Adnène est lecteur d’Al-Kanz. Il est surtout ce client de la compagnie aérienne espagnol Vueling qui a été débarqué manu militari de l’avion dans lequel il avait embarqué avec son beau-frère. Leur tort ? être musulmans pratiquants et avoir choisi, pour Adnène, de prier dans l’avion. Témoignage.
Al-Kanz : Le Canard enchaîné a rapporté le 1er septembre dernier une histoire assez incroyable dont vous avez été malheureusement l’un des principaux acteurs ? Pourriez-vous nous raconter ce qui s’est passé ?
Adnène : Le 6 février 2010, mon beau-frère Hichem et moi avons embarqué à Barcelone dans un avion de la compagnie Vueling pour regagner Paris après un court séjour. Peu avant le décollage, j’ai profité de la position de l’avion (dirigé vers le sud-ouest) pour entamer ma prière, assis à ma place. Je ne gênais pas le passage, puisque je me trouvais seul dans la rangée de trois sièges. A cet instant, une hôtesse s’est approchée de moi, m’a pris par le bras et m’a demandé avec insistance si je souhaitais son aide. J’ai tout simplement continué ma prière sans lui répondre. Mon beau-frère assis à mes côtés est intervenu afin de lui indiquer que tout allait bien, que j’étais seulement en train d’effectuer ma prière. Une fois cette prière achevée, j’ai confirmé à une autre hôtesse que tout allait bien.
Al-Kanz : Cela n’a pas suffi à rassurer l’hôtesse ?
Adnène: Non. Quinze minutes plus tard, alors que l’avion était sur la piste de décollage, le commandant de bord annonce que pour des raisons de sécurité l’appareil est dans l’obligation de retourner au hangar. Puis des agents de la Guardia Civil ont envahi l’avion sans préavis, la main sur la crosse de leurs revolvers et se sont dirigés directement vers nous. Ils nous ont alors obligés à les suivre jusqu’à l’avant de l’avion, les mains derrière le dos, humiliés, sous les yeux des autres passagers. Ils nous ont fait sortir, dans le froid, sur l’escalier mobile placé contre le fuselage, où nous sommes restés sous bonne garde. Ils nous ont ensuite fait descendre, toujours sous bonne garde, sur le tarmac, où nos bagages ont été reniflés par un chien de la brigade canine. Enfin, nous avons été emmenés de force au poste de la Guardia Civil dans l’aérogare, où tous nos bagages ont été minutieusement fouillés. De l’extérieur de l’avion, nous avons pu observer qu’un autre passager de notre vol, d’origine nord-africaine comme nous, a également été interrogé et fouillé, sans finalement être détenu.
Al-Kanz : Le Canard enchaîné a rapporté le 1er septembre dernier une histoire assez incroyable dont vous avez été malheureusement l’un des principaux acteurs ? Pourriez-vous nous raconter ce qui s’est passé ?
Adnène : Le 6 février 2010, mon beau-frère Hichem et moi avons embarqué à Barcelone dans un avion de la compagnie Vueling pour regagner Paris après un court séjour. Peu avant le décollage, j’ai profité de la position de l’avion (dirigé vers le sud-ouest) pour entamer ma prière, assis à ma place. Je ne gênais pas le passage, puisque je me trouvais seul dans la rangée de trois sièges. A cet instant, une hôtesse s’est approchée de moi, m’a pris par le bras et m’a demandé avec insistance si je souhaitais son aide. J’ai tout simplement continué ma prière sans lui répondre. Mon beau-frère assis à mes côtés est intervenu afin de lui indiquer que tout allait bien, que j’étais seulement en train d’effectuer ma prière. Une fois cette prière achevée, j’ai confirmé à une autre hôtesse que tout allait bien.
Al-Kanz : Cela n’a pas suffi à rassurer l’hôtesse ?
Adnène: Non. Quinze minutes plus tard, alors que l’avion était sur la piste de décollage, le commandant de bord annonce que pour des raisons de sécurité l’appareil est dans l’obligation de retourner au hangar. Puis des agents de la Guardia Civil ont envahi l’avion sans préavis, la main sur la crosse de leurs revolvers et se sont dirigés directement vers nous. Ils nous ont alors obligés à les suivre jusqu’à l’avant de l’avion, les mains derrière le dos, humiliés, sous les yeux des autres passagers. Ils nous ont fait sortir, dans le froid, sur l’escalier mobile placé contre le fuselage, où nous sommes restés sous bonne garde. Ils nous ont ensuite fait descendre, toujours sous bonne garde, sur le tarmac, où nos bagages ont été reniflés par un chien de la brigade canine. Enfin, nous avons été emmenés de force au poste de la Guardia Civil dans l’aérogare, où tous nos bagages ont été minutieusement fouillés. De l’extérieur de l’avion, nous avons pu observer qu’un autre passager de notre vol, d’origine nord-africaine comme nous, a également été interrogé et fouillé, sans finalement être détenu.