Nos écoles souffrent d'un manque cruel dinfrastructures et n'ont pas de vision de la gestion de lespace et de sa maintenance. Pour y remédier, un programme national de mise à niveau des établissements scolaires vient dêtre lancé. Détails.
Une bouffée doxygène pour lécole publique marocaine. Le Roi Mohammed VI a lancé, mardi au collège Lissane Eddine Ibn El Khatib à Fès, le programme national de mise à niveau des établissements scolaires pour un investissement global de trois milliards de dirhams.
15.300 unités scolaires
Le programme national de mise à niveau des établissements d'enseignement public cible 15.300 unités scolaires sur une période de 2 ans.
Un bon espace éducatif d'abord
Le programme vise également la réhabilitation de 300 internats, le raccordement des établissements scolaires aux réseaux d'assainissement et d'eau potable, ainsi qu'à celui de l'électricité pour 80% d'entre eux et la rénovation des équipements, en adoptant le principe de maintenance préventive au niveau de l'ensemble des établissements.
Ce programme, orienté vers le renforcement de l'attractivité de l'espace scolaire en vue de redonner confiance dans l'école marocaine et la réhabiliter dans son rôle, consacre 1,96 milliards Dh (65%) aux établissements d'enseignement scolaire, 533 millions Dh (17%) à l'enseignement secondaire-préparatoire, 314 millions Dh (11%) à l'enseignement secondaire-qualifiant, et enfin 200 millions Dh (7%) à la mise à niveau des internats.
Ce projet fait partie du Programme national d'urgence pour la réforme du système d'éducation et de formation. Étalé sur la période 2009-2011, la concrétisation du plan d'urgence nécessitera la bagatelle de 19,5 milliards Dh.
Le programme met l'infrastructure scolaire et les ressources humaines au cur de ses priorités. C'est ainsi qu'il est question de mettre en place quelque 8.012 structures scolaires nouvelles et 486 internats ainsi que de recruter une véritable armée d'enseignants.
41.449 nouveaux enseignants seront ainsi recrutés en trois ans et seront injectés au fur et à mesure de la période de réforme.
Ce programme compte 23 projets se déclinant en quatre volets prioritaires.
Les quatre volets du plan d'urgence
1- La réalisation effective du principe de l'enseignement obligatoire jusqu'à l'âge de 15 ans.
2- L'encouragement et le développement de la scolarisation après l'âge de 15 ans, au niveau du secondaire qualifiant et de l'université.
3- La réalisation de projets susceptibles de trouver des solutions aux problématiques transversales du système de l'éducation et de la formation, notamment en ce qui concerne les ressources humaines. A cet égard, l'attention sera portée sur le rôle du directeur de l'établissement et de l'inspecteur comme encadreurs principaux de l'action éducative, dans le but d'évaluer les différents intervenants qui seront récompensés sur la base de leur efficacité.
4- Le bon fonctionnement du système et sa continuité, à travers des outils de planification et de gestion efficients. Ce volet ambitionne, entre autres, d'améliorer la gestion des ressources financières, garantir leur pérennité, lutter contre les dépenses excessives et mettre en place une comptabilité générale et analytique.
Témoignage
Cette enseignante est professeur dans un lycée à Rabat, un lycée situé dans un quartier pourtant aisé de la ville, elle livre son témoignage, suite à la mise en place du programme de mise à niveau des établissements scolaires.
Le lycée est dans un état de délabrement catastrophique, nous dit-elle: partout des fils électriques apparents, les toilettes sont inutilisables et insalubres.
L'association des parents d'élèves a dû elle même donner des fonds pour offrir aux enfants un WC moderne et trois éviers.
Les professeurs quant à eux, ont dû cotiser pour l'achat de deux canapés corrects.
Quand ils se plaignent au Ministère, la réponse qui revient sans arrêt est: ne vous plaignez pas car vous n'êtes pas "une urgence", comparés aux établissements dans les quartiers défavorisés...
Quant aux 3 milliards supposés être injectés, notre enseignante reste sceptique ....et attend de voir des résultats concrets.
Auteur : aufait
Une bouffée doxygène pour lécole publique marocaine. Le Roi Mohammed VI a lancé, mardi au collège Lissane Eddine Ibn El Khatib à Fès, le programme national de mise à niveau des établissements scolaires pour un investissement global de trois milliards de dirhams.
15.300 unités scolaires
Le programme national de mise à niveau des établissements d'enseignement public cible 15.300 unités scolaires sur une période de 2 ans.
Un bon espace éducatif d'abord
Le programme vise également la réhabilitation de 300 internats, le raccordement des établissements scolaires aux réseaux d'assainissement et d'eau potable, ainsi qu'à celui de l'électricité pour 80% d'entre eux et la rénovation des équipements, en adoptant le principe de maintenance préventive au niveau de l'ensemble des établissements.
Ce programme, orienté vers le renforcement de l'attractivité de l'espace scolaire en vue de redonner confiance dans l'école marocaine et la réhabiliter dans son rôle, consacre 1,96 milliards Dh (65%) aux établissements d'enseignement scolaire, 533 millions Dh (17%) à l'enseignement secondaire-préparatoire, 314 millions Dh (11%) à l'enseignement secondaire-qualifiant, et enfin 200 millions Dh (7%) à la mise à niveau des internats.
Ce projet fait partie du Programme national d'urgence pour la réforme du système d'éducation et de formation. Étalé sur la période 2009-2011, la concrétisation du plan d'urgence nécessitera la bagatelle de 19,5 milliards Dh.
Le programme met l'infrastructure scolaire et les ressources humaines au cur de ses priorités. C'est ainsi qu'il est question de mettre en place quelque 8.012 structures scolaires nouvelles et 486 internats ainsi que de recruter une véritable armée d'enseignants.
41.449 nouveaux enseignants seront ainsi recrutés en trois ans et seront injectés au fur et à mesure de la période de réforme.
Ce programme compte 23 projets se déclinant en quatre volets prioritaires.
Les quatre volets du plan d'urgence
1- La réalisation effective du principe de l'enseignement obligatoire jusqu'à l'âge de 15 ans.
2- L'encouragement et le développement de la scolarisation après l'âge de 15 ans, au niveau du secondaire qualifiant et de l'université.
3- La réalisation de projets susceptibles de trouver des solutions aux problématiques transversales du système de l'éducation et de la formation, notamment en ce qui concerne les ressources humaines. A cet égard, l'attention sera portée sur le rôle du directeur de l'établissement et de l'inspecteur comme encadreurs principaux de l'action éducative, dans le but d'évaluer les différents intervenants qui seront récompensés sur la base de leur efficacité.
4- Le bon fonctionnement du système et sa continuité, à travers des outils de planification et de gestion efficients. Ce volet ambitionne, entre autres, d'améliorer la gestion des ressources financières, garantir leur pérennité, lutter contre les dépenses excessives et mettre en place une comptabilité générale et analytique.
Témoignage
Cette enseignante est professeur dans un lycée à Rabat, un lycée situé dans un quartier pourtant aisé de la ville, elle livre son témoignage, suite à la mise en place du programme de mise à niveau des établissements scolaires.
Le lycée est dans un état de délabrement catastrophique, nous dit-elle: partout des fils électriques apparents, les toilettes sont inutilisables et insalubres.
L'association des parents d'élèves a dû elle même donner des fonds pour offrir aux enfants un WC moderne et trois éviers.
Les professeurs quant à eux, ont dû cotiser pour l'achat de deux canapés corrects.
Quand ils se plaignent au Ministère, la réponse qui revient sans arrêt est: ne vous plaignez pas car vous n'êtes pas "une urgence", comparés aux établissements dans les quartiers défavorisés...
Quant aux 3 milliards supposés être injectés, notre enseignante reste sceptique ....et attend de voir des résultats concrets.
Auteur : aufait