Quelle influence pour la femme marocaine dans la politique et le business ?
La célébration de la journée mondiale de la femme est l’occasion de revenir sur le degré d’influence pour la femme marocaine dans la politique et le business. En particulier, de plus en plus, des femmes marocaines occupent des positions très influentes.
En effet, sans aller jusqu’à faire un classement, nous pouvons noter que plusieurs femmes marocaines ont acquis un positionnement assez important au niveau de l’influence politique ou économique.
Ainsi, en premier lieu, nous pouvons citer Nawal El Moutawakil, comme porte-étendard de la femme marocaine. Son influence, se situe au niveau mondial, avec son élection comme Vice-président du CIO. La première médaillée d’or arabe aux JO, est aujourd’hui un membre influent du CIO, courtisé par plusieurs gouvernements mondiaux.
Au niveau local, Meriem Bensaleh, a acquis un degré d’influence notoire grâce à sa poigne solide qui a fait de la CGEM une institution forte qui influence les décisions gouvernementales et qui coordonne avec ses homologues étrangers dans le cadre de stimulation des échanges avec les pays partenaires.
Au niveau politique, la plus haute fonction est celle de Zoulikha Nasri , Conseillère de SM le Roi. Par ailleurs, le gouvernement actuel compte 6 femmes. Il s’agit de Bassima Hakkaoui (ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social), de Fatima Marouane (ministre de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire), de Mbarka Bouaida (ministre déléguée aux Affaires étrangères), de Charafat Afilal (ministre déléguée à l’Eau), de Soumia Benkheldoun (ministre déléguée à l’Enseignement supérieur) et de Hakima El Haiti (Ministre délguée à l’Ecologie). Rappelons enfin, que Nabila Mounib est la première femme dirigeant un parti (le PSU).
A la Chambre des représentants, 77 femmes siègent dont 7 ont été élu au suffrage local. Ainsi, 17% des députés sont des femmes, ce qui demeure toutefois un niveau plutôt faible en comparaison avec la moyenne africaine (18,6%).
Au niveau des hautes fonctions publiques, Amina Benkhadra est le DG de l’ONHYM, pierre angulaire de la stratégie minière et pétrolière du Maroc. Aussi, Zineb El Adaoui, est la première femme Wali, ayant la charge de la Wilaya de la région du Gharb. Signalons aussi que depuis la nouvelle constitution, 42 femmes ont été nommées par le gouvernement dans les hautes fonctions.
Au niveau du privé, si plusieurs femmes occupent des postes importants dans le middle management, peu d’entre elles, occupent les postes enviés du Top management. Ainsi, au niveau des banques, nous pouvons juste signaler, Saida Karim Lamrani (président du Conseil de surveillance du Crédit du Maroc) et Nezha Hayat (membre du Directoire de la SGMB). Au niveau des assurances, Rachida Benabdellah occupe le poste de DG à RMA Watanya. Enfin, aucune grande société cotée n’est dirigée par une femme (Le président d’Oulmès est Hassan Bensaleh, le DG étant Miriem Bensaleh).
En conclusion, l’influence des femmes marocaines semble plus importante au niveau public. Au niveau économique, en dehors des femmes actionnaires, peu ont pu percer dans le Top management qui demeure assez masculin.
Source : FLM 08/03/2014