C'est une première en Allemagne. Mardi 14 août, un des seize Etats-régions (en l'occurrence la ville d'Hambourg qui, comme Brême et Berlin, constitue un Land) a conclu un accord avec les représentants de la communauté musulmane fixant les droits et les devoirs de celle-ci.
L'aspect le plus spectaculaire est que certains jours fériés musulmans sont désormais reconnus. Les salariés pourront ne pas travailler (mais devront prendre un jour de vacances ou le récupérer). Les écoliers pourront, eux, être dispensés de cours.
Mais l'accord qui a nécessité cinq ans de négociations va bien au-delà. Il s'agit d'abord pour la municipalité d'affirmer que les musulmans et les alévis (une branche hétérodoxe de l'islam, elle aussi signataire) ont les mêmes droits que les autres citoyens, qu'ils soient protestants ou catholiques (avec qui un accord a été signé en 2005) ou juifs (accord conclu en 2007). Ils ont également les mêmes devoirs, comme le respect de certaines valeurs fondamentales tolérance religieuse ou égalité entre hommes et femmes.
L'accord organise également l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques. Le sujet est juridiquement complexe, car la Constitution prévoit que l'enseignement de la religion est délivré "en adéquation avec les principes des communautés religieuses". La communauté musulmane n'ayant pas un représentant unique, ces principes n'étaient pas édictés. Du coup, les Etats-régions tentent de trouver des solutions avec les représentants musulmans locaux.
En reconnaissant officiellement trois associations musulmanes comme représentatives de la communauté religieuse et en leur permettant de participer, aux côtés des représentants des autres religions, à l'organisation des cours de religion, Hambourg va plus loin que les autres Länder.
Les représentants de ces trois associations musulmanes signataires de l'accord, qui représenteraient environ 130 000 croyants, se félicitent de cette reconnaissance. Ceux de la communauté alévite (50 000 personnes) font remarquer qu'ils ont davantage de droits à Hambourg qu'en Turquie, où cette communauté est très présente.
Commencée en 2007 par un maire chrétien-démocrate, Ole von Beust, et conclue par son successeur social-démocrate, Olaf Scholz, la négociation de cet accord n'a pas provoqué de grand débat politique.
Mais les explications données par le site Internet de la mairie sur le contenu de l'accord montrent que celui-ci ne va pas de soi et pourrait être mal perçu par une partie de la population. Non, les associations musulmanes ne sont pas assimilées aux Eglises. Non, l'accord ne permet pas la mise en place d'un droit parallèle.
L'aspect le plus spectaculaire est que certains jours fériés musulmans sont désormais reconnus. Les salariés pourront ne pas travailler (mais devront prendre un jour de vacances ou le récupérer). Les écoliers pourront, eux, être dispensés de cours.
Mais l'accord qui a nécessité cinq ans de négociations va bien au-delà. Il s'agit d'abord pour la municipalité d'affirmer que les musulmans et les alévis (une branche hétérodoxe de l'islam, elle aussi signataire) ont les mêmes droits que les autres citoyens, qu'ils soient protestants ou catholiques (avec qui un accord a été signé en 2005) ou juifs (accord conclu en 2007). Ils ont également les mêmes devoirs, comme le respect de certaines valeurs fondamentales tolérance religieuse ou égalité entre hommes et femmes.
L'accord organise également l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques. Le sujet est juridiquement complexe, car la Constitution prévoit que l'enseignement de la religion est délivré "en adéquation avec les principes des communautés religieuses". La communauté musulmane n'ayant pas un représentant unique, ces principes n'étaient pas édictés. Du coup, les Etats-régions tentent de trouver des solutions avec les représentants musulmans locaux.
En reconnaissant officiellement trois associations musulmanes comme représentatives de la communauté religieuse et en leur permettant de participer, aux côtés des représentants des autres religions, à l'organisation des cours de religion, Hambourg va plus loin que les autres Länder.
Les représentants de ces trois associations musulmanes signataires de l'accord, qui représenteraient environ 130 000 croyants, se félicitent de cette reconnaissance. Ceux de la communauté alévite (50 000 personnes) font remarquer qu'ils ont davantage de droits à Hambourg qu'en Turquie, où cette communauté est très présente.
Commencée en 2007 par un maire chrétien-démocrate, Ole von Beust, et conclue par son successeur social-démocrate, Olaf Scholz, la négociation de cet accord n'a pas provoqué de grand débat politique.
Mais les explications données par le site Internet de la mairie sur le contenu de l'accord montrent que celui-ci ne va pas de soi et pourrait être mal perçu par une partie de la population. Non, les associations musulmanes ne sont pas assimilées aux Eglises. Non, l'accord ne permet pas la mise en place d'un droit parallèle.