Les petits secrets de l'éternuement

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Les narines qui chatouillent, grattouillent et tout d'un coup "aaaaatchouuuuum !", c'est l'explosion. Ces derniers temps, il n'est pas rare d'entendre quelqu'un éternuer. Une fois, deux fois, parfois plus et ce, en pleine air dans la rue, au bureau ou même chez soi. Le plus souvent, l'éternuement est totalement imprévisible et incontrôlé. Pour autant, ce geste est bien moins simple et anodin qu'il n'en a l'air.

Il fait même appel à un mécanisme bien précis qui remonte jusqu'au cerveau. L'éternuement est une brusque expiration d'air par le nez et la bouche provoquée par un mouvement tout aussi brusque des muscles expirateurs. Mais il se produit dans des circonstances bien particulières : lorsque le nez est confronté à une substance ou un élément jugé irritant.
L'éternuement constitue alors un mécanisme de défense bien rôdé qui va permettre d'expulser l'intrus. Et c'est dans les narines que tout commence : ces orifices sont chargés de filtrer l'air que l'on inspire.

Pour cela, ils sont tapissés de poils et de mucus qui vont capter les éléments indésirables emportés par l'air pour les empêcher de passer dans le reste des voies respiratoires. Dans certains cas, ces éléments sont suffisamment petits pour être poussés vers l'oesophage et l'estomac afin d'être éliminés.
Mais dans d'autres, ils sont trop gros pour que le même système se mette en place. Or, le nez est aussi chargé de récepteurs qui vont détecter la présence de ces éléments.

Une fois ces derniers attrapés, les capteurs vont alors envoyer un signal au cerveau via certains nerfs qui va en retour ordonner leur évacuation. Une expulsion qui va passer tout d'abord par l'inspiration d'un grand volume d'air puis par la contraction des fameux muscles expirateurs.
L'air expulsé peut atteindre la vitesse de 200 kilomètres par heure à la sortie du nez. D'où le bruit parfois tonitruant. La fonction de l'éternuement est donc simple : nettoyer le nez de tous les éléments intrus qui s'y trouvent. Toutefois, les déclencheurs possibles de ce mécanisme sont variés : il peut s'agir de poussières, de certaines substances comme du poivre ou d'autres éléments tout à fait anodins qui sont naturellement irritants.

Mais les pollens qui volètent dans l'air peuvent aussi être responsables d'éternuements chez les personnes qui souffrent d'allergie. Ceci parce que l'organisme de ces individus reconnaît ces pollens comme étrangers et ordonne donc leur évacuation.
Et lorsque l'on a un rhume alors ? La fonction est la même à la différence qu'elle prend une dimension encore plus importante. En effet, selon une étude parue en 2012, l'éternuement et l'expiration brutale d'air provoque aussi une surpression à l'intérieur des poumons jusqu'au nez.

Ceci a pour effet de redynamiser le système de circulation du mucus afin qu'il parvienne mieux à capter les poussières et à les éliminer. C'est pourquoi on éternue davantage lorsque l'on est enrhumé. De façon générale, tant que l'intrus n'est pas évacué, les éternuements se répètent. On peut donc éternuer une fois, deux fois voire plus si l'expulsion n'est pas assez efficace. On parle alors de sternutation.

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