sevet
VIB
C'est l'histoire d'un poème qui déferle sur tous les réseaux sociaux, qui agite les étudiants en lettres de Téhéran et qui est même repris par la minorité Bakthiari en pleine insurrection en Iran.
C'est surtout une histoire incroyable car on ne compte plus les organes de presse dans le Maghreb ou sur les réseaux qui ont donné écho à ce texte si terrible. En pleine terreur pendant la révolution française, il y avait eu le texte d'André Chénier. Dans l'hiver qui s'est abattu sur l'Iran en 1979, jamais un texte n'avait à ce point souligné la barbarie du régime des Mollahs, son arbitraire.
Ce texte a une histoire, celle d'Hashem Shaabani. Ce poète a été pendu avec Hadi Rachedi le 26 Janvier dernier. Ils étaient tous les deux issus de la minorité arabe des Ahvazis (d'Ahvaz) qui vit dans la province du Khouzistan
Hashem Shaabani avait été arrêté en 2011, puis reconnu coupable en 2013 par le tribunal de la révolution islamique, d'avoir notamment voulu mener une guerre contre dieu et le régime chiite. Il a été condamné à mort avec les 14 autres détenus, jugés en même temps que lui pour délits d'opinion. Le président iranien Rouhani, en visite à Ahvaz, capitale du Khouzistan, le mois dernier a ordonné leur exécution.
Si ce texte a tant d'écho, c'est qu'il contraste outrageusement avec l'image qu'entend donner le Président Rouhani à l'extérieur. On est très loin de la main tendue vers le démocrate Obama, on a simplement affaire à une main tendue vers un stylo pour signer un permis de tuer.
Source : Huffingtonpost 19/02/2014
Qu'il repose en paix...
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A titre d'information : Entre 10 et 15 % de la population iranienne est de confession sunnite. La majorité est arabophone. "Ils sont considérés comme suspects d'alliance avec les pays voisins", ajoute Firouzeh Nhavandi. "Ils représentent une menace pour l'intégrité territoriale". Avant de préciser que les mouvements indépendantistes sont majoritairement ancrés au sein des populations baloutches, et pas arabophones.
"La population arabophone d'Iran n'est pas très nombreuse, mais elle subit plusieurs discriminations quant à ses croyances", explique Firouzeh Nahavandi. Sunnite, elle n'est pas officiellement rejetée, dans la conception de l’État théologique chiite, car elle fait partie du monde islamique, tout comme les Baloutches ou les Kurdes.
Mais Firouzeh Nahavandi souligne un détail qui pourrait avoir son intérêt dans l'accusation dont Hashem Shaabani a été victime. "Il est originaire de la province du Khuzestan, une région majoritairement arabophone, sunnite, et très riche en pétrole. Et il y a une sensibilité particulière face aux suspicions d'indépendantisme dans des régions comme celles-ci".
C'est surtout une histoire incroyable car on ne compte plus les organes de presse dans le Maghreb ou sur les réseaux qui ont donné écho à ce texte si terrible. En pleine terreur pendant la révolution française, il y avait eu le texte d'André Chénier. Dans l'hiver qui s'est abattu sur l'Iran en 1979, jamais un texte n'avait à ce point souligné la barbarie du régime des Mollahs, son arbitraire.
Ce texte a une histoire, celle d'Hashem Shaabani. Ce poète a été pendu avec Hadi Rachedi le 26 Janvier dernier. Ils étaient tous les deux issus de la minorité arabe des Ahvazis (d'Ahvaz) qui vit dans la province du Khouzistan
Hashem Shaabani avait été arrêté en 2011, puis reconnu coupable en 2013 par le tribunal de la révolution islamique, d'avoir notamment voulu mener une guerre contre dieu et le régime chiite. Il a été condamné à mort avec les 14 autres détenus, jugés en même temps que lui pour délits d'opinion. Le président iranien Rouhani, en visite à Ahvaz, capitale du Khouzistan, le mois dernier a ordonné leur exécution.
Si ce texte a tant d'écho, c'est qu'il contraste outrageusement avec l'image qu'entend donner le Président Rouhani à l'extérieur. On est très loin de la main tendue vers le démocrate Obama, on a simplement affaire à une main tendue vers un stylo pour signer un permis de tuer.
Source : Huffingtonpost 19/02/2014
Qu'il repose en paix...
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A titre d'information : Entre 10 et 15 % de la population iranienne est de confession sunnite. La majorité est arabophone. "Ils sont considérés comme suspects d'alliance avec les pays voisins", ajoute Firouzeh Nhavandi. "Ils représentent une menace pour l'intégrité territoriale". Avant de préciser que les mouvements indépendantistes sont majoritairement ancrés au sein des populations baloutches, et pas arabophones.
"La population arabophone d'Iran n'est pas très nombreuse, mais elle subit plusieurs discriminations quant à ses croyances", explique Firouzeh Nahavandi. Sunnite, elle n'est pas officiellement rejetée, dans la conception de l’État théologique chiite, car elle fait partie du monde islamique, tout comme les Baloutches ou les Kurdes.
Mais Firouzeh Nahavandi souligne un détail qui pourrait avoir son intérêt dans l'accusation dont Hashem Shaabani a été victime. "Il est originaire de la province du Khuzestan, une région majoritairement arabophone, sunnite, et très riche en pétrole. Et il y a une sensibilité particulière face aux suspicions d'indépendantisme dans des régions comme celles-ci".