2 navires de guerre iraniens viennent de traverser le canal de Suez

http://www.romandie.com/ats/news/110218181502.2cw3magz.asp

LE CAIRE - L'Egypte a autorisé vendredi deux navires de guerre iraniens à emprunter le canal de Suez, a rapporté l'agence de presse officielle égyptienne Mena, une décision qui constitue une première depuis 1979, et qu'Israël a qualifiée de "provocation".

"L'Egypte a accepté d'autoriser deux navires de guerre iraniens à traverser le canal de Suez", a écrit l'agence Mena.

La Mena, qui n'a pas indiqué quand les deux bâtiments étaient attendus, a précisé que la demande déposée par les autorités iraniennes stipulait qu'ils ne transportaient ni arme ni matériau nucléaire ou chimique.

Selon des responsables de l'exploitation du canal, ces deux bâtiments seront les premiers navires de guerre iraniens à traverser le canal depuis la révolution islamique iranienne de 1979.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères avait indiqué un peu plus tôt vendredi avoir reçu jeudi une demande en ce sens de l'Iran, qui avait été transmise au ministère de la Défense.

Selon l'agence officielle iranienne Fars, les bâtiments en question sont le Kharg, un navire de ravitaillement et de soutien de 33.000 tonnes, et le Alvand, une frégate de patrouille, tous deux de construction britannique.

Le Kharg a un équipage de 250 personnes et peut accueillir jusqu'à trois hélicoptères. Le Alvand est armé de torpilles et de missiles anti-navires.

Israël, qui considère l'Iran comme un danger majeur pour sa sécurité, a dénoncé mercredi une "provocation" par la voix de son ministre des Affaires étrangères, le faucon de la droite nationaliste Avigdor Lieberman.

Contacté par l'AFP à Jérusalem après la décision, le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé vendredi les propos de M. Lieberman, indiquant n'avoir "rien à ajouter".

Avant de prendre cette décision, les autorités égyptiennes avaient envoyé des signaux contradictoires, affirmant ne pas avoir reçu de demande de passage, puis laissant entendre que ces bâtiments iraniens étaient bel et bien bloqués.

L'autorisation survient à un moment où la communauté internationale guette le moindre signe venant du Caire, jusqu'à présent ferme allié des Occidentaux dans la région. L'Egypte traverse une phase incertaine depuis la chute le 11 février du président Hosni Moubarak, avec l'armée en charge du pays et un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes.

(©AFP / 18 février 2011 19h15)
 
Retour
Haut