Pour un ministère de l'économie de la connaissance au maroc

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Un chleuh dans la kasbah
VIB

Je crée ici ce post pour traiter de l'économie de la connaissance qui est un domaine vaste, voir même infini et qui se trouve sous nos yeux, mais dont nous ignorons la capacité économique qu'elle peut générer parce que nous ne lui accordons pas d'importance. Comme le dit le Dr Aberkane, à chaque fois qu'une chose sort de l'ordinaire, on la trouve ridicule, dangereuse puis évidente (on finit par l'adopter massivement parce que cette chose est évidente).

La nature est une bibliothèque et nous la détruisons. La détruire c'est comme brûler cette bibliothèque. Dr Idriss Aberkane.

Le Maroc à déjà été conseillé par Gunter Pauli, un des architectes de la Blue Economy qui est une composante de l'économie de la connaissance. Il a conseillé le gouvernement dans sa gestion durable des ressources halieutiques. Il a été découvert que la baleine crée des bulles pour faire remonter les poissons non féconds près de la surface pour ensuite les avaler, contrairement aux autres poissons femelles en cours de gestation qui restent sous l'eau. Il a alors imaginer un système pour un bateau de pêche imitant ces fameuses bulles, on parle alors ici de Biomimétisme, c'est à dire imiter la nature, car elle est high-tech. Le biomimétisme est une importante facette (sûrement la plus grande) de l'économie de la connaissance. Vous vous doutez bien qu'avec ce système de pêche durable le Maroc à été intéressé...

Autre exemple de blue economy, de nos jours on peut fabriquer du papier avec... De la pierre, on l'appelle le papier pierre. Un élément nettement plus disponible sur terre. Plus besoin de détruire des forêts qui par la suite finit par détruire la faune et la flore... https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_de_pierre

Ici une petite trouvaille... Créer de la lumière, avec une simple bouteille en plastique ou en verre remplit d'eau et d'un petit verre d'eau de javel pour éviter la formation de bactéries qui risquent de ternir la transparence de la bouteille. Elle sera ensuite fixé sur une simple tôle en alliage (pour renvoyer au max les rayons du soleil. Et cette technique permet d'avoir de la lumière équivalent à... Plus de 50W... Gratuitement en journée et de manière écologique.


C'est co.n, très co.n même, mais il fallait y penser TOUT SIMPLEMENT. "Comme la connerie, la connaissance est infinie" :D

Ce fil sera alimenté de vidéos et autres trouvailles intéressante en économie durable et écologie.

Faites marcher vos neurones, de l'or peut en sortir :) Et qui sait, voir un jours l'émergence d'un ministère de l'économie de la connaissance au Maroc.
 
Dernière édition:
Tu iras proposer tout ça aux peuples , les nouvelles technologies et autres inventions ...

Moi je reste terre à terre comme les Chinois qui ont commencer leur fulgurante ascension en fabriquant des chemises et ont sait tous où ils sont arrivés aujourd'hui .
Donc ouvrir les portes de l'entreprenaria au maroc , l'encourager et l'aider et que celui qui fabrique des vis soit loger à égalité avec celui qui fabrique des logiciel .
 

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Un chleuh dans la kasbah
VIB
Tu iras proposer tout ça aux peuples , les nouvelles technologies et autres inventions ...

Moi je reste terre à terre comme les Chinois qui ont commencer leur fulgurante ascension en fabriquant des chemises et ont sait tous où ils sont arrivés aujourd'hui .
Donc ouvrir les portes de l'entreprenaria au maroc , l'encourager et l'aider et que celui qui fabrique des vis soit loger à égalité avec celui qui fabrique des logiciel .

Les chinois ont surtout réussi à copier les inventions des pays développés avec acharnements, jusqu'à commencer à émergé dans l'électronique. Normal vu le nombre de sociétés mondiales qui se sont installées là bas (Samsung and co...).

Avec leur copie ils ont réussi à sortir du lot notamment dans la téléphonie, Huawei, Oppo, Oneplus etc... Mais surtout grâce à leur extrême compétitivité (très bas salaires).

Les marocains n'ont pas un esprit combattif, de concurrencer les autres pays et ne sont pas de grands patriotes (seulement quand l'équipe de foot joue une coupe d'Afrique ou une coupe du monde :D), contrairement aux chinois, Sud-Coréen, Japonais...
 
Les chinois ont surtout réussi à copier les inventions des pays développés avec acharnements, jusqu'à commencer à émergé dans l'électronique. Normal vu le nombre de sociétés mondiales qui se sont installées là bas (Samsung and co...).

Avec leur copie ils ont réussi à sortir du lot notamment dans la téléphonie, Huawei, Oppo, Oneplus etc... Mais surtout grâce à leur extrême compétitivité (très bas salaires).

Les marocains n'ont pas un esprit combattif, de concurrencer les autres pays et ne sont pas de grands patriotes (seulement quand l'équipe de foot joue une coupe d'Afrique ou une coupe du monde :D), contrairement aux chinois, Sud-Coréen, Japonais...
Je crois que les choses sont bien plus complexes que cela....il ne s'agit pas seulement de copier.
La chine, le Japon ont été de longue date des pays d’industrie et de technologie...
 

Je crée ici ce post pour traiter de l'économie de la connaissance qui est un domaine vaste, voir même infini et qui se trouve sous nos yeux, mais dont nous ignorons la capacité économique qu'elle peut générer parce que nous ne lui accordons pas d'importance. Comme le dit le Dr Aberkane, à chaque fois qu'une chose sort de l'ordinaire, on la trouve ridicule, dangereuse puis évidente (on finit par l'adopter massivement parce que cette chose est évidente).

La nature est une bibliothèque et nous la détruisons. La détruire c'est comme brûler cette bibliothèque. Dr Idriss Aberkane.

Le Maroc à déjà été conseillé par Gunter Pauli, un des architectes de la Blue Economy qui est une composante de l'économie de la connaissance. Il a conseillé le gouvernement dans sa gestion durable des ressources halieutiques. Il a été découvert que la baleine crée des bulles pour faire remonter les poissons non féconds près de la surface pour ensuite les avaler, contrairement aux autres poissons femelles en cours de gestation qui restent sous l'eau. Il a alors imaginer un système pour un bateau de pêche imitant ces fameuses bulles, on parle alors ici de Biomimétisme, c'est à dire imiter la nature, car elle est high-tech. Le biomimétisme est une importante facette (sûrement la plus grande) de l'économie de la connaissance. Vous vous doutez bien qu'avec ce système de pêche durable le Maroc à été intéressé...

Autre exemple de blue economy, de nos jours on peut fabriquer du papier avec... De la pierre, on l'appelle le papier pierre. Un élément nettement plus disponible sur terre. Plus besoin de détruire des forêts qui par la suite finit par détruire la faune et la flore... https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_de_pierre

Ici une petite trouvaille... Créer de la lumière, avec une simple bouteille en plastique ou en verre remplit d'eau et d'un petit verre d'eau de javel pour éviter la formation de bactéries qui risquent de ternir la transparence de la bouteille. Elle sera ensuite fixé sur une simple tôle en alliage (pour renvoyer au max les rayons du soleil. Et cette technique permet d'avoir de la lumière équivalent à... Plus de 50W... Gratuitement en journée et de manière écologique.


C'est co.n, très co.n même, mais il fallait y penser TOUT SIMPLEMENT. "Comme la connerie, la connaissance est infinie" :D

Ce fil sera alimenté de vidéos et autres trouvailles intéressante en économie durable et écologie.

Faites marcher vos neurones, de l'or peut en sortir :) Et qui sait, voir un jours l'émergence d'un ministère de l'économie de la connaissance au Maroc.


Ce qui manque au Maroc c'est un ministère de l'EDUCATION.
 

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Je crois que les choses sont bien plus complexes que cela....il ne s'agit pas seulement de copier.
La chine, le Japon ont été de longue date des pays d’industrie et de technologie...

Non pas vraiment... Ce sont les occidentaux qui sont venus leur vendre des armes fin du 19è siècles. Ensuite après la seconde guerre mondiale le pays était à genoux... Ils ont utilisés le système D pour s'en sortir en copiant les nouveautés d'occident, jusqu'à exceller et dépasser ceux qu'ils copiaient...

Le ministère de l'économie de la connaissance va de paire avec l'éducation. Tout est lié ici.
 
Non pas vraiment... Ce sont les occidentaux qui sont venus leur vendre des armes fin du 19è siècles. Ensuite après la seconde guerre mondiale le pays était à genoux... Ils ont utilisés le système D pour s'en sortir en copiant les nouveautés d'occident, jusqu'à exceller et dépasser ceux qu'ils copiaient...
.

C'est méconnaitre totalement l'histoire de la Chine que de dire cela.
La Chine a toujours été un pays de savoir et de sciences, de savoir faire technique élaborés, d'organisation sociale efficace et de caractères laborieux et endurant.
Sais-tu que durant les 2000 dernières années , la Chine a été durant plus de de la moitié de ce temps le pays ayant eu le plus haut niveau de vie.
 
Ici une petite trouvaille... Créer de la lumière, avec une simple bouteille en plastique ou en verre remplit d'eau et d'un petit verre d'eau de javel pour éviter la formation de bactéries qui risquent de ternir la transparence de la bouteille. Elle sera ensuite fixé sur une simple tôle en alliage (pour renvoyer au max les rayons du soleil. Et cette technique permet d'avoir de la lumière équivalent à... Plus de 50W... Gratuitement en journée et de manière écologique.

En journée pas besoin de lumière, moi j'ouvre le rideau et le résultat est époustouflant.
 

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En journée pas besoin de lumière, moi j'ouvre le rideau et le résultat est époustouflant.

Regarde qui utilise ce procédé dans la vidéo... Ce sont des pauvres ayant pour toit des taules... Ca peut être efficace en zone rurales au Maroc sur des pièces ne donnant pas vers l'extérieur. Ce procédé à été inventé par un mécanicien des favelas au Brésil.
 

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C'est méconnaitre totalement l'histoire de la Chine que de dire cela.
La Chine a toujours été un pays de savoir et de sciences, de savoir faire technique élaborés, d'organisation sociale efficace et de caractères laborieux et endurant.
Sais-tu que durant les 2000 dernières années , la Chine a été durant plus de de la moitié de ce temps le pays ayant eu le plus haut niveau de vie.

J'ai cité le Japon et non la Chine, de plus la Chine n'as commencé à un être un acteur économique qu'à partir des années 70-80...

Je pourrais aussi te dire la même chose, le Maroc à été un pays de savoir et de sciences, les Empires Almoravides et Almohades (Empires des deux rives) ont vu émerger des intellectuels et savants parmi les plus grands de l'histoire...

Pourtant le Maroc est à un niveau d'innovation très bas... Normal, quand on détruit les rêves d'une jeunesse et à confisquer leur invention... Parce que des abrutis du makhzen trouvent ça ridicule... En Inde, ils ont une approche radicalement opposée... Voir ce qu'on appelle la "Jugaad"...
 

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Un chleuh dans la kasbah
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Une autre vidéo sur la Blue Economy...

La construction en brique de... terre. Appelé en français le BTC (brique de terre compressée), en anglais CEB (compressed earth block).

Contrairement à ce que l'on pense, la brique de terre compressée - par une machine - (BTC) est bien plus résistance qu'une brique de ciment et surtout, il a une durée de vie phénoménale comparée au ciment. Mais ses propriétés incroyables ne s'arrêtent évidement pas là.

Le BTC est un matériaux :

1) anti-feu
2) anti-humidité
3) climatiseur naturel aussi bien en été qu'en hiver
4) anti-sismique (et oui ! contrairement à ce que l'on pourrait croire)
5) résiste aux tempêtes et à la pluie.
6) disponible et peu cher (et surtout gratuit pour ceux qui vivent en zones rurales)
7) phonique (anti-bruit)
8) durable

Le BTC connait en ce moment un renouveau dans le monde entier. Près de 2 milliards de personnes au monde vie dans une maison faite de terre compressée ou de briques de terre cuites.

Ces techniques modernes de bâtit en BTC est pourtant non exploités comme il le devrait au Maroc, où on privilégie à outrance la brique de ciment et le béton. Alors que le pays à un savoir faire ancestral (qui est en voie de disparition) dans le domaine des constructions en terre. Les marocains, même dans les milieux ruraux trocs ce roi des matériaux contre le ciment... Il y a une complète méconnaissance des techniques modernes du BTC. Il y a urgence pour sauvegarder cet art comme n'arrête pas de le souligner le Dr Salima Naji. Pourquoi pas le moderniser grâce au BTC ?

En tout cas, même les américains s'y mettent...

Une vidéo très instructive pour les anglophones.

 
J'ai cité le Japon et non la Chine, de plus la Chine n'as commencé à un être un acteur économique qu'à partir des années 70-80...

Je pourrais aussi te dire la même chose, le Maroc à été un pays de savoir et de sciences, les Empires Almoravides et Almohades (Empires des deux rives) ont vu émerger des intellectuels et savants parmi les plus grands de l'histoire...

Pourtant le Maroc est à un niveau d'innovation très bas... Normal, quand on détruit les rêves d'une jeunesse et à confisquer leur invention... Parce que des abrutis du makhzen trouvent ça ridicule... En Inde, ils ont une approche radicalement opposée... Voir ce qu'on appelle la "Jugaad"...


C'est encore plus vrai pour le Japon qui est un pays industrialisé depuis le 18-eme siècle, plus industrialisé que la plus part des pays européens de l’époque....en 1900 le Japon fabriquait déjà des avions, des chars, des voitures et de l’électronique à grande échelle...
Le Maroc n'a jamais été un pays administré et centralisé comme le furent depuis l'antiquité la Chine et le Japon...Le développement nécessite un système administratif et fiscal efficaces, ce qui n'a jamais existé au Maroc jusqu'à l'arrivé des français.

Ensuite il n y a aucun lien entre les savants comme averroes etc.... et le Maroc d'aujourd'hui, au sens où ceuxci et leurs philosophies ne jouent aucun rôle ni dans le caractère ni dans la philosophie de vie des marocains....Nous ne sommes pas leurs héritiers car à un moment donné nos sociétés les ont définitivement reniés
 
Je l'ai, je viens de le débuter et c'est passionnant, dès les 30 premières pages on comprend bien mieux

Mathieu Leocmach

Avant que je vois l'article du Monde sur mon mur, je prend les devant. Idrisse Aberkane
- se présente comme professeur à Polytechnique, ce qu'a démentit officiellement l'institution. En fait il a été doctorant à Paris-Saclay, dans un laboratoire basé sur le campus de Polytechnique.
- se présente comme affilié au CNRS, ce que dément une recherche dans l'annuaire du CNRS qui pourtant comprend même les personnels des universités qui font leur recherche dans un labo où le CNRS a des billes.
- se présente comme enseignant-chercheur à Centrale Supélec alors que cette institution aussi l'a démentit officiellement. Il est en fait enseignant au MS Stratégie et développement d’affaires internationales de EM Lyon, co-accrédité par Centrale-Supelec https://t.co/ArJEXdPDBd
- se présente comme chercheur affilié à Stanford alors qu'il est "affiliate scholar" du Kozmetsky Global Collaboratory, qui est lui même une organisation philanthropique affiliée à Stanford. Au final il n'est pas dans l'annuaire de Stanford https://t.co/G5A2UvK9GF
- se présente comme "interne à l'université de Cambridge", c'est à dire qu'il a été stagiaire ("intern" en anglais) là bas un été.
- se présente comme émissaire de l'UNESCO. Il est en fait Ambassadeur de UniTwin CS-DC, un organisme faisant le lien entre UNESCO et université dont font partie les directeurs de sa 2eme thèse.
- se présente comme Normalien, ce qui veut dire avoir réussi le concours d'entrée à l'école Normale Supérieure (concours d'entrée dans la fonction publique) et y avoir suivit ses études comme fonctionnaire stagiaire. Il y a bien suivit des études, mais en tant qu'auditeur admis sur dossier. Je connais des auditeurs des ENS très biens, c'est le plus petit abus de langage de la liste.
- dit avoir fait le "Cogmaster", le Master Recherche en Sciences Cognitives co-habilité entre autre par l'ENS de la rue d'Ulm. Il n'est pas recensé dans la liste des anciens élèves. http://sapience.dec.ens.fr/cogmaster/www/f_01_archives.php
 
- se présente comme comme ayant 3 "PhD" dans des domaines très différents soutenus à un an d'intervalle. En anglais PhD veut dire doctorat et correspond à une thèse d'au moins 3 ans, mais le terme n'est pas légalement protégé en France. Le premier "PhD" a été obtenu auprès d'une institution https://t.co/GgX5MI3otr non agrémentée par l'état. Elle demande des droits d'inscription très élevés (8 650 € par an pour s’inscrire puis 600€ de « droit de soutenance »). Je n'ai pas dit que ce diplôme bidon a été "acheté", mais bon, on sait tous ce que valent les écoles qui ont des pubs dans le métro.
- le second doctorat soutenu le 16-06-2014 en littérature comparée avec comme président du jury un prof d'informatique : http://theses.fr/2014STRAC005 En tant que physicien j'ai du mal à juger de la pertinence de la thèse, mais l'informaticien a dû avoir du mal aussi. Pourtant il a dû apprécier puisque lui comme plusieurs autres membres de ce jury se sont retrouvé dans le jury de son 3ème doctorat.
- Il n'a qu'une seule publication recensée et il s'agit d'un résumé pour une conférence quand il avait 21 ans et qui n'a pas donné lieu à un article ensuite.
Vous allez dire que je m'acharne et qu'il dit quand même des trucs biens. Mais peut-on être imprécis voire malhonnête dans la présentation de son propre parcours et être pertinent sur le reste ? Non, et c'est pour ça que la fraude est le péché majeur des scientifiques. La science repose sur l'honnêteté des chercheurs. Donc si tu te montres malhonnête, tu te disqualifies scientifiquement car on ne peut plus te croire. On peut être maladroit, imprécis, faire des erreurs. Mais malhonnête, c'est inacceptable.
(
 
Ce dernier paragraphe est une citation quasi intégrale de @tomroud sur Twitter)
C'est d'autant plus énervant qu'il y a beaucoup d'autres vulgarisateurs scientifiques honnêtes et brillants qui n'ont pas droit à leur article dans le Monde une semaine après avoir fait la couverture du Point. Certains sont "juste" doctorants et communiquent notions et passion scientifiques à merveille. Pas besoin de tricher sur son CV. Ca serait bien si les références scientifiques des média grand public n'étaient ni Idriss, ni les Bogdanoff ni Madame Soleil.
Edit du 26/10/2016 à 11h: Ces informations ont été glannées depuis plusieurs mois par la communauté Twitter des scientifiques francophones, entre autres @frestagn, @sacquin_mo, @b_abk6, @a_berut, @mrgxprz, @mixlamalice, @bat__go, @notSoJunkDNA et j'en oublie. Si vous avez des précisions, si vous pouvez démentir mes informations, n'hésitez pas à le dire en commentaire, je mettrais à jour.
Edit du 26/10/2016 à 11h20: Pas la peine de m'envoyer des des demandes d'amitié sur FB. Ici je ne cause habituellement qu'à famille et amis. Si vous voulez m'entendre parler de science et de la vie des scientifiques allez plutôt sur Twitter (@LamSonLeoc).
 
Idriss Aberkane, imposteur des débats sur l'école

C'est l'histoire d'un jeune chercheur en neurosciences, aussi brillant que médiatique, qui aspire, comme de nombreux autres, à révolutionner l'école grâce à la Science : d'ailleurs il « conseille plusieurs gouvernements sur leur système éducatif. » De nombreux éditoriaux dans « Le Point », des conférences TedX, des interventions comme expert à la radio et maintenant à la télévision, et désormais un livre :Libérez votre cerveau ! qui vient de valoir à Idriss Aberkane un portrait louangeur dans « Le Monde ».
Un penseur iconoclaste de l'école« Il ne faut pas forcer le cerveau à ressembler à notre école, il faut forcer l'école à ressembler à notre cerveau » nous dit Idriss Aberkane, qui fait l'éloge des jeux vidéos et prône la ludification de l'école : « Il n’y a pas de mauvais jeu, seulement des mauvaises manières de l’utiliser ». Paradoxalement, le chercheur a fondé « la première entreprise à développer des jeux qui répondent aux principes de l’ergonomie cérébrale. » Il promeut bien sûr les nouvelles technologies dans l’école qui « pourraient bien être mieux adaptées aux capacités d’apprentissage du cerveau, par leur faculté à en mobiliser d’autres zones que celles du seul langage, oral ou écrit. »
Sa vision de l'école est certes un brin caricaturale : l'école est le lieu de « l’impuissance apprise » selon «le mécanisme mis en pratique depuis des siècles par les tortionnaires et les preneurs d'otages », celui des animaux captifs soumis à des électrochocs : « c'est Einstein qu'on assassine ! » Les notes doivent être abolies « comme l'abolition des sacrifices humains, comme l'abolition de la peine de mort, comme l'abolition de l'esclavage » car, à travers elle… « l’école tue » : et Idriss Aberkane d’évoquer des centaines de milliers, voire des millions de suicides dans les pays asiatiques.
Pour cet expert de « l’économie de la connaissance », face au flot exponentiel des savoirs dont l’institution scolaire s’efforce de « gaver les élèves comme des oies » s’impose la nécessité de « hacker l’éducation » : Idriss Aberkane rêve d’ailleurs, dans la plus pure tradition transhumaniste (et dans le sillage de son icône siliconée Elon Musk), d'imprimer directement les connaissances dans le cerveau. Plus pragmatiquement et dans un avenir plus proche, il appelle à « l’ubérisation de l’école » en donnant comme modèle à l’Éducation nationale… la multinationale Starbucks, réputée plus démocratique avec ses clients.
La vision d'Idriss Aberkane ne recule devant aucun paradoxe : « L’échec est un diplôme » car « on ne fait pas la Silicon Valley avec les premiers de la classe ! » C'est pourtant le cas d'Elon Musk (Tesla) admis à Stanford, comme Sergueï Brin et Larry Page (Google), de Jeff Bezos (Amazon) admis à Princeton ou de Bill Gates (Microsoft) et Mark Zuckerberg (Facebook) admis à Harvard etc....
 
....Peu importe : pour cet épigone de Ken Robinson (« la vallée de la mort de l'éducation »), « nous pourrions tous être extraordinaires »… s’il n’y avait pas l’école. Et le chercheur de proposer, en toute simplicité, sa propre voie pour passer « de l’enfer au paradis dans l’éducation. » Sa « nouvelle Renaissance » se fonde sur une philosophie très simple : « Le plaisir est la façon normale d’absorber le savoir ». Seule la passion permet donc d’apprendre… ou d'atteindre le succès commercial en surclassant ses concurrents, comme l'ont fait ses modèles de la Silicon Valley. Car Idriss Aberkane ne s’intéresse pas qu’à l’école : à la tête de sa propre petite société, il est également expert en management et « forme des chefs d’entreprise dans toute la France ».
Une (trop ?) brillante carrièreLe mépris de l’école et de l’élitisme ne va pas jusqu’à faire oublier à Idriss Aberkane ses trois thèses en deux ans ainsi que les nombreux titres universitaires dont il est bardé :
« Je suis passé par Paris-Sud, l'École normale supérieure, le Collège de France, l'École des hautes études en sciences sociales, l'École militaire, Cambridge, Stanford, l'université de Strasbourg et l'École polytechnique... J'en ai appris quelque chose : cultiver une indifférence absolue envers la note ! »
Mais pas une indifférence envers son image publique, semble-t-il, comme en témoigne son site personnel (idrissaberkane.org) où le chercheur recense ses multiples interventions médiatiques et conférences. Imaginez : à ce jour, il se présente comme « consultant International titulaire de trois doctorats ayant donné plus de 160 conférences sur quatre continents, dont cinq TEDx, et créé trois entreprises en France et en Afrique. » Ses pages Wikipédia en anglais et en français, un peu trop hagiographiques, ont été supprimées en 2015. Il est vrai que les travaux de ce brillant chercheur n’apparaissent dans aucune revue scientifique...Mais « Le Monde » a continué de célébrer en 2016 les « références prestigieuses » de ce « scientifique à peine trentenaire » :
 
« Le cerveau d'Idriss Aberkane bouillonne comme le flot de ses paroles. Passionné de neurosciences, biologie, informatique, mathématiques, philosophie, géopolitique, le jeune chercheur semble dévorer toutes les connaissances qui s'offrent à lui. A 30 ans, il s'est déjà donné une mission : ouvrir les sciences au grand public et rappeler que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme », comme l'écrivait Rabelais. Son CV, gargantuesque, cumule diplômes, fonctions, publications et conférences »
Seul problème : il semble que ce curriculum vitæ impressionnant a été quelque peu arrangé. Idriss Aberkane n'est pas tout à fait normalien, ni chercheur à Stanford comme l'a titré « Le Point » en couverture, ni ingénieur à Polytechnique, ni ancien « interne » de Cambridge, mais simple chargé de cours (et non « professeur ») à Centrale-Supélec en « stratégie et développement d'affaires internationales ».
« Le Monde » a finalement dû rectifier en urgence son dernier article.
Misère des débats sur l'écoleIl y a des paradoxes saisissants à détester autant l'école tout en s'en réclamant si désespérément. Àfustiger la notation scolaire tout en exaltant la réussite commerciale. À penser l'école de tous à partir dessuccess story de quelques-uns. À célébrer la science tout en tenant un discours totalement idéologique.
Mais peu importe au fond le cas spécifique d’Idriss Aberkane. Avec ses provocations bien dans l'air du temps pédagogique, il agit comme un révélateur du système médiatique et n’est qu’un exemple, parmi bien d’autres, de la misère des débats sur l'école. L'iconoclasme et la démagogie, peu importe leur médiocrité, sont plus fascinants que la mesure, la rigueur et l'observation du réel. La parole la plus idéologique est reçue à bras ouverts, d'autant plus qu'elle se présente comme officielle ou scientifique, et ne fait l'objet d'aucune contre-enquête ni même d'aucune vérification élémentaire.
Mais cette déliquescence médiatique fait le lit d'un danger plus grand. Entre le rejet réactionnaire des uns et l'idéologie pseudo-progressiste (ici mâtinée de scientisme) des autres, l'école publique fait face aux deux visages d'un seul et même péril : son éclatement libéral.
@loysbonod
Les notes et références peuvent être consultées sur l'article original....
 
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