21:07 | 20/01/2009 AFP
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a demandé des comptes à Israël lors d'une visite mardi à Gaza où il a inspecté un complexe onusien bombardé, avec d'autres locaux des Nations unies, par l'armée israélienne lors de son offensive qui a dévasté le territoire palestinien.
"Il doit y avoir une enquête approfondie, une explication complète pour s'assurer que cela ne se reproduira plus jamais. (Les responsables) devront rendre des comptes devant des instances judiciaires", a déclaré le secrétaire général des Nations unies.
Il a qualifié ces bombardements d'"attaques scandaleuses et totalement inacceptables".
Cette visite est la première à Gaza d'un responsable international de ce rang depuis le coup de force du Hamas en juin 2007 contre le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
"Je ne peux décrire ce que je ressens après avoir vu ce site du bombardement du complexe des Nations unies", a-t-il encore ajouté devant les ruines encore fumantes d'un des entrepôts touché le 15 janvier par un bombardement, qui avait fait trois blessés.
Ces entrepôts de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) renfermant des dizaines de tonnes d'aide humanitaire avaient ensuite pris feu.
Outre le complexe de l'UNRWA, plusieurs écoles gérées par l'ONU ont été touchées par des bombardements israéliens, dont le plus meurtrier a fait plus de 40 morts le 6 janvier à Jabaliya (nord).
M. Ban a accusé Israël d'avoir employé une "force excessive" durant son offensive de 22 jours, tout en condamnant les tirs de roquettes palestiniennes contre le sud d'Israël, les qualifiant de "totalement inacceptables".
"Je condamne ces roquettes qui ont été tirées sur vos maisons et villes pendant toutes ces années depuis Gaza", a-t-il déclaré à Sderot, dans la foulée de sa visite à Gaza. Cette ville du sud d'Israël a été la principale cible des roquettes tirées par les groupes armés palestiniens.
"J'attend que les lois humanitaires internationales protégeant les civils soient restaurées et respectées (...) pas violées de manière répétée comme le Hamas l'a fait. J'attend que des comptes soient rendus", a-t-il ajouté.
"Si ces dernières semaines de conflit ne sont pas suivies d'une rapide action politique (...) cela va renforcer le désespoir et la radicalisation parmi les Palestiniens et le désespoir renforce toujours le Hamas", a encore estimé le chef de l'ONU.
Huit organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme ont par ailleurs réclamé au procureur général de l'Etat l'ouverture d'une enquête sur la conduite de l'armée durant la guerre de Gaza.
L'offensive de l'armée israélienne, qui a pris fin dimanche, a fait en trois semaines au moins 1.315 morts palestiniens et plus de 5.300 blessés, selon les services d'urgence de Gaza.
Côté israélien, 10 militaires et trois civils sont morts.
Sur le terrain, l'armée israélienne poursuivait son retrait graduel du territoire palestinien au troisième jour d'un cessez-le-feu qu'Israël et le Hamas ont proclamé chacun de son côté.
Une porte-parole de l'armée a en outre affirmé que le calme avait régné pour une deuxième nuit consécutive et qu'aucun incident n'avait été signalé depuis le cessez-le-feu.
Un civil palestinien a toutefois été tué en début d'après-midi par des tirs de l'armée israélienne dans le nord du territoire, selon des sources médicales palestiniennes. L'armée a affirmé ne pas être au courant d'un tel incident.
Des témoins palestiniens ont également affirmé que des navires de guerre israéliens avaient tiré des obus dans la matinée sur la zone littorale dans le nord de la bande de Gaza. Un Palestinien a été blessé par ces tirs, selon des sources médicales. Ces sources ont aussi indiqué que deux enfants avaient été tués dans un quartier de Gaza-ville en jouant avec un obus israélien non explosé.
Alors que se pose désormais la question de la reconstruction du territoire palestinien, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé qu'il était "impossible que le Hamas dirige le processus (...) et obtienne de ce fait la moindre légitimité", lors d'une rencontre avec le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a pour sa part lié la réouverture des points de passage de la bande de Gaza, exigée par le Hamas, au sort de Gilad Shalit, un soldat détenu par le mouvement islamiste depuis juin 2006.
A Bruxelles, le commissaire européen à l'Aide humanitaire Louis Michel a annoncé qu'il se rendrait dimanche et lundi à Gaza et dans le sud d'Israël pour évaluer les besoins humanitaires de la population.
A Koweït, les pays arabes ont conclu un sommet de deux jours sans parvenir à se mettre d'accord ni sur le texte d'un communiqué final consacré au récent conflit de Gaza, ni même sur la création d'un fonds de reconstruction de ce territoire dévasté.
A Genève, le responsable de la santé au sein de l'UNRWA, Guido Sabatinelli, a affirmé que la bande de Gaza ressemblait à une zone frappée par un "tremblement de terre".
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a demandé des comptes à Israël lors d'une visite mardi à Gaza où il a inspecté un complexe onusien bombardé, avec d'autres locaux des Nations unies, par l'armée israélienne lors de son offensive qui a dévasté le territoire palestinien.
"Il doit y avoir une enquête approfondie, une explication complète pour s'assurer que cela ne se reproduira plus jamais. (Les responsables) devront rendre des comptes devant des instances judiciaires", a déclaré le secrétaire général des Nations unies.
Il a qualifié ces bombardements d'"attaques scandaleuses et totalement inacceptables".
Cette visite est la première à Gaza d'un responsable international de ce rang depuis le coup de force du Hamas en juin 2007 contre le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
"Je ne peux décrire ce que je ressens après avoir vu ce site du bombardement du complexe des Nations unies", a-t-il encore ajouté devant les ruines encore fumantes d'un des entrepôts touché le 15 janvier par un bombardement, qui avait fait trois blessés.
Ces entrepôts de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) renfermant des dizaines de tonnes d'aide humanitaire avaient ensuite pris feu.
Outre le complexe de l'UNRWA, plusieurs écoles gérées par l'ONU ont été touchées par des bombardements israéliens, dont le plus meurtrier a fait plus de 40 morts le 6 janvier à Jabaliya (nord).
M. Ban a accusé Israël d'avoir employé une "force excessive" durant son offensive de 22 jours, tout en condamnant les tirs de roquettes palestiniennes contre le sud d'Israël, les qualifiant de "totalement inacceptables".
"Je condamne ces roquettes qui ont été tirées sur vos maisons et villes pendant toutes ces années depuis Gaza", a-t-il déclaré à Sderot, dans la foulée de sa visite à Gaza. Cette ville du sud d'Israël a été la principale cible des roquettes tirées par les groupes armés palestiniens.
"J'attend que les lois humanitaires internationales protégeant les civils soient restaurées et respectées (...) pas violées de manière répétée comme le Hamas l'a fait. J'attend que des comptes soient rendus", a-t-il ajouté.
"Si ces dernières semaines de conflit ne sont pas suivies d'une rapide action politique (...) cela va renforcer le désespoir et la radicalisation parmi les Palestiniens et le désespoir renforce toujours le Hamas", a encore estimé le chef de l'ONU.
Huit organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme ont par ailleurs réclamé au procureur général de l'Etat l'ouverture d'une enquête sur la conduite de l'armée durant la guerre de Gaza.
L'offensive de l'armée israélienne, qui a pris fin dimanche, a fait en trois semaines au moins 1.315 morts palestiniens et plus de 5.300 blessés, selon les services d'urgence de Gaza.
Côté israélien, 10 militaires et trois civils sont morts.
Sur le terrain, l'armée israélienne poursuivait son retrait graduel du territoire palestinien au troisième jour d'un cessez-le-feu qu'Israël et le Hamas ont proclamé chacun de son côté.
Une porte-parole de l'armée a en outre affirmé que le calme avait régné pour une deuxième nuit consécutive et qu'aucun incident n'avait été signalé depuis le cessez-le-feu.
Un civil palestinien a toutefois été tué en début d'après-midi par des tirs de l'armée israélienne dans le nord du territoire, selon des sources médicales palestiniennes. L'armée a affirmé ne pas être au courant d'un tel incident.
Des témoins palestiniens ont également affirmé que des navires de guerre israéliens avaient tiré des obus dans la matinée sur la zone littorale dans le nord de la bande de Gaza. Un Palestinien a été blessé par ces tirs, selon des sources médicales. Ces sources ont aussi indiqué que deux enfants avaient été tués dans un quartier de Gaza-ville en jouant avec un obus israélien non explosé.
Alors que se pose désormais la question de la reconstruction du territoire palestinien, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé qu'il était "impossible que le Hamas dirige le processus (...) et obtienne de ce fait la moindre légitimité", lors d'une rencontre avec le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a pour sa part lié la réouverture des points de passage de la bande de Gaza, exigée par le Hamas, au sort de Gilad Shalit, un soldat détenu par le mouvement islamiste depuis juin 2006.
A Bruxelles, le commissaire européen à l'Aide humanitaire Louis Michel a annoncé qu'il se rendrait dimanche et lundi à Gaza et dans le sud d'Israël pour évaluer les besoins humanitaires de la population.
A Koweït, les pays arabes ont conclu un sommet de deux jours sans parvenir à se mettre d'accord ni sur le texte d'un communiqué final consacré au récent conflit de Gaza, ni même sur la création d'un fonds de reconstruction de ce territoire dévasté.
A Genève, le responsable de la santé au sein de l'UNRWA, Guido Sabatinelli, a affirmé que la bande de Gaza ressemblait à une zone frappée par un "tremblement de terre".