ESoumaya dit avoir été victime d’une attaque raciste, mardi à Willebroek.
Soumaya en était encore choquée, hier après-midi, au moment de témoigner. Quelques larmes et surtout la volonté de raconter son inacceptable agression, qui s’est déroulée devant témoins. Selon elle, quatre hommes qui ne se connaissaient pas ont allié leurs forces pour la frapper. Avec à la clé, une incapacité de travail, assez importante, de 7 jours.
Il est 15h50, mardi, quand Soumaya Aouami Regragi, une Belge 37 ans, sort du supermarché Delhaize de la chaussée de Termonde, à Willebroek, la commune où elle est propriétaire d’une maison. Avec ses deux jeunes sœurs, cette employée, voilée, se dépêche de ranger ses courses avant d’aller chercher ses deux enfants à la garderie.
La suite, elle la raconte. "Un homme dans une berline, peut-être une Opel, s’approche tout près de moi. Il a une cinquantaine d’années. Je lui fais signe de s’écarter. Alors il fait vrombir son moteur et me touche légèrement à la cuisse. Je suis excédée et donne un coup sur le capot avec ma pochette. Il sort alors de sa voiture, on s’insulte mutuellement et on se crache dessus. Il me traite, en français, de ‘sale macaque, sale bougnoule", décrit-elle. La situation, déjà gênante, n‘a pas encore dégénéré en violences physiques.