Allez on continue notre tour historique des sciences et des religions.
Suite de ce thread: http://www.bladi.info/threads/t-grand-architecte-lunivers.364525/page-29#post-12263752
Encore aujourd’hui, les philosophes dissertent à l’envi sur l’acception moderne du terme « loi de la nature », question plus subtile qu’il n’y paraît de prime abord. Le philosophe John W. Carroll s’est attaché par exemple à comparer l’affirmation : « Toutes les sphères en or font moins d’un kilomètre de diamètre », à l’affirmation : « Toutes les sphères en uranium 235 font moins d’un kilomètre de diamètre. »
Notre expérience du monde nous dit qu’il n’existe aucune sphère en or d’un kilomètre de diamètre et qu’il n’y en aura sans doute jamais. Pourtant, rien ne nous dit qu’il ne pourrait pas y en avoir. Par conséquent, cette affirmation ne peut être considérée comme une loi. À l’inverse, l’affirmation : « Toutes les sphères en uranium 235 font moins d’un kilomètre de diamètre » peut être considérée comme une loi de la nature, car la physique nucléaire enseigne qu’une sphère d’uranium 235 d’un diamètre de plus de vingt centimètres environ s’autodétruirait dans une explosion nucléaire. Ainsi, nous pouvons être certains qu’une telle sphère n’existe pas (et qu’il serait très dé conseillé d’en fabriquer une !). Une telle distinction est importante car elle illustre que toutes les généralisations possibles ne peuvent être considérées comme des lois de la nature et que la plupart de ces dernières participent d’un système interconnecté de lois qui est plus large.
En science moderne, les lois de la nature s’expriment couramment en langage mathématique. Elles peuvent être exactes ou approchées, mais elles ne doivent souffrir aucune exception – sinon de façon universelle, tout du moins dans un cadre de conditions bien définies. Ainsi, on sait aujourd’hui qu’il faut modifier les lois de Newton pour les objets qui se déplacent à des vitesses proches de celle de la lu mière. Nous les appelons pourtant des lois car elles s’appliquent, au moins en très bonne approximation, aux situations du quotidien pour lesquelles les vitesses sont très inférieures à celle de la lumière.
Ainsi donc, si la nature est gouvernée par des lois, trois questions se posent :
1. Quelle est l’origine de ces lois ?
2. Admettent-elles des exceptions, autrement dit des miracles ?
3. Existe-t-il un seul ensemble de lois possibles ?
Suite de ce thread: http://www.bladi.info/threads/t-grand-architecte-lunivers.364525/page-29#post-12263752
Encore aujourd’hui, les philosophes dissertent à l’envi sur l’acception moderne du terme « loi de la nature », question plus subtile qu’il n’y paraît de prime abord. Le philosophe John W. Carroll s’est attaché par exemple à comparer l’affirmation : « Toutes les sphères en or font moins d’un kilomètre de diamètre », à l’affirmation : « Toutes les sphères en uranium 235 font moins d’un kilomètre de diamètre. »
Notre expérience du monde nous dit qu’il n’existe aucune sphère en or d’un kilomètre de diamètre et qu’il n’y en aura sans doute jamais. Pourtant, rien ne nous dit qu’il ne pourrait pas y en avoir. Par conséquent, cette affirmation ne peut être considérée comme une loi. À l’inverse, l’affirmation : « Toutes les sphères en uranium 235 font moins d’un kilomètre de diamètre » peut être considérée comme une loi de la nature, car la physique nucléaire enseigne qu’une sphère d’uranium 235 d’un diamètre de plus de vingt centimètres environ s’autodétruirait dans une explosion nucléaire. Ainsi, nous pouvons être certains qu’une telle sphère n’existe pas (et qu’il serait très dé conseillé d’en fabriquer une !). Une telle distinction est importante car elle illustre que toutes les généralisations possibles ne peuvent être considérées comme des lois de la nature et que la plupart de ces dernières participent d’un système interconnecté de lois qui est plus large.
En science moderne, les lois de la nature s’expriment couramment en langage mathématique. Elles peuvent être exactes ou approchées, mais elles ne doivent souffrir aucune exception – sinon de façon universelle, tout du moins dans un cadre de conditions bien définies. Ainsi, on sait aujourd’hui qu’il faut modifier les lois de Newton pour les objets qui se déplacent à des vitesses proches de celle de la lu mière. Nous les appelons pourtant des lois car elles s’appliquent, au moins en très bonne approximation, aux situations du quotidien pour lesquelles les vitesses sont très inférieures à celle de la lumière.
Ainsi donc, si la nature est gouvernée par des lois, trois questions se posent :
1. Quelle est l’origine de ces lois ?
2. Admettent-elles des exceptions, autrement dit des miracles ?
3. Existe-t-il un seul ensemble de lois possibles ?