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A Gaza, le Hamas multiplierait les exactions contre ses rivaux du Fatah, pour maintenir son emprise et écraser toute velléité de contestation après l'offensive israélienne, selon des groupes de défense des droits de l'homme et des victimes de cette répression.
Deux de ces groupes, le centre Addameer et le Centre palestinien pour les droits de l'homme, ont indiqué que des dizaines de membres du Fatah ou des personnes accusées d'être des "collaborateurs" d'Israël avaient été attaqués par les services de sécurité du Hamas pendant et après l'offensive israélienne.
Selon plusieurs témoignages, les islamistes auraient également imposé des "assignations à résidence" à des cadres du Fatah, parti du président Mahmoud Abbas délogé de Gaza en juin 2007. Le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher Al-Nounou, a démenti à plusieurs reprises ces informations, dénonçant des "mensonges propagés par Ramallah", le siège de l'Autorité palestinienne.
Selon Samir Moussa, un avocat d'Addameer, "il y a eu des dizaines de cas d'exactions dans l'ensemble du territoire pendant et après la guerre. Il y a eu de graves violations des droits de l'homme et des enquêtes doivent être menées". Son ONG affirme avoir recueilli des preuves de l'exécution de dix prisonniers accusés de "collaboration" après la destruction de la prison dans laquelle ils étaient détenus lors d'un bombardement israélien début janvier.
L'un d'eux, Saleh Hajouj, aurait été exécuté devant des médecins et des patients devant l'hôpital Chifa de Gaza, où il avait été transporté après avoir été blessé dans le bombardement. "Les QG de sécurité, les prisons, les tribunaux du gouvernement ont été détruits. Le gouvernement règle donc ses comptes dans la rue", assure Samir Moussa.
Le Front populaire de libération de la Palestine a, lui, dénoncé dans un communiqué vendredi les "pratiques terroristes et répressives des services de sécurité du Hamas". Selon les témoignages, des hommes armés et masqués des services du Hamas se rendent, généralement de nuit, au domicile des personnes jugées suspectes, leur tirent dans les jambes ou les arrêtent.
"ILS ONT OUVERT LE FEU À L'AVEUGLETTE"
L'un d'eux, Oussama Attalah, un enseignant de 50 ans membre du Fatah, a été retrouvé jeudi à la morgue de l'hôpital Chifa. Selon sa famille, il y avait été transporté atteint d'une balle dans le dos. "Des hommes masqués sont venus chez nous mercredi soir. L'un d'eux nous a montré une carte de la sécurité intérieure. Il nous a dit de ne pas avoir peur et qu'ils étaient venus chercher Oussama pour un interrogatoire de routine", a affirmé un parent sous le couvert de l'anonymat.
La famille Najjar a eu une visite similaire le 4 janvier. Des individus masqués sont arrivés vers 19 heures devant sa maison. Hicham Najjar, un partisan du Fatah de 51 ans, a été tué par balles et dix autres membres de la famille blessés, dont une fillette de 7 ans et une femme de 70 ans. "Ils nous ont allongés sur le sol. Quand les femmes sont descendues pour voir ce qui se passait, ils ont ouvert le feu à l'aveuglette", a raconté Ammar, le fils de Hicham.
Deux de ces groupes, le centre Addameer et le Centre palestinien pour les droits de l'homme, ont indiqué que des dizaines de membres du Fatah ou des personnes accusées d'être des "collaborateurs" d'Israël avaient été attaqués par les services de sécurité du Hamas pendant et après l'offensive israélienne.
Selon plusieurs témoignages, les islamistes auraient également imposé des "assignations à résidence" à des cadres du Fatah, parti du président Mahmoud Abbas délogé de Gaza en juin 2007. Le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher Al-Nounou, a démenti à plusieurs reprises ces informations, dénonçant des "mensonges propagés par Ramallah", le siège de l'Autorité palestinienne.
Selon Samir Moussa, un avocat d'Addameer, "il y a eu des dizaines de cas d'exactions dans l'ensemble du territoire pendant et après la guerre. Il y a eu de graves violations des droits de l'homme et des enquêtes doivent être menées". Son ONG affirme avoir recueilli des preuves de l'exécution de dix prisonniers accusés de "collaboration" après la destruction de la prison dans laquelle ils étaient détenus lors d'un bombardement israélien début janvier.
L'un d'eux, Saleh Hajouj, aurait été exécuté devant des médecins et des patients devant l'hôpital Chifa de Gaza, où il avait été transporté après avoir été blessé dans le bombardement. "Les QG de sécurité, les prisons, les tribunaux du gouvernement ont été détruits. Le gouvernement règle donc ses comptes dans la rue", assure Samir Moussa.
Le Front populaire de libération de la Palestine a, lui, dénoncé dans un communiqué vendredi les "pratiques terroristes et répressives des services de sécurité du Hamas". Selon les témoignages, des hommes armés et masqués des services du Hamas se rendent, généralement de nuit, au domicile des personnes jugées suspectes, leur tirent dans les jambes ou les arrêtent.
"ILS ONT OUVERT LE FEU À L'AVEUGLETTE"
L'un d'eux, Oussama Attalah, un enseignant de 50 ans membre du Fatah, a été retrouvé jeudi à la morgue de l'hôpital Chifa. Selon sa famille, il y avait été transporté atteint d'une balle dans le dos. "Des hommes masqués sont venus chez nous mercredi soir. L'un d'eux nous a montré une carte de la sécurité intérieure. Il nous a dit de ne pas avoir peur et qu'ils étaient venus chercher Oussama pour un interrogatoire de routine", a affirmé un parent sous le couvert de l'anonymat.
La famille Najjar a eu une visite similaire le 4 janvier. Des individus masqués sont arrivés vers 19 heures devant sa maison. Hicham Najjar, un partisan du Fatah de 51 ans, a été tué par balles et dix autres membres de la famille blessés, dont une fillette de 7 ans et une femme de 70 ans. "Ils nous ont allongés sur le sol. Quand les femmes sont descendues pour voir ce qui se passait, ils ont ouvert le feu à l'aveuglette", a raconté Ammar, le fils de Hicham.