Baptisée "soutane blanche", l'opération de sécurité va mobiliser 28.000 policiers pour le seul secteur de Jérusalem. Le pape est attendu vendredi en Jordanie. Il a arrivera en Israël le 11 mai.
quelque 60.000 policiers et gardes-frontières seront mobilisés à partir de lundi 11 mai pour les cinq jours de visite du pape Benoît XVI en Israël, a annoncé le chef de la police David Cohen.
Le souverain pontife débutera son voyage en Terre-Sainte vendredi 8 mai par la Jordanie, avant de rejoindre Israël le 11 mai. "J'attends avec impatience d'être avec vous et de partager vos aspirations et vos espoirs tout comme vos peines et vos luttes", a-t-il affirmé, répétant vouloir venir en "pèlerin de paix".
Opération "soutane blanche"
L'opération de sécurité, baptisée "soutane blanche", vise à assurer la sécurité dans tout le pays, avec de nombreux policiers en civil. En effet, Joseph Ratzinger arrive à "un moment délicat" pour son premier voyage en Terre sainte, "une région difficile", a relevé le patriarche latin de Jérusalem Mgr Fouad Twal. "Chaque journée, chaque geste, chaque rencontre et chaque visite: tout aura une connotation politique", a-t-il affirmé.
Les tensions apparaissent beaucoup plus fortes qu'en 2000, lors de la visite historique de Jean-Paul II. Ce voyage est "important et très complexe", a estimé le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.
"Visite historique"
"C'est une visite (...) d'une grande importance nationale et internationale", a déclaré David Cohen. "Ce sera une opération très complexe et nous comptons avoir zéro accroc durant cette visite historique", a-t-il ajouté.
Le chef de la police a toutefois précisé qu'il n'y avait pas eu de menace particulière précédant la venue de Benoît XVI. "Cette visite est une visite civile avec une signification religieuse, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour minimiser la visibilité de l'opération de sécurité", a-t-il souligné.
De son côté, le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, craint de nombreuses manifestations d'islamistes lors de la visite.
Tensions entre Israël et le Vatican
Israël compte sur cette visite pour améliorer son image, altérée par sa récente offensive contre à Gaza qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens. Mais les sujets de tension ne manquent pas avec le Vatican.
L'Etat juif a été heurté par la décision du pape de lever l'excommunication de l'évêque intégriste négationniste Richard Williamson fin janvier. Israël s'oppose également à la volonté de Benoît XVI de béatifier Pie XII, coupable selon l'Etat hébreu d'avoir gardé le silence durant la Shoah.
L'Eglise de son côté déplore les difficiles conditions de vie des chrétiens - en majorité arabes- qui représentent 2 % des sept millions d'habitants d'Israël. Benoît XVI a indiqué "vouloir les soutenir par sa présence". Ceux-ci n'ont pas un libre accès aux lieux saints et sont limités dans leurs activités pastorales.
28.000 policiers pour Jérusalem
Les rues principales de Jérusalem seront fermées à la circulation durant la visite, ainsi que l'espace aérien. "Jérusalem est un point très sensible, particulièrement la Vieille ville et Jérusalem-est, puisque le pape y visitera les lieux saints des trois religions", a estimé le commandant de la police de Jérusalem, Aharon Franco.
Il a précisé que 28.000 policiers et gardes frontières seront en service pour le seul secteur de Jérusalem.
Le pape doit se rendre, avec ou sans papamobile, dans les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament que sont le Mont Nebo, Jérusalem, Bethléem et Nazareth.
"Ma première intention est de visiter ces lieux rendus sacrés par la vie de Jésus et d'y prier pour le don de la paix et de l'unité pour vos familles et tous ceux qui ont pour foyer la Terre sainte" et le Moyen-Orient, a déclaré Benoît XVI.
Le pape en Palestine
Joseph Ratzinger passera également une journée dans les territoires palestiniens, où il visitera en particulier le camp de réfugiés palestiniens d'Aïda et un hôpital pour enfants. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a rappelé que Benoît XVI avait déjà pris des "positions explicites" sur le droit des palestiniens à avoir "un Etat viable".
Le pape Benoît XVI doit arriver lundi en fin de matinée à l'aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv en provenance d'Amman. Benoît XVI sera le troisième pape à se rendre en Terre sainte après la visite historique de Paul VI en 1964 et celle de Jean-Paul II en 2000.
tempsreel.nouvelobs.com
quelque 60.000 policiers et gardes-frontières seront mobilisés à partir de lundi 11 mai pour les cinq jours de visite du pape Benoît XVI en Israël, a annoncé le chef de la police David Cohen.
Le souverain pontife débutera son voyage en Terre-Sainte vendredi 8 mai par la Jordanie, avant de rejoindre Israël le 11 mai. "J'attends avec impatience d'être avec vous et de partager vos aspirations et vos espoirs tout comme vos peines et vos luttes", a-t-il affirmé, répétant vouloir venir en "pèlerin de paix".
Opération "soutane blanche"
L'opération de sécurité, baptisée "soutane blanche", vise à assurer la sécurité dans tout le pays, avec de nombreux policiers en civil. En effet, Joseph Ratzinger arrive à "un moment délicat" pour son premier voyage en Terre sainte, "une région difficile", a relevé le patriarche latin de Jérusalem Mgr Fouad Twal. "Chaque journée, chaque geste, chaque rencontre et chaque visite: tout aura une connotation politique", a-t-il affirmé.
Les tensions apparaissent beaucoup plus fortes qu'en 2000, lors de la visite historique de Jean-Paul II. Ce voyage est "important et très complexe", a estimé le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.
"Visite historique"
"C'est une visite (...) d'une grande importance nationale et internationale", a déclaré David Cohen. "Ce sera une opération très complexe et nous comptons avoir zéro accroc durant cette visite historique", a-t-il ajouté.
Le chef de la police a toutefois précisé qu'il n'y avait pas eu de menace particulière précédant la venue de Benoît XVI. "Cette visite est une visite civile avec une signification religieuse, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour minimiser la visibilité de l'opération de sécurité", a-t-il souligné.
De son côté, le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, craint de nombreuses manifestations d'islamistes lors de la visite.
Tensions entre Israël et le Vatican
Israël compte sur cette visite pour améliorer son image, altérée par sa récente offensive contre à Gaza qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens. Mais les sujets de tension ne manquent pas avec le Vatican.
L'Etat juif a été heurté par la décision du pape de lever l'excommunication de l'évêque intégriste négationniste Richard Williamson fin janvier. Israël s'oppose également à la volonté de Benoît XVI de béatifier Pie XII, coupable selon l'Etat hébreu d'avoir gardé le silence durant la Shoah.
L'Eglise de son côté déplore les difficiles conditions de vie des chrétiens - en majorité arabes- qui représentent 2 % des sept millions d'habitants d'Israël. Benoît XVI a indiqué "vouloir les soutenir par sa présence". Ceux-ci n'ont pas un libre accès aux lieux saints et sont limités dans leurs activités pastorales.
28.000 policiers pour Jérusalem
Les rues principales de Jérusalem seront fermées à la circulation durant la visite, ainsi que l'espace aérien. "Jérusalem est un point très sensible, particulièrement la Vieille ville et Jérusalem-est, puisque le pape y visitera les lieux saints des trois religions", a estimé le commandant de la police de Jérusalem, Aharon Franco.
Il a précisé que 28.000 policiers et gardes frontières seront en service pour le seul secteur de Jérusalem.
Le pape doit se rendre, avec ou sans papamobile, dans les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament que sont le Mont Nebo, Jérusalem, Bethléem et Nazareth.
"Ma première intention est de visiter ces lieux rendus sacrés par la vie de Jésus et d'y prier pour le don de la paix et de l'unité pour vos familles et tous ceux qui ont pour foyer la Terre sainte" et le Moyen-Orient, a déclaré Benoît XVI.
Le pape en Palestine
Joseph Ratzinger passera également une journée dans les territoires palestiniens, où il visitera en particulier le camp de réfugiés palestiniens d'Aïda et un hôpital pour enfants. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a rappelé que Benoît XVI avait déjà pris des "positions explicites" sur le droit des palestiniens à avoir "un Etat viable".
Le pape Benoît XVI doit arriver lundi en fin de matinée à l'aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv en provenance d'Amman. Benoît XVI sera le troisième pape à se rendre en Terre sainte après la visite historique de Paul VI en 1964 et celle de Jean-Paul II en 2000.
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