthodes pour tenter d’étendre des dispositions ponctuelles du Messager à des conditions devenant très vite changeantes. Quoi que de nombreuses écoles nacquirent rapidement, quatre seront sélectionnées officiellement sous le règne de Harun al-Rachid : le hanafisme, le malékisme, le chaféisme et le hanbalisme.


Les générations précédant la mise en place de ces écoles pratiquant à la façon de l’époque du Prophète, mais déjà les Sahabas avaient différentes approches. Nous pouvons simplifier comme la méthode des anciens et la méthode des plus jeunes… Les anciens se contentaient de pratiquer à la façon de l’époque du Prophète et ne s’encombraient presque pas de citer des hadiths. Tandis que les plus jeunes ayant vécu l’époque de la naissance des sectes jahmite, kharéjite etc., transmettaient des hadiths et les formulaient parfois bi’l ma’na pour montrer ce qu’il fallait selon eux en tirer comme leçon.

Une autre différence notable était l’approche concernant l’istishab. Tandis que des sahabas comme Umar ou Aicha n’hésitaient pas à tenir compte des changements de contexte, certains autres tel que Jaber ou ibn Umar s’en abstenaient strictement. Les ulemas puiseront principalement chez les jeunes sahabas, quoi que le Malékisme tenant la pratique des habitants de Médine comme référence restera généralement assez proche de l’islam primitif, du moins dans sa version la plus classiques (chaque école ayant des sous-branches).
 
En élaborant des méthodes cohérentes visant à extrapoler des cas particuliers à des règles étendues, organiser les cas par cas en un système homogène conduira les écoles à une rigueur très élaobrée. Or, à travers ces méthodes sophistiquées, il arrivera que le formalisme jurisprudentiel des uçul variables conduise les madhahib à une diversité parfois frustrante, ce qui est interdit dans l'une pouvant être recommandée dans une autre ou au contraire ce qui est conseillé chez la seconde exigée par une troisième... Mais le formalisme sera tel que parfois, poussé jusqu'au bout du raisonnement, les ijtihadat d'un savant d'une école donnée pourront rebuter même ses pairs au sein de la même école jurisprudentielle.

Selon le rite chaféite, la rigueur de la méthode conduit ainsi à permettre le mariage d'un homme avec une de ses propres filles biologique née d'une relation adultérine. Un chaykh malékite pourra de même permettre de copuler avec son épouse défunte, en se fondant sur la règle que les couples mariés le restent éternellement, en sorte qu'elle lui reste permise même décédée...
 
Dès lors, la rigueur méthodologique devra en effet être régulièrement bridée pour conserver un degré d'admissibilité, au gré des divergences intra et inter-écoles...

Mais alors, y aurait-il moyen de mettre en place un garde-fou ? C'est ce que nous allons tenter de montrer et étudier ici.

Voici un aperçu synthétique, que je développerai plus loin.

1. Il n'y a pas de naskh sinon quand cela est explicitement précisé par le Prophète ou un Sahabi.

2. Les cas particuliers sont tous valables, dans le même cadre que celui ou ils ont été édictés, y compris pour les cas de naskh : la mafsadah et la maslahah doivent être recherchés de façon vérifiable pour appliquer une pratique ahad.

3. Si les Sahabas ont divergé, les paroles exactes du Messager devront être identifiées pour trancher.

4. Il n'y a pas d'ijma, car si on a des ijma des anciens différentes de celles des derniers, c'est que tout changement légitimé et démontré est permis.

5. Quand on a différents avis mittigés, on doit choisir le plus simple (taysir).

6. Si une pratique était permise elle reste à jamais permise sauf si elle est clairement abrogée (istishab forte).

7. Ce qui n'est pas formellement interdit est permis, sauf si il y a un risque avéré que cela soit interdit.

8. Si le rapport avantage/intéret change : il n'y a plus de wajibah ni de tahrim.
 
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Synthèse de la démarche selon les écoles canoniques (nous n'entrerons pas dans les détails) :

A. Les points retenus pas les quatre écoles comme uçûl :


1. Coran.
2. Sunnah.
3. Ijma.


B. Les points retenus par les uns ou les autres mais pas admis à l'unanimité, utilisés pour certains différemment d'une école à l'autre.

1. Qiyas.
2. Qawl-i Sahabah.
3. A'mal-i ahl al-Madinah.
4. Istishab.
5. Istihsan.
6. Sadd-i zara'i.
7. 'urf.
8. Istislah.
9. Mathalih-ul mursala.
10. ...

-- > Ces points font partie de ce qu'on nomme en fiqh al-adilla-i char'iyyah (les preuves en légifération).

-- > Les trois premiers points sont admis comme standards, mais dans la pratique, il n'existe pas d'ijma véritable en dehors du Coran ou d'un hadith mutawatir : aucun cas faisant véritablement l'ijma, ou différentes ijma selon les anciens et les récents ulémas.

-- > Les autres points sont utilisés ou non selon les différentes écoles, mais de façons différentes.

-- > Chaque savant fonde ses ijtihadat sur la méthode des savants de son école, mais il peut émettre des conclusions décalées de celles de ses prédécesseurs dans le cadre des uçul tenus dans son école comme stables. Il est ensuite évalué par ses pairs, de sa propre école.
 
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A partir de ces uçûl al-fiqh les ulémas ont élaboré des règles principielles nommées qawâid :

Voici des exemples de qawâid fondés à partir de ces uçûl (la liste est juste à but d'exemplification et non exhaustive) :


- al-yaqinu la yazulu bish-shakk : "Ce qui est certain ne s'efface par avec le doute".
- al-mashaqqatu tujlab at-taysir : "La peine nécessite la facilitation".
- al-‘addatu muhakkamatun : "Les usages sont fondés.
- ad-daruratu tubiyh al-mahzurah : "Les contraintes justifient l'excuse (dérogation)".
- ad-daruratu tuqdaru bi-qadriha : "La contrainte est évaluée selon son cas".
- al-kharaju bid-daman : "La profit nécessite un effort".
- al-ijtihadu la yunqadu bi-mithlihi : "Un décret n'est pas aboli par un décret équivalent".
- ...

-- > Ce genre de règles générales permet de déterminer un cadre stricte qui quand il le faut, permet d'interpréter un hadith ahad pour circonscrire son contenu comme un cas particulier (qiyas). Ou déterminer la maslahah de recommandations du Prophète pour les déterminer comme catégoriques ou encouragées... Ces qawâid sont donc d'une grande importance dans l'élaboration de la jurisprudence islamique...

-- > Ces qawaid sont établis par un faisceau de versets et de ahadiths sahih convergents, c'est en quelque sortes une application du qiyas (comparaison, analogie, ...)...

-- > Selon les uçul de chaque école, l'utilisation pratique de ces qawaid sera utilisée dans des ordres différents et conduiront à des conclusions variables.

- Par exemple, le rite hanbalite privilégie un hadith même légèrement faible au qiyas, tandis que le rite hanafite privilégie le hukm 'aam d'un hadith mutawatir ou du Coran sur les ahkam khaaç établis par des ahadith ahad, même sahih..
 
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Oussoul El Fiqh

Les fondements de la jurisprudence Islamique



Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

Les louanges appartiennent à Allah, Seigneur des mondes, et que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur Son Prophète bien-aimé Muhammad ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Comme vous le savez tous, la recherche du savoir est une obligation pour chacun d'entre nous. Notre Saint Prophète a dit : « La recherche de la science est une obligation pour chaque musulman et musulmane ». En partant de ce hadith, j'ai choisi aujourd'hui d'aborder avec vous et pour vous les sciences des fondements de la jurisprudence islamique ('Ilmou oussoul el fiqh). J'aspire donc à aborder cette science car elle est la base de toute compréhension de la jurisprudence, qui est elle même l'ensemble des injonctions qu'Allah nous adresse dans le Saint Coran et la Sunna authentique. Le programme que nous aborderons est le suivant :


El Hakim ou Le Législateur

- Définition
- Madhab el acha'ira
- Madhab el mou'tazila
- Madhab el matouridiya
- El mahkoum fihi et tout ce qui s'y rattache
- El mahkoum 'alayhi et tout ce qui s'y rattache


El Houkm ou Le Statut


- "El wajib" l'obligatoire, et sa décomposition
- "El mandoub" ou "Sunna" le recommandé et sa décomposition
- "El haram" l'illicite et sa décomposition- "El makrouh" l'interdit ou déconseillé
- "El moubah" ou l'autorisé et tout ce qui s'y rattache

 
Les Preuves Règlementaires

I. Définition :

La preuve (dalil), est le guide menant à toute chose concrète ou abstraite, bonne ou mauvaise.

Chez les oussouliyounes : Il s'agit de ce qui permet d'arriver à un bienfait recherché, par l'observation intellectuelle.Dans le verset coranique suivant :

وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ

« Et accomplissez la prière »Sourate 2, « El baqara », verset 43

Nous déterminons un ordre appelant à un bienfait (l'accomplissement de la prière) qui à un caractère obligatoire. De ce fait le verset coranique constitue la preuve réglementaire (dalil) chez les savants.

Donc la preuve réglementaire est tout ce qui permet d'extraire une injonction réglementaire, par voie direct impliquant la certitude, ou bien par une voie suspicieuse ou a prédominance suspicieuse. De ce fait la preuve (dalil) se divise en deux parties :

1. Preuve formelle (qat'iyou el dalala)
2. Preuve conjecturale (dhani el dalala)


II. Les sources des preuves réglementaires se divisent en deux groupes :1. Celles qui sont reconnues par l'ensemble des savants :


Le Coran
La Sunna
Le consensus
Le raisonnement analogique

2. Celles faisant l'objet d'une divergence entre les savants :


Principe du convenable (el istihsan)
Principe du bien commun (el istislah)
Principe de continuité (el istishab)
Les coutumes (el 'orf)
L'avis des compagnons (madhab assahaba)
Les lgislations précédentes (char' man qablana)
L'interdiction de prévention (sad el dara-i' )

Il est une obligation pour tout musulman, de suivre les preuves émanant des sources unanimement reconnues, qui sont hiérarchisées comme suit :


Le Coran
La Sunna
Le consensus
Le raisonnement analogique

Nous trouvons la preuve de cette hiérarchisation, dans les paroles d'Allah - Exalté soit-Il - :......

http://www.aslama.com/les-fondements-de-la-jurisprudence-islamique/les-preuves-reglementaires.html
 
Le Saint Coran


1. Définition :

Littéralement le terme Coran signifie la lecture.

Chez les oussouliyounes : il s'agit des paroles d'Allah - Exalté soit-Il - révélées au Messager d'Allah - que la Paix et le Salut soient sur lui -, en langue arabe, il est inimitable et ceci jusqu'à la plus petite sourate. Il est transmis par génération successive (tawaatour). Sa lecture est une adoration, il commence par la sourate El Fatiha et se termine par la sourate Annas.

2. Les particularités du Coran :

Il apparaît de par la définition, que le Coran se distingue par les caractéristiques suivantes :

Il est la parole d'Allah - Exalté soit-Il - dans sa forme et dans son sens : cela est prouvé par son inimitabilité car il a atteint un niveau d'éloquence en dehors des capacités humaines. Il est une obligation de le suivre et de se conformer à toutes ses injonctions. De ce fait, toute autre parole ne peut être qualifiée de Coran, même s'il s'agit de hadith divin ou prophétique. Car le sens du hadith provient d'Allah - Exalté soit-Il -, mais sa forme est du Prophète - que la Paix et le Salut soient sur lui - , si le hadith est rattaché à Allah - Exalté soit-Il - il s'agit alors d'un hadith divin. Le hadith n'est pas au niveau du Coran dans la législation, il ne peut être utilisé dans la prière, et sa psalmodie n'est pas une adoration comme l'est la psalmodie du Coran.

L'intégralité du Coran est en arabe : il n'y a pas un mot de langue étrangère. L'éxegese du Coran ou sa traduction dans une autre langue ne sont pas du Coran. Et ceci quel que soit son niveau d'interprétation ou d'explication, car le Coran fut révélé par Allah - Exalté soit-Il - en langue arabe dans sa forme comme dans son sens.

Le Coran fut transmit de génération en génération, par l'intermédiaire de groupe important et ceci en remontant jusqu'au Prophète - que la Paix et le Salut soient sur lui -. Il fut mémorisé dés sa première révélation et inscrit à la seconde même ou il fut révélé, et ceci à travers chaque génération. De part cette caractéristique propre au Coran, nous comprenons que ce qui ne fut pas transmit par une chaîne de transmission de haute fiabilité (tawaatour), comme les lectures singulières (chadha), ou bien les hadiths divins ne sont pas considérés comme étant du Coran.....................


http://www.aslama.com/les-fondements-de-la-jurisprudence-islamique/le-saint-coran.html
 
La Sunna purifiée ou tradition prophétique

Autorité juridique de la Sunna :

Les savants font consensus sur le fait que l'extraction des lois réglementaires se fait de la Sunna comme du Coran. Elle est le second fondement de la législation musulmane. Les preuves appuyant cette affirmation sont nombreuses tirées du Coran, du consensus, et de la logique.

Le Coran :

Allah - Exalté soit-Il - rend obligatoire l'obéissance au Prophète - que la Paix et le Salut soient sur lui -, Il la décréta équivalente à la sienne, Il ordonna aux croyants de renvoyer leurs désaccords à Allah et à Son messager. Il ne laissa aucun choix aux croyants et aux croyantes concernant ses jugements, Il contesta la foi de ceux qui n'acceptaient pas les jugements de l'envoyé d'Allah, nous décelons toutes ces allégations dans les versets coraniques suivants :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَأُولِي الْأَمْرِ مِنْكُمْ

« Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. »
Sourate 4, « Les Femmes (An-nissa) », verset 59

فَلَا وَرَبِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ حَتَّى يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لَا يَجِدُوا فِي أَنْفُسِهِمْ حَرَجًا مِمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيمًا

« Non !...Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leur disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement à ta sentence. »
Sourate 4, « Les Femmes, (An-nissa) », verset 65

مَنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللَّهَ وَمَنْ تَوَلَّى فَمَا أَرْسَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا

« Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos... Nous ne t'avons pas envoyé à eux comme gardien. »
Sourate 4, « Les Femmes (An-nissa) », verset 80

قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللَّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللَّهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ وَاللَّهُ غَفُورٌ رَحِيمٌ

« Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
Sourate 3, « Al-'imran »,verset 31

فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَنْ تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

« Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. »
Sourate 24, « la Lumière (An-Nûr) », verset 63).

وَمَا كَانَ لِمُؤْمِنٍ وَلَا مُؤْمِنَةٍ إِذَا قَضَى اللَّهُ وَرَسُولُهُ أَمْرًا أَنْ يَكُونَ لَهُمُ الْخِيَرَةُ مِنْ أَمْرِهِمْ


Article complet sur les fondements de la jurisprudence islamique "Oussoul Al Fiqh" dans le lien....

Bonne lecture

http://www.aslama.com/les-fondements-de-la-jurisprudence-islamique.html
 
@Drianke. Jazakillah. Tu aurais pu juste donner les liens, mais tu as pris le soin de présenter ces points de façon lisible et cela entre bien dans le fil. Si tu as des points à ajouter, ajoute plutot ce que je n'ai pas mentionné qui te semble nécessaire en sorte que le fil ne soit pas trop lourd à lire. Car on a ainsi des doublons...

Je te laisse terminer tes interventions, je veillerai inchaallah à revenir sur le sujet central du fil, à savoir la question de déterminer de façon harmonisée et cohérente les limites de l'extensions des uçul qui permette pour un muqallid (on est tous à jamais muqallid à un plus savant que soi) de choisir parmi des ijtihadat contradictoires de savants de son école.

-- > @noussmary. Comme tu en a parlé dans un autre topic, je voudrais souligner ici qu'il y a muqallid et muqallid. En effet, si un talab'ul 'ilm est capable d'évaluer la teneur d'un ijtihad, et qu'il n'en est pas convaincu, il lui est haram de suivre cet ijtihad. Car : "Il n'y a pas d'obéissance en la créature dans la désobéissance en le créateur". Le muqallid qui constate qu'un avis de ses machayikh, ou même de son école n'est pas convainquante selon ses propres investigations, il lui sera strictement interdit de suivre cet avis, à moin que ce soit dans le far' et sans conséquence. Alors il pourra continuer à suivre ses prédecesseurs.

-- > L'enseignement central de tous les Mujtahidin est le suivant : "Ne prenez pas nos fatawas si ils contreviennent à des ahadiths sahih, quittez dans ce cas nos enseignements."
 
Je m'excuse mais ton texte vient de qui?

Je préfère mettre le détail au moins c'est sourcé et surtout on sait d'ou ca vient déjà un site musulman en qui nous pouvons faire confiance!



@Drianke. Jazakillah. Tu aurais pu juste donner les liens, mais tu as pris le soin de présenter ces points de façon lisible et cela entre bien dans le fil. "
 
Le devoir de tout musulman d'analyser les avis des ulémas, si il maitrise les bases de la religion :


Il est interdit au musulman qui constate des avis non pertinents selon ses investigations de plier et obéir aux créatures au péril de trahir ses propres observations :

En effet, le Prophète a dit :

"L'orgueil et la foi ne peuvent coexister dans un même coeur. Si un atome d'orgueil siège dans un coeur, la foi ne peut y faire place." On lui demanda : "Messager ! Mais qui parmi nous aime à s'habiller chic." Le Messager dit alors : "L'orgueil n'est pas en cela. Allah est Beau et il aime le beau. L'orgueil c'est de mépriser autrui et se croire supérieur à lui. Ou de rejeter une chose qu'on voit bien fondée par orgueil.".


Quand Allah a révélé les versets disant : "Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent !", un jeune Sahaba chrétien fraichement converti dit : "Mais, nous ne faisions pas de nos moines des seigneurs". Le Messager lui dit : "Lorsque vos maitres vous interdisaient ce que vous voyez de permis par Allah, ou vous autorisaient ce qui est interdit par Allah ne les suiviez-vous pas ? Donc vous les érigiez par là en seigneurs."

-- > Si un Chaykh enseigne donc une chose qui ne convainc pas le musulman, il lui est haram de le suivre ! "Pas d'obéissance à la créature, dans la désobéissance du Créateur."

Allah dit aussi : "Allah n'a pas placé deux coeurs dans la poitrine de l'homme." et encore : "Ô vous les croyants ! Si certains d'entre vous renient la foi, Allâh fera surgir d'autres hommes qu'Il aimera et qui L'aimeront. Humbles avec les croyants, durs envers les négateurs, ils feront les efforts au service d'Allâh, sans la crainte d'aucun reproche. Telle est la grâce, qu'Il accorde à qui Il veut, car Allâh est Le Détenteur des faveurs et Celui qui sait tout."

-- > Le musulman ne craint nul être, qu'Allah seul et n'est pas affecté par les dénigrements, insultes ou calomnies qui lui sont faites à cause de sa foi.
 
al-Suyûtî (m.1515), écrit ceci dans son livre intitulé, « Le Retour de 'Issa. » :

« Mais le plus étonnant encore, c'est de s'interroger sur les quatre rites. Est-il venu à l'esprit que les rites de cette loi religieuse se limitent seulement à quatre doctrines fondamentales? Il faut savoir pourtant que le nombre de ceux qui recourent à l'effort personnel (Ijtihâd), en matière de loi religieuse, est illimité et que chacun, parmi les compagnons et leurs successeurs immédiats, avait sa propre doctrine ou son école juridique. En effet, on comptait à leur époque pas moins de dix écoles ou rites ayant leurs propres chefs et leurs manuels bien établis. Car, en plus des quatre rites fondamentaux, il y a ceux de Sufyan ibn `Uyayna, de Sufyan al-Thawri, d âl-Layth ibn Sa'd, d'Ishaq ibn Rahawayya, d'Ibn Jarir et d'Ibn Daoud. Chacun d'eux avait ses propres disciples qui adoptaient sa thèse et appliquaient sa doctrine. Donc, si les doctrines et les écoles juridiques sont nombreuses, pour quelle raison s'est-on limité aux quatre rites ? ».

-- > Toute personne qui a la capacité à évaluer les ijtihadat a la responsabilité de les analyser avant de les retenir ou les rejeter.
 
@Drianke.

-- > @noussmary. Comme tu en a parlé dans un autre topic, je voudrais souligner ici qu'il y a muqallid et muqallid. En effet, si un talab'ul 'ilm est capable d'évaluer la teneur d'un ijtihad, et qu'il n'en est pas convaincu, il lui est haram de suivre cet ijtihad. Car : "Il n'y a pas d'obéissance en la créature dans la désobéissance en le créateur". Le muqallid qui constate qu'un avis de ses machayikh, ou même de son école n'est pas convainquante selon ses propres investigations, il lui sera strictement interdit de suivre cet avis, à moin que ce soit dans le far' et sans conséquence. Alors il pourra continuer à suivre ses prédecesseurs.

-- > L'enseignement central de tous les Mujtahidin est le suivant : "Ne prenez pas nos fatawas si ils contreviennent à des ahadiths sahih, quittez dans ce cas nos enseignements."


oui , tu as globalement raison,
les condition de ijtihad est un des domaines traités par oussoul al fiqh,
il ya plusieurs niveaux de mouqalid tout comme il ya plusieurs niveaux de ijtihad..

une fois les outils de compréhension des preuves (istidlal) acquis, un mouqalid, notemment talib al 3ilm , pourra choisir parmi les dires ce qui lui semble plus proche de la réalité, néanmoins il ne pourra en aucun cas faire des fatwas dans les "nawazils"
 
@noussmary. Excuse-moi, ile ne pourra pas. Il en a le devoir islamique. Et pour les fatawa, en islam n'importe quel musulman peut émettre une fatwa. Mais ! La fatwa n'aura de valeur que dans la mesure ou elle est conforme au Coran et à la Sunnah. Je ne me permets pas d'êmettre de fatwa !

Si celui qui émet la fatwa fait une fatwa sans maitriser la matière, il n'aura que des péchés sur lui et aussi celui de ceux qui le suivent.

Ali Ibn Abi Talib a dit: "Parmi les signes de l'heure, il y a la multiplication des prédicateurs (khutaba) sur les minbars et la soumission des savants aux gouvernants, si bien qu'ils déclareront interdits ce qui est licite, et déclareront licite, ce qui est interdit et leur donneront des conseils juridiques (Fatwa) conforment à leurs passions".

Hudayfa ibn al-Yaman raconte : « Les gens interrogeaient le Messager de Dieu (P.) au sujet du bien tandis que moi je l’interrogeais au sujet du mal de peur d’avoir à le confronter. Je lui dis une fois : Ô Messager de Dieu ! Nous vivions dans un état d’ignorance et de mal, et Dieu nous a apporté ce bien (l’Islam) ; y aura-t-il, après ce bien, du mal ? « Oui, répondit le Prophète ( ), il y aura de la haine. » Et quel est (le signe) de cette haine ? « Des gens qui guideront loin de ma guidance (ou qui guideront sans être eux-mêmes sur le droit chemin) ; de leurs agissements tu approuveras et tu désapprouveras… Y aura-t-il après ce bien un nouveau mal ? « Oui, des gens qui appelleront aux portes du Feu ; ils y jetteront tous ceux qui répondront à leur appel. » Ô Messager de Dieu ! Décris-les nous ! « Ce sont des gens qui ont la même apparence que nous et qui parlent notre langue. » Que me recommandes-tu si je vis jusqu’à ce temps ? « Tu dois être avec la Communauté des Musulmans et avec leur imam. » Et s’ils n’auront plus d’imam ? « Dans ce cas éloigne-toi de tous les groupes, même s’il faudrait que tut’accroches avec les dents à la racine d’un arbre, et jusqu’à ce que la mort te trouve ainsi. » (Bukhari.)

ibn Umar a dit : "Je dis Allah a dit, le Messager a dit, et vous me dites : abu Bakr a dir ceci, Umar a dit ceci. Je crains qu'il ne pleuve des pierres sur vos têtes !"
 
Dernière édition:
@noussmary. Excuse-moi, ile ne pourra pas. Il en a le devoir islamique. Et pour les fatawa, en islam n'importe quel musulman peut émettre une fatwa. Mais ! La fatwa n'aura de valeur que dans la mesure ou elle est conforme au Coran et à la Sunnah. Je ne me permets pas d'êmettre de fatwa !

Si celui qui émet la fatwa fait une fatwa sans maitriser la matière, il n'aura que des péchés sur lui et aussi celui de ceux qui le suivent.

Ali Ibn Abi Talib a dit: "Parmi les signes de l'heure, il y a la multiplication des prédicateurs (khutaba) sur les minbars et la soumission des savants aux gouvernants, si bien qu'ils déclareront interdits ce qui est licite, et déclareront licite, ce qui est interdit et leur donneront des conseils juridiques (Fatwa) conforment à leurs passions".

Hudayfa ibn al-Yaman raconte : « Les gens interrogeaient le Messager de Dieu (P.) au sujet du bien tandis que moi je l’interrogeais au sujet du mal de peur d’avoir à le confronter. Je lui dis une fois : Ô Messager de Dieu ! Nous vivions dans un état d’ignorance et de mal, et Dieu nous a apporté ce bien (l’Islam) ; y aura-t-il, après ce bien, du mal ? « Oui, répondit le Prophète ( ), il y aura de la haine. » Et quel est (le signe) de cette haine ? « Des gens qui guideront loin de ma guidance (ou qui guideront sans être eux-mêmes sur le droit chemin) ; de leurs agissements tu approuveras et tu désapprouveras… Y aura-t-il après ce bien un nouveau mal ? « Oui, des gens qui appelleront aux portes du Feu ; ils y jetteront tous ceux qui répondront à leur appel. » Ô Messager de Dieu ! Décris-les nous ! « Ce sont des gens qui ont la même apparence que nous et qui parlent notre langue. » Que me recommandes-tu si je vis jusqu’à ce temps ? « Tu dois être avec la Communauté des Musulmans et avec leur imam. » Et s’ils n’auront plus d’imam ? « Dans ce cas éloigne-toi de tous les groupes, même s’il faudrait que tut’accroches avec les dents à la racine d’un arbre, et jusqu’à ce que la mort te trouve ainsi. » (Bukhari.)

ibn Umar a dit : "Je dis Allah a dit, le Messager a dit, et vous me dites : abu Bakr a dir ceci, Umar a dit ceci. Je crains qu'il ne pleuve des pierres sur vos têtes !"

tu remarqueras que j'ai dit ne pas faire de fatwa dans les "nawazils" , car pour le faire il faut etre moujtahid maitrisant les sciences islamiques ET le wa9i3 (la réalité , le contexte)
 
Ce que vous oubliez tous c'est qu'il faut maitriser la langue Arabe de manière (au moins) bonne et connaître ses divers procédés car celui qui prétend maitriser les Sciences Islamiques et le wa9i3 sans connaître la compléxité de la langue Arabe n'a en fait rien maitriser
 
De plus, rares sont les Savants qui ont maitrisé de manière globale les Sciences Islamiques, car il faut savoir que même le talibou 'ilm doit se spécialisé dans une matière même si il doit connaître quelques éléments des matières "principales" telles que le fiqh et ses oussoul, la 'aqida et ses aspects ainsi que la Langue Arabe et sa complexité.
 
Ce que vous oubliez tous c'est qu'il faut maitriser la langue Arabe de manière (au moins) bonne et connaître ses divers procédés car celui qui prétend maitriser les Sciences Islamiques et le wa9i3 sans connaître la compléxité de la langue Arabe n'a en fait rien maitriser

certes , pas de oussoul al fi9h sans langue arabe...
et pour les nawazils je ne parle pas destalib 3ilm....ça concerne uniquement les savants qui ont complété l'outil de ijtihad....
 
@noussmary et @IbnSalah. Je n'ai pas dit autre chose. Je parle du devoir pour le talab'ul 'ilm de ne pas accepter ce qu'il est en mesure de vérifier comme non justifié si il en a la capacité. Pour êmettre des ijtihadat, ou de fatawa il faut une maitrise plus rigoureuse. Ce n'est pas moi qui affirmerai le contraire. Sinon on va avoir une armée de savants auto-proclamés.
 
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2. Les cas particuliers sont tous valables, dans le même cadre que celui ou ils ont été édictés, y compris pour les cas de naskh : la mafsadah et la maslahah doivent être recherchés de façon vérifiable pour appliquer une pratique ahad.
???
les cas particuliers ..tu parle de 3oumoum allafd et khoussous assabab?
que fait la mafssada ici? tu parle de 3ila? et qu'est ce que ça a à voir avec la pratique ahad ..je ne connais pas ce terme...tu veux dire un 7oukm basé sur un hadith a7ad?

4. Il n'y a pas d'ijma, car si on a des ijma des anciens différentes de celles des derniers, c'est que tout changement légitimé et démontré est permis.

؟؟

5. Quand on a différents avis mittigés, on doit choisir le plus simple (taysir).

avec toutes les conditions de tayssir et sa bonne explication dans le cadre des 5 kouliyat

6. Si une pratique était permise elle reste à jamais permise sauf si elle est clairement abrogée (istishab forte).
istishab al hal est un assl sur lequel il yadivergence...de toute façon il est plus faible que les autres pour ceux qui le retiennent

7. Ce qui n'est pas formellement interdit est permis, sauf si il y a un risque avéré que cela soit interdit.
ceci n'est pas vrai tel que tu l'énonce, il yadifference entre les 3adat (habitudes) et les 3ibadats ( adorations)

8. Si le rapport avantage/intéret change : il n'y a plus de wajibah ni de tahrim.
ceci est mal énoncé, ce n'est pas qu'il n y a plus de tahrim ou tahlil , mais ça rentre dans fiqh arroukhssa , et la plupart des savants retiennent que le taklif reste présent mais le haraj est levé
 
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???
les cas particuliers ..tu parle de 3oumoum allafd et khoussous assabab?
Je vais y venir inchaallah. Je parles des commandements distincts du Messager.

que fait la mafssada ici? tu parle de 3ila?
idem. Je dis que la raison des commandements doit être déterminée.

et qu'est ce que ça a à voir avec la pratique ahad ..je ne connais pas ce terme...tu veux dire un 7oukm basé sur un hadith a7ad?
Oui, tu as bien compris ce que j'ai dit.


Il n'y a pas d'exemple d'ijma en dehors de règles déduites du Coran ou par un hadith mutawatir indiscuté.

avec toutes les conditions de tayssir et sa bonne explication dans le cadre des 5 kouliyat
C'est un des points les plus délicats, je compte y venir plus loin quand j'ai du temps inchaallah.

istishab al hal est un assl sur lequel il y a divergence...de toute façon il est plus faible que les autres pour ceux qui le retiennent
C'est une question de choix. Par exemple Malik se fondait sur ce principe chez les gens de Médine.

ceci n'est pas vrai tel que tu l'énonce, il y a difference entre les 3adat (habitudes) et les 3ibadats ( adorations)
J'ai bien dit que je présentais synthétiquement. Les adaat et le 'urf sont un fondement pour la jurisprudence, mais pas pour des règles générales. C'est une des variables qui fait que les ijtihadat changent selon les lieux et les époques.

ceci est mal énoncé, ce n'est pas qu'il n y a plus de tahrim ou tahlil , mais ça rentre dans fiqh arroukhssa , et la plupart des savants retiennent que le taklif reste présent mais le haraj est levé
Il n'y a plus de tahrim ou de wajib pour la personne tant que cet état persiste, la règle de base ne change pas pour autant.
 
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J'ai bien dit que je présentais synthétiquement. Les adaat et le 'urf sont un fondement pour la jurisprudence, mais pas pour des règles générales. C'est une des variables qui fait que les ijtihadat changent selon les lieux et les époques.

au fait tu as cité comme règle : "Ce qui n'est pas formellement interdit est permis, sauf si il y a un risque avéré que cela soit interdit." ce qui formulé autrement revient à dire que "alassl", l'état normal, initial , des choses c'est la iba7a...cad , sauf preuve du contraire , les choses sont mouba7 , permises...

or ceci est faux si on ne développe pas,
le plus juste est de diviser les "choses" , en 3adats et 3ibadats, cad on diviseras les choses en :adorations et "habitudes ",
donc
1- pour les adorations tout est haram jusqu'à preuve du contraire ( d'où la notion de bid3a)
2- pour al 3adat et les mou3amalats (cad tout ce qui n'est pasadoration) ben tout est permis jusqu'à preuve (dalil) du contraire...
 
au fait tu as cité comme règle : "Ce qui n'est pas formellement interdit est permis, sauf si il y a un risque avéré que cela soit interdit." ce qui formulé autrement revient à dire que "alassl", l'état normal, initial , des choses c'est la iba7a...cad , sauf preuve du contraire , les choses sont mouba7 , permises...

or ceci est faux si on ne développe pas,
le plus juste est de diviser les "choses" , en 3adats et 3ibadats, cad on diviseras les choses en :adorations et "habitudes ",
donc
1- pour les adorations tout est haram jusqu'à preuve du contraire ( d'où la notion de bid3a)
2- pour al 3adat et les mou3amalats (cad tout ce qui n'est pasadoration) ben tout est permis jusqu'à preuve (dalil) du contraire...

Je ne suis pas d'accord avec toi. Tout est licite sauf si c'est illicite. Dans tous les domaines.
 
au fait tu as cité comme règle : "Ce qui n'est pas formellement interdit est permis, sauf si il y a un risque avéré que cela soit interdit." ce qui formulé autrement revient à dire que "alassl", l'état normal, initial , des choses c'est la iba7a...cad , sauf preuve du contraire , les choses sont mouba7 , permises...

or ceci est faux si on ne développe pas,
le plus juste est de diviser les "choses" , en 3adats et 3ibadats, cad on diviseras les choses en :adorations et "habitudes ",
donc
1- pour les adorations tout est haram jusqu'à preuve du contraire ( d'où la notion de bid3a)
2- pour al 3adat et les mou3amalats (cad tout ce qui n'est pasadoration) ben tout est permis jusqu'à preuve (dalil) du contraire...
C'est même un peu plus compliqué. Il y a des ibâdât qui exigent un naç et d'autres qui n'en nécessitent pas. Il y a des ibâdât ta'abbudî et des ibâdat-i 'amalî. La première nécessite d'être fondée par les nuçûs la seconde pas. Par exemple, rassembler des donations pour aider des démunis c'est une ibâdah 'amalî qui est permise. Si j'invites des gens à manger pour envoyer les hassanât à mes ancêtres c'est pas une sunnah mais c'est permis.

Comme je l'ai précisé, je vais développer ces points quand j'ai du temps inchaallah. J'ai à vrai dire rédigé cela un peu à la volée, je parlais là de ce qui est 'amalî : il y a le harâm et le halâl, mais il y a aussi le machbûh. Par ce principe je voulais souligner que la base est l'ibâhah sauf si il y a un risque avéré que la chose soit harâm.

pex. Si on me présente de la viande, et que je pense que cela peut être du porc, ce doute m'interdit d'en manger si ce risque est avéré fondé, même sans certitude.

Anas ibn Bachir rapporte que le Prophète a dit : « En vérité, ce qui est licite est clair, et ce qui est illicite est clair ; et entre les deux se trouvent des choses douteuses ; peu sont les gens qui connaissent si elles relèvent du licite ou de l'illicite. Celui qui s’éloigne des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur, et celui qui y choit finira par commettre l’interdit à l’exemple d’un berger qui fait paître son troupeau autour d’un domaine réservé; proche est le moment où il y pénètrera. Ecoutez ! Chaque roi dispose de son domaine réservé et le domaine réservé d'Allah sur Sa terre est constitué de ce qu'Il a interdit. N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un bout de chair qui, s’il est pur, purifie tout le corps et s’il est corrompu, corrompt tout le corps. N’est-ce pas que c’est le cœur.»
 
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Je ne suis pas d'accord avec toi. Tout est licite sauf si c'est illicite. Dans tous les domaines.

non, le din est tawqifi , et le hadith considéré comme assl ici est connu , "كل عمل ليس عليه امرنا فهو رد"

tu trouveras plus qualifié que moi pour te traduire , mais toute action non conforme à la sunna est rejetée...
si je veux ajouter une rak3aau dohr , ben c'est pas permis...pourquoi ,car il n ya aucun dalil qui le prouve..
on résonne comme ça pour les adorations: y a t il un dalil qui prouve leur licité...

par contre pour une chose de la vie courante le raisonnement est : c'est permis sauf dalil qui prouve le contraire
 

donc pour une adoration donnée , pour savoir si c'est permis ou pas de l'entreprendre, ben il faut chercher le dalil qu'elle a une origine dans le coran et la sunna...
l'exemple de rajouter une 6eme rakaa a la prière de dohr, ou de s'habiller n'importe comment et jeuner jour et nuit pensant que ça nous rapproche de dieu illustre bien ce cas....

الاصل في العبادات التحريم
 
maintenant pour tout le reste, que ça soit commerce, habits , nourriture, actes.... ben la base c'est que c'est halal , sauf si on trouve un dalil explicite que c'est haram

الاصل في العادات الاباحة
الاصل في المعاملات الاباحة
 
التحريم

C'est bien Al Ta7rîm qu'il y a marqué ? Ma voyellation est bonne ? Et qu'est-ce que ça veut dire ?


l'exemple de rajouter une 6eme rakaa a la prière de dohr

Non mais j'ai jamais dit qu'on pouvait changer une obligation.


s'habiller n'importe comment

Bof si on veut non ? Hormis ce qui est illicite bien sûr comme se promener nu pour prendre un exemple volontairement grossier.


jeuner jour et nuit

C'est dangereux pour la santé et Allah a révélé "ne vous tuez pas"



PS : ton français est très bon ma sha Allah
 
C'est bien Al Ta7rîm qu'il y a marqué ? Ma voyellation est bonne ? Et qu'est-ce que ça veut dire ?

oui elle est bonne machallah , et ça veut dire l'illicité..









Bof si on veut non ? Hormis ce qui est illicite bien sûr comme se promener nu pour prendre un exemple volontairement grossier.

remarques que j'ai ajouté " pensant que ça rapproche de dieu"..Là se trouve toute la nuance...
 
écoutes , ce que j'essaye d'expliquer est très simple, ce sont des règles que les savants ont déduites de l'ensemble des textes , à savoir coran et sunna..certaines règles sont meme un hadiths ou une partie de hadith...

et les règles que j'ai citées font partie des plus importante et englobant le plus grand nombre de fourou3 = branches

Ce dont Allah n'a pas parlé ne rapproche pas de Lui si ?

Donc on part du principe que rien ne rapproche de Allah hormis ce qu'Il a mentionné.

exactement , ce que dieu n'a pas cité ne rapproche pas de lui..ou dit autrement , il est interdit de se rapprocher de dieu d'une façon qu'il n'a pas "cité".. ou encore dit autrement... une chose donnée "qu'on considère comme rapprochement de dieu" est interdite (haram) sauf si on trouve un texte la citant....ce qui revient à ce que j'ai dit : le assl des 3ibadat c'est le tahrim... l'état par défaut des adorations c'est l'illicité
 
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