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Et pour peu qu’ils diffèrent ils sont soit délégitimés soit diabolisés. Ils sont un mal nécessaire, un chiffon rouge de la peur agité à loisir pour se faire élire.
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Je suppose que tu parles des deux parties aux extrémités. Ce ne sont pas les médias qui dictent les votes (la diabolisation), et ils ne sont pas tant diabolisés que ça, puisque au total il représentent 67 % de la tendance actuelle (voir premier message). Il ne diffèrent même pas du droite‑gauche, ils sont une radicalisation du droite‑gauche. Il y a pourtant au moins deux alternatives anti‑chaos : le centrisme et le libéralisme (s’il y en a d’autre, je ne les connais pas). Le centriste Bayrou, qui avait été le premier a alerté sur le problème de la dette de la france, a été raillé pour cette alerte quand il l’a faite. Comme son alerte s’est bien confirmé, il aurait dut être pris au sérieux quand il s’est présenté, mais non, il a été raillé aussi deux fois de suite. La libérale NKM, qui proposait une simplification de la fiscalité (en plus de l’impôt universel et du revenu de base universel), aurait dut être la candidate de ceux qui se plaignent du matraquage fiscale, s’ils étaient logiques, mais non, elle est passée inaperçu à la primaire de la droite où elle n’a fait que 2.4 % (juste derrière les trois mammouths de la droite).
Extrême‑droite et extrême‑gauche, ça n’a rien de différent comparé à ce qu’on connait, on en entend parler tout le temps depuis des décennies. Ils sont au contraire des statues de ce paysage immuable. C’est même évident, car sinon comment pourrait‑ils servir de chiffon rouge pour la droite et la gauche ? C’est évident aussi parce qu’il y a, comme tu le dis, interdépendance entre droite‑gauche et extrême‑droite‑gauche.
D’accord avec la deuxième partie (non‑citée), mais le vote blanc n’est justement pas un suffrage exprimé, il est un cas particulier du vote nul. On dit d’ailleurs « vote blanc ou nul » (ces deux là aussi sont typiquement présentés comme un total des deux par les journaux).
Pour la troisième partie sur la démocratie en échec, je dirais surtout que le sens du mot « démocratie » a été perdu. La démocratie, ce n’est pas que les élections, c’est aussi les libertés individuelles, ce qui inclue la liberté d’initiative. Pour diverses raisons (comme tu dis), ces libertés sont des parcours d’obstacles ou même des parcours minés, ce qui fait qu’il ne reste plus que les élections. Mais on ne peut pas tout déléguer ou ne faire les choses que par procuration. Les élections font partie de la démocratie, mais la démocratie ne peut pas se réduire aux élections. C’est là qu’est le problème.