A Ben Smim, au Maroc,les habitants ne veulent pas partager "leur eau"

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Djebala
  • Date de début Date de début
Un trésor est caché à Ben Smim, bourg agricole situé dans les monts verdoyants de la "petite Suisse du Maroc", à 70 km de Fès. L'endroit est pourtant pauvre : des maisons modestes bordent les ruelles en terre battue ; alentour, les conduites d'irrigation des champs tombent en ruines. Mais les habitants possèdent un bien particulièrement convoité dans ce pays menacé par la recrudescence des sécheresses liée au réchauffement climatique : une source. Une eau cristalline coule à flots à cinq kilomètres de Ben Smim. Mais les villageois, pour la plupart éleveurs ou maraîchers, seront bientôt contraints de partager "leur eau" avec des millions de consommateurs marocains. Une usine d'embouteillage de la société Euro-Africaine des eaux (EAE), propriété de l'homme d'affaires français Nicolas Antaki, est en train de sortir de terre. Elle devrait être inaugurée d'ici à la fin de l'année. L'objectif est de produire cent millions de litres par an pour le marché marocain.

Manifestations, blocages du chantier..., les villageois s'opposent au projet depuis plusieurs années. Six personnes ont été condamnées à trois mois de prison avec sursis après des affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre lors du démarrage du chantier, en septembre 2007. Leïla est fière d'avoir été au premier rang des manifestations. "Je n'aime pas cette usine, elle nous a été imposée par la force", lance-t-elle. "L'existence de ce village est liée à la source, que se passera-t-il si l'eau vient à manquer ?, interroge un autre habitant. Les gens veulent des règles."

la suite :

http://www.lemonde.fr/planete/artic...ulent-pas-partager-leur-eau_1235802_3244.html
 
Un trésor est caché à Ben Smim, bourg agricole situé dans les monts verdoyants de la "petite Suisse du Maroc", à 70 km de Fès. L'endroit est pourtant pauvre : des maisons modestes bordent les ruelles en terre battue ; alentour, les conduites d'irrigation des champs tombent en ruines. Mais les habitants possèdent un bien particulièrement convoité dans ce pays menacé par la recrudescence des sécheresses liée au réchauffement climatique : une source. Une eau cristalline coule à flots à cinq kilomètres de Ben Smim. Mais les villageois, pour la plupart éleveurs ou maraîchers, seront bientôt contraints de partager "leur eau" avec des millions de consommateurs marocains. Une usine d'embouteillage de la société Euro-Africaine des eaux (EAE), propriété de l'homme d'affaires français Nicolas Antaki, est en train de sortir de terre. Elle devrait être inaugurée d'ici à la fin de l'année. L'objectif est de produire cent millions de litres par an pour le marché marocain.

Manifestations, blocages du chantier..., les villageois s'opposent au projet depuis plusieurs années. Six personnes ont été condamnées à trois mois de prison avec sursis après des affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre lors du démarrage du chantier, en septembre 2007. Leïla est fière d'avoir été au premier rang des manifestations. "Je n'aime pas cette usine, elle nous a été imposée par la force", lance-t-elle. "L'existence de ce village est liée à la source, que se passera-t-il si l'eau vient à manquer ?, interroge un autre habitant. Les gens veulent des règles."

la suite :

http://www.lemonde.fr/planete/artic...ulent-pas-partager-leur-eau_1235802_3244.html


Ils ont bien raisons, ils ont mon soutien de coeur.
 
Retour
Haut