16 personnes perdent la vue par negligence

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beni-messous ,algerie.
Tant attendue par l’opinion publique, l’affaire du chef de service d’ophtalmologie et d’un médecin exerçant au niveau du CHU Beni-Messous est renvoyée pour la troisième fois consécutive. La décision a été prise hier par la présidente du tribunal correctionnel de Bir-Mourad-Raïs qui a fixé la date du 22 du mois en cours comme date-butoir pour faire toute la lumière sur ce qui est désormais appelé «le scandale de l’hôpital de Beni-Messous ».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Cet énième report fait suite à une requête introduite par les avocats de la défense portant à la connaissance de la présidente du tribunal que «des témoinsclés doivent être entendus par la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire ». L’affaire remonte à juillet 2007, lorsque 16 patients ayant perdu la vue après avoir subi des injections ophtalmiques à l’hôpital Beni-Messous, à Alger, ont décidé de porter l’affaire devant la justice. L’enquête judiciaire a conclu à la présentation, au parquet de Bir-Mourad-Raïs, du chef de service ophtalmologie et d’un médecin. Les deux personnes, placées sous contrôle judiciaire, ont été reconnues présumées coupables, en attendant les suites de cette affaire. Ce dramatique incident avait éclaboussé le service d’ophtalmologie du CHU de Beni-Messous, en juillet 2007, lorsque les familles des patients concernés ont alerté l’opinion publique. Si pour les médecins, il s’agit des conséquences «d’une épidémie nosocomiale liée à l’hygiène», pour les policiers qui ont mené l’enquête, les victimes ont perdu la vue «du fait de l’utilisation expérimentale d’un produit inconnu sur le marché. Le laboratoire scientifique de la police a établi la relation entre la cécité et le produit en question». Le produit, qui s’appelle Bevacimab, utilisé dans de nombreux pays, a été introduit en Algérie sur une simple autorisation de mise sur le marché (ATU), dans le cadre du traitement des cancers colorectaux métastasés. Les témoignages des patients qui ont perdu la vue après l’injection de ce produit étaient émouvants. Ces derniers ont déclaré avoir été victimes de la démarche des médecins relevant du service d’ophtalmologie de Beni- Messous. La plupart ont déclaré avoir été surpris de voir l’équipe médicale leur administrer ce nouveau produit à la place de la Visudyne, sans être informés des risques qu’ils encouraient, à savoir la perte de vue.
A. B.
 
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