1909 : Mort de Geronimo, naissance d’une légende

"Je vivais paisiblement quand les gens ont commencé à parler mal de moi…",
"Je suis né dans les prairies, là où les vents soufflent librement et où rien n’arrête la lumière du soleil. Je suis né là où il n’y a pas de barrières…" Alors, libérez mon esprit de vos barrières de Blancs. Relâchez mon esprit pour qu’il s’en aille, libre comme l’aigle, au-dessus des prairies, au-dessus des montagnes, vers le repos éternel !


" J’ai été chauffé par le soleil, bercé par les vents et abrité par les arbres, comme tous les bébés Indiens…"
Je fus un valeureux guerrier et l’Histoire peut en témoigner. Je n’ai pas mérité ce sort que les Blancs m’ont imposé : mon crâne et mes os livrés à la profanation et aux rites barbares d’une secte !

Je m’appelle Geronimo ! Je suis mort en 1909 et mon esprit vit enfermé dans une boîte par la volonté des Blancs qui refusent de le laisser reposer en paix. La paix, c’est une chose que les Blancs ne m’accorderont jamais !

"Ils nous ont fait beaucoup de promesses, plus que je ne peux me rappeler, mais ils n’en ont jamais tenu qu’une seule ; ils avaient promis de prendre nos terres, et ils les ont prises." Red Cloud (Oglala)



J’étais un chef de la tribu des Apaches-Chiricahuas. Je suis né à No-Doyohn Canyon. Je me nomme Go Khla Yeh ou Goyahkla. Mais je pris le nom de Geronimo lorsque, en 1858, j’ai vengé le massacre de ma famille par le général mexicain Carrasco. Ma mère, ma femme, mes trois jeunes enfants massacrés sans pitié ! Ce sont ces Mexicains que je maudis qui m’ont inspiré ce nom de Geronimo, parce qu’ils criaient et invoquaient leur saint, Jérôme, sous les coups de l’attaque que je leur portais. Leur saint ne les a pas protégés. Mon bras n’a pas faibli, il ne les a pas épargnés !

J’ai rejoint Cochise, grand chef chiricahua, et combattu les envahisseurs de mon pays apache : Mexicains et Américains. Oui, j’ai semé la terreur et la mort dans vos villages de de Sonora et d’Arizona. Je me suis battu auprès du vieux Cochise et de Coloradas à la bataille d’Apache Pass contre les soldats du général James H. Carleton.

Puis un jour, fourbu, anéanti, je me suis rendu aux Blancs. "Autrefois j’allais comme le vent. Maintenant je me rends, c’est tout… " Je fus l’un des derniers à me rendre. J’ai lutté jusqu’à mes dernières forces. Je me suis rendu au général Miles le 3 septembre 1886 contre la promesse de pouvoir revenir dans mon pays. Les Blancs n’ont pas tenu leur promesse et je suis mort, à Fort Sill, d’une pneumonie le 17 février 1909.




J’ai chanté mes derniers mots dans mon lit de mort. Et ces mots furent : "O Ha Le, O Ha Le". Ces mots veulent dire "J’attends que les choses changent !. Aujourd’hui, dans le grand pays des Blancs d’Amérique, les choses ont changé. Ce changement a pour nom Obama.

Monsieur Obama, vous connaissez les traitrises de l’homme blanc et ses fausses promesse, et ses crimes ! Permettez-moi de reposer enfin près de la rivière Gila, sur cette terre que vous avez appelée "Nouveau-Mexique". Chez moi, dans mon pays apache ! Remettez mes reliques à mon arrière-petit-fils, Harlyn Geronimo, qui me donnera la seule sépulture décente pour un apache. Pour un apache digne !

Laissez mon arrière-petit-fils transporter mes restes et mon esprit dans le pays des prairies et des montagnes, dans le pays apache !

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=11109&sid=a9a6ee080fc3dafad62f89200b0e1752
 
Theodore Roosevelt est le premier homme politique au pouvoir à entendre vraiment son message et à envisager un traitement humanitaire, social et éducatif des tribus décimées par des dizaines d’années de mauvais traitements. Ce changement d’attitude du gouvernement fédéral est heureux mais il arrive bien tard… trop tard ?

Sur son lit de mort, Geronimo délivre à ceux qui veulent l’entendre, un message prémonitoire pour l’avenir de l’humanité :

“Quand le dernier arbre aura été abattu,

Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,

Quand le dernier poisson aura été péché,

Alors, on saura que l’argent ne se mange pas. ”
 
Mort et héritage posthume

Il dicte l’histoire de sa vie en 1906 avant de mourir d'une pneumonie à Fort Sill, en Oklahoma, le 17 février 1909. Son dernier vœu est d'être enterré sur les terres de la rivière Gila.

Sa tombe au cimetière du camp militaire Fort Sill aurait été profanée vers 1918 par le groupe occulte de l'université Yale, Skull and Bones, qui conserverait encore actuellement le crâne, deux os, une bride et des étriers de Geronimo dans des locaux de l'ordre à New Haven. On compterait au nombre des profanateurs Prescott Bush, grand-père de l'ex-président Georges W. Bush.


En 2009, année du centenaire de sa disparition, l'arrière-petit-fils de Geronimo entreprend une action contre le gouvernement américain pour rassembler les restes de son aïeul et ramener sa dépouille auprès de son lieu de naissance au Nouveau-Mexique et faire ainsi respecter ses dernières volontés.

En 2011, le nom "Geronimo" a été pris pour nom de code par les Américains pour désigner Oussama Ben Laden, notamment lors de l'opération militaire qui a abouti à l'annonce de sa mort à Abbottabad (Pakistan) le 2 mai 2011. Le message "Geronimo-EKIA", contraction de "Geronimo, Enemy Killed in Action" ("Geronimo, ennemi tué au combat") a servi au commando des forces spéciales américaines de la Marine pour aviser la Maison Blanche du succès de l'opération. Ce nom d'emprunt a suscité la colère des communautés indiennes américaines.[5]
 
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