1er jour du procès Kerviel : le procureur lance le débat

L'ancien trader Jérôme Kerviel, poursuivi pour une perte record de 4,9 milliards d'euros au préjudice de la Société Générale début 2008, comparaît à Paris pour son procès en appel. Il avait été condamné en 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et à des dommages et intérêts équivalents à 390.000 ans de Smic. (c) Afp

La salle de la Première Chambre de la Cour d’Appel de Paris s’est transformée en cour d’école lors de l’ouverture du procès en appel de Jérôme Kerviel. Mireille Fillipini, la présidente a ainsi tancé les avocats de la Société Générale, qui occupaient trop de place sur les bancs de droite, réservées aux parties civiles, obligeant certaines d’entre elles à s’assoir à gauche, du côté de la Défense.

"Il n’est pas question que les parties se mettent du côté gauche. Maître Veil, ne faites pas de caprices. Il faut laisser tout le monde avoir sa place" a lancé la présidente, très maîtresse d’école. Jean Veil, furieux, a lancé "nous avons loué ce banc 4,9 milliards d’euros, on devrait pouvoir s’y asseoir", avant d’aller bouder au fond de la salle puis de revenir devant.

Ceux qui étaient censés contrôler Kerviel se sont tous bien recasés

Ensuite est venu l’annonce du déroulé du procès, où l’on a entendu que certains des ex-responsables de Jérôme Kerviel auraient du mal à se présenter compte tenu de leurs obligations professionnelles. Si la ligne hiérarchique du trader a bien été "sortie" de la Société Générale, ses sept représentants ont tous retrouvé du travail dans le secteur financier, à l’exception d’Eric Cordelle, le n+1 de l'ex-trader. Luc François, qui fut patron de la salle des marchés de la Société Générale, a été nommé il y a quelques jours, directeur des marchés de capitaux de Natixis. Bien que la Commission Bancaire ait condamné la banque pour défaut de contrôle à l’amende maximale de 4 millions d’euros, ceux qui étaient censés l’exercer se sont tous recasés dans de bonnes conditions. Le monde financier a des raisons que la raison ne connaît pas.

La première intervention du procureur, Dominique Gaillardot, un ancien de l’AMF qui fut aussi avocat général dans le procès Clearstream, portera sur un sujet clé et piège : est-ce qu’il entrait dans votre mandat la prise de position directionnelle non couverte ? Dit plus simplement, étiez-vous autorisé à spéculer ? Jérôme Kerviel explique qu’il n’avait pas de mandat, mais répond quand même par l’affirmative… "Tout le monde le faisait". Suit le dialogue suivant :

Procureur : En première instance, vous affirmiez avoir été trop loin dans votre mandat. Précisez-nous.

J. Kerviel : sans parler de mandat, 50 milliards d’euros représentait une somme astronomique.

Procureur : Que représente la notion de risque pour vous ?

J. Kerviel : Perdre de l’argent pour la banque.

Une notion quelque peu restrictive qui en tient compte que du résultat et pas des moyens engagés. Raison pour laquelle sans doute, la présidente, à la reprise de l’audience dans l’après-midi, a beaucoup interrogé le prévenu sur les dépassements des limites de trading qui lui auraient été fixées.

Prochaine séance, mercredi 6 juin.

http://www.challenges.fr/finance-et...oces-kerviel-le-procureur-lance-le-debat.html
 
L'ancien trader Jérôme Kerviel, poursuivi pour une perte record de 4,9 milliards d'euros au préjudice de la Société Générale début 2008, comparaît à Paris pour son procès en appel. Il avait été condamné en 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et à des dommages et intérêts équivalents à 390.000 ans de Smic. (c) Afp

La salle de la Première Chambre de la Cour d’Appel de Paris s’est transformée en cour d’école lors de l’ouverture du procès en appel de Jérôme Kerviel. Mireille Fillipini, la présidente a ainsi tancé les avocats de la Société Générale, qui occupaient trop de place sur les bancs de droite, réservées aux parties civiles, obligeant certaines d’entre elles à s’assoir à gauche, du côté de la Défense.

"Il n’est pas question que les parties se mettent du côté gauche. Maître Veil, ne faites pas de caprices. Il faut laisser tout le monde avoir sa place" a lancé la présidente, très maîtresse d’école. Jean Veil, furieux, a lancé "nous avons loué ce banc 4,9 milliards d’euros, on devrait pouvoir s’y asseoir", avant d’aller bouder au fond de la salle puis de revenir devant.

Ceux qui étaient censés contrôler Kerviel se sont tous bien recasés

Ensuite est venu l’annonce du déroulé du procès, où l’on a entendu que certains des ex-responsables de Jérôme Kerviel auraient du mal à se présenter compte tenu de leurs obligations professionnelles. Si la ligne hiérarchique du trader a bien été "sortie" de la Société Générale, ses sept représentants ont tous retrouvé du travail dans le secteur financier, à l’exception d’Eric Cordelle, le n+1 de l'ex-trader. Luc François, qui fut patron de la salle des marchés de la Société Générale, a été nommé il y a quelques jours, directeur des marchés de capitaux de Natixis. Bien que la Commission Bancaire ait condamné la banque pour défaut de contrôle à l’amende maximale de 4 millions d’euros, ceux qui étaient censés l’exercer se sont tous recasés dans de bonnes conditions. Le monde financier a des raisons que la raison ne connaît pas.

La première intervention du procureur, Dominique Gaillardot, un ancien de l’AMF qui fut aussi avocat général dans le procès Clearstream, portera sur un sujet clé et piège : est-ce qu’il entrait dans votre mandat la prise de position directionnelle non couverte ? Dit plus simplement, étiez-vous autorisé à spéculer ? Jérôme Kerviel explique qu’il n’avait pas de mandat, mais répond quand même par l’affirmative… "Tout le monde le faisait". Suit le dialogue suivant :

Procureur : En première instance, vous affirmiez avoir été trop loin dans votre mandat. Précisez-nous.

J. Kerviel : sans parler de mandat, 50 milliards d’euros représentait une somme astronomique.

Procureur : Que représente la notion de risque pour vous ?

J. Kerviel : Perdre de l’argent pour la banque.

Une notion quelque peu restrictive qui en tient compte que du résultat et pas des moyens engagés. Raison pour laquelle sans doute, la présidente, à la reprise de l’audience dans l’après-midi, a beaucoup interrogé le prévenu sur les dépassements des limites de trading qui lui auraient été fixées.

Prochaine séance, mercredi 6 juin.

http://www.challenges.fr/finance-et...oces-kerviel-le-procureur-lance-le-debat.html

Merci pour l'info soldat solitaire :D
 
Un double merci soldat solitaire.

P.s: je ne suis pas intéressé par l'info mais pour une solidarité à toi que j'interviens.

Pardon D


Pourquoi "solidarité"? :oh:
Je ne cherche pas la gloire, je partage juste une info. Libre à chacun de la juger utile ou non.

Mais je te remercie pour ton altruisme, ton empathie et ta compassion. Dieu te le rendra Mos' :mignon:



Cadeau en hommage à ton blaze

mos def ms fat booty - YouTube
 
Pourquoi "solidarité"? :oh:
Je ne cherche pas la gloire, je partage juste une info. Libre à chacun de la juger utile ou non.

Mais je te remercie pour ton altruisme, ton empathie et ta compassion. Dieu te le rendra Mos' : mignon:



Cadeau en hommage à ton blaze

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Ne me remercie pas chère soldat. Solidaire tu seras mon fils, tu illumineras les jours des gens, me disait ma mère.

Merci pour la publicité de mes chansons :D
 
Quand on regarde bien.. il a juste été acteur d'un système qui perdure depuis bien des années sans même qu'on ait ressenti le besoin de s'interroger une seule seconde sur le bien fondée des pratiques en vigueur.. comme le tirage sur la masse ou encore les dérivés de crédit..
 
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