LOMS attribue létat catastrophique du système de santé de Gaza au blocus imposé par Israël depuis juin 2007, date à laquelle le Hamas a pris le contrôle du territoire.
Des infrastructures inadaptées, des équipements insuffisants et un personnel hospitalier trop peu nombreux contribuent à la détérioration des soins dispensés aux mères et aux nourrissons dans les hôpitaux de Gaza, daprès une évaluation réalisée en juillet 2009 par lOrganisation mondiale de la santé (OMS) à Jérusalem.
LOMS attribue létat catastrophique du système de santé de Gaza au blocus imposé par Israël depuis juin 2007, date à laquelle le Hamas a pris le contrôle du territoire.
« Le blocus israélien empêche que lapprovisionnement en équipements médicaux seffectue normalement, dégrade les conditions de soins dans les maternités, et perpétue lisolement des professionnels de la santé. Dans un tel contexte, il est difficile de maintenir une qualité de soins correspondant aux normes internationales », a déclaré Tony Laurence, directeur du Bureau de lOMS pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza, à Jérusalem.
La maintenance et le renouvellement de léquipement ne sont pas satisfaisants, et lapprovisionnement en médicaments et en matériel de laboratoire nest pas constant, daprès lOMS.
« Les stocks de 10 types de médicaments essentiels pour le soin maternel, comme le Prostin, un gel qui favorise le travail, sont écoulés », a indiqué Munir Al-Bursh, directeur du Département pharmaceutique de Gaza, ajoutant quil était impossible dimporter des pièces détachées pour les appareils à ultrasons et les scanners tomographiques (CT).
Cette semaine, Safa Ahmed, 21 ans, a mis au monde une fille prénommée Rataj, à As-Shifa, lhôpital principal de Gaza mais elle a été renvoyée chez elle deux heures seulement après laccouchement.
A Gaza, les mères quittent lhôpital en moyenne deux heures après avoir accouché, en raison du manque de lits, a indiqué le rapport de lOMS, qui recommande quelles restent à lhôpital au moins six heures après laccouchement, pour des examens post-nataux.
Le service de maternité dAs-Shifa, qui assiste 1 200 naissances par mois en moyenne, est saturé.
« Il y avait environ sept à huit femmes par chambre », a raconté Safa. « Mon mari a dû sortir de lhôpital pour aller à la pharmacie acheter du gel Prostin et des anticoagulants pendant que jaccouchais ». Les patients disent quil nest pas facile de se procurer ces médicaments. Sils sont fournis par lhôpital, lassurance du patient les prend en charge, mais si le patient les achète en pharmacie, il les paie de sa poche.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fournit des médicaments et du matériel médical, mais ne parvient pas toujours à les faire entrer sur le territoire, a raconté Mustafa Abu-Hassanain, chargé de la communication du CICR à Gaza.
« Il y avait environ sept à huit femmes par chambre. Mon mari a dû sortir de lhôpital pour aller à la pharmacie acheter du gel Prostin et des anticoagulants pendant que jaccouchais » Peu de sages-femmes formées
Daprès Lubna Al-Sharif, de lOMS à Gaza, les services de maternité et de néonatologie manquent de personnel, en particulier de sages-femmes formées. « Par rapport aux normes internationales en matière de soins maternels et pédiatriques, les connaissances sont dépassées, car la fermeture prolongée des frontières a conduit à lisolement [des professionnels de santé] », a déclaré Mme Al-Sharif.
« Les hôpitaux manquent de moniteurs ftaux en état de marche et de pièces détachées pour les couveuses, comme des lampes ultraviolets », a précisé Mme Al-Sharif, avant dajouter : « et le manque de lavabos, de savons et de serviettes conduit à des problèmes de contrôle des infections ».
Le blocus interdit limportation de matériaux de construction comme le ciment, sans lesquels il est difficile de réhabiliter et dentretenir les hôpitaux, daprès lOMS.
Shlomo Dror, porte-parole du ministère israélien de la Défense, a indiqué : « Le matériel médical est prioritaire [pour lentrée sur le territoire], suivi par la nourriture fournie par les organisations internationales. Le gouvernement est résolu à ne pas laisser une crise humanitaire se produire à Gaza ».
Le ministère israélien de la Défense a indiqué quil nétait pas obligé dautoriser limportation de produits autres que ceux correspondant à lapprovisionnement humanitaire nécessaire à la survie, et a dit craindre que certaines technologies médicales ne soient utilisées à des fins plus malveillantes.
GAZA-VILLE, 21 août 2009 (IRIN) -
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...
photo de Une : nouveau né à lhôpital Shifa en 2008 (choix de photo : CL, Afps)
Des infrastructures inadaptées, des équipements insuffisants et un personnel hospitalier trop peu nombreux contribuent à la détérioration des soins dispensés aux mères et aux nourrissons dans les hôpitaux de Gaza, daprès une évaluation réalisée en juillet 2009 par lOrganisation mondiale de la santé (OMS) à Jérusalem.
LOMS attribue létat catastrophique du système de santé de Gaza au blocus imposé par Israël depuis juin 2007, date à laquelle le Hamas a pris le contrôle du territoire.
« Le blocus israélien empêche que lapprovisionnement en équipements médicaux seffectue normalement, dégrade les conditions de soins dans les maternités, et perpétue lisolement des professionnels de la santé. Dans un tel contexte, il est difficile de maintenir une qualité de soins correspondant aux normes internationales », a déclaré Tony Laurence, directeur du Bureau de lOMS pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza, à Jérusalem.
La maintenance et le renouvellement de léquipement ne sont pas satisfaisants, et lapprovisionnement en médicaments et en matériel de laboratoire nest pas constant, daprès lOMS.
« Les stocks de 10 types de médicaments essentiels pour le soin maternel, comme le Prostin, un gel qui favorise le travail, sont écoulés », a indiqué Munir Al-Bursh, directeur du Département pharmaceutique de Gaza, ajoutant quil était impossible dimporter des pièces détachées pour les appareils à ultrasons et les scanners tomographiques (CT).
Cette semaine, Safa Ahmed, 21 ans, a mis au monde une fille prénommée Rataj, à As-Shifa, lhôpital principal de Gaza mais elle a été renvoyée chez elle deux heures seulement après laccouchement.
A Gaza, les mères quittent lhôpital en moyenne deux heures après avoir accouché, en raison du manque de lits, a indiqué le rapport de lOMS, qui recommande quelles restent à lhôpital au moins six heures après laccouchement, pour des examens post-nataux.
Le service de maternité dAs-Shifa, qui assiste 1 200 naissances par mois en moyenne, est saturé.
« Il y avait environ sept à huit femmes par chambre », a raconté Safa. « Mon mari a dû sortir de lhôpital pour aller à la pharmacie acheter du gel Prostin et des anticoagulants pendant que jaccouchais ». Les patients disent quil nest pas facile de se procurer ces médicaments. Sils sont fournis par lhôpital, lassurance du patient les prend en charge, mais si le patient les achète en pharmacie, il les paie de sa poche.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fournit des médicaments et du matériel médical, mais ne parvient pas toujours à les faire entrer sur le territoire, a raconté Mustafa Abu-Hassanain, chargé de la communication du CICR à Gaza.
« Il y avait environ sept à huit femmes par chambre. Mon mari a dû sortir de lhôpital pour aller à la pharmacie acheter du gel Prostin et des anticoagulants pendant que jaccouchais » Peu de sages-femmes formées
Daprès Lubna Al-Sharif, de lOMS à Gaza, les services de maternité et de néonatologie manquent de personnel, en particulier de sages-femmes formées. « Par rapport aux normes internationales en matière de soins maternels et pédiatriques, les connaissances sont dépassées, car la fermeture prolongée des frontières a conduit à lisolement [des professionnels de santé] », a déclaré Mme Al-Sharif.
« Les hôpitaux manquent de moniteurs ftaux en état de marche et de pièces détachées pour les couveuses, comme des lampes ultraviolets », a précisé Mme Al-Sharif, avant dajouter : « et le manque de lavabos, de savons et de serviettes conduit à des problèmes de contrôle des infections ».
Le blocus interdit limportation de matériaux de construction comme le ciment, sans lesquels il est difficile de réhabiliter et dentretenir les hôpitaux, daprès lOMS.
Shlomo Dror, porte-parole du ministère israélien de la Défense, a indiqué : « Le matériel médical est prioritaire [pour lentrée sur le territoire], suivi par la nourriture fournie par les organisations internationales. Le gouvernement est résolu à ne pas laisser une crise humanitaire se produire à Gaza ».
Le ministère israélien de la Défense a indiqué quil nétait pas obligé dautoriser limportation de produits autres que ceux correspondant à lapprovisionnement humanitaire nécessaire à la survie, et a dit craindre que certaines technologies médicales ne soient utilisées à des fins plus malveillantes.
GAZA-VILLE, 21 août 2009 (IRIN) -
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...
photo de Une : nouveau né à lhôpital Shifa en 2008 (choix de photo : CL, Afps)