Quatre minutes où tout n’est pas permis. Baiser non consenti sur la bouche, regard sous une robe ou grognement malaisant… Différentes séquences compilées par L’Effrontée, un média féministe, pointent le comportement de l’animateur Arthur à l’égard des femmes dans son jeu télévisé « A prendre ou à laisser ».
Face à ce bad buzz, l’animateur vedette de TF1, est soupçonné d’agir pour tenter de supprimer ces archives problématiques. Un article de Checknews explique que des versions contradictoires circulent.
Une manière qui pose question, au regard des quatre minutes de séquences troublantes montées par L’Effrontée. On y voit par exemple Arthur murmurer à l’oreille d’une candidate : « J’ai toujours aimé les femmes, un peu, qui me résistaient et tout, qui me parlaient mal… » Puis alors que la jeune femme est visiblement gênée, poursuit : « C’est vrai, oui, vous me parlez mal, c’est bien ce que je dis, j’adore ça. »
La vidéo a été supprimée par son autrice. Mais la polémique sur les agissements de l’animateur, aujourd’hui âgé de 58 ans, ne dégonfle pas sur les réseaux sociaux.
En réaction, cette suppression du post a suscité un vaste mouvement de partage des images. Officiellement, la séquence est signalée pour des questions de droit d’auteur. Mais de nombreux internautes accusent Arthur et ses avocats d’être à l’origine de la censure. D’après Cerfia, la séquence aurait, en effet, été dénoncée par la société Samaron, qui appartient à l’animateur pour « Utilisation textuelle et photographique illégale, diffamante et tronquée à partir d’extraits de l’émission "A prendre ou à laisser". » Le message indique également : « Merci de supprimer dans les plus brefs délais ces contenus litigieux. »
Une version complétée par la journaliste Alice Welter, qui a publié le montage original sur son compte Instagram l’Effrontée. Elle a expliqué à Checknews : « J’ai pu lire que les avocats d’Arthur m’avaient contactée mais ce n’est pas du tout le cas. J’ai préféré supprimer ma vidéo par peur des droits d’auteur, car beaucoup de comptes se faisaient suspendre en relayant ma vidéo sur Twitter. »
Pourtant, comme l’a souligné l’historienne Ludivine Bantigny à l’origine d’un thread sur X qui a exposé le comportement d’Arthur au milieu des années 2000, « plusieurs de ses gestes sont qualifiés juridiquement comme agressions sexuelles ». Nul doute que la polémique est loin d’être bouclée.
20 minutes
Face à ce bad buzz, l’animateur vedette de TF1, est soupçonné d’agir pour tenter de supprimer ces archives problématiques. Un article de Checknews explique que des versions contradictoires circulent.
« C’était une autre époque »
Le 26 décembre dernier, l’émission Arthur, l’enfant de la télé était proposé sur TF1, mettant en lumière les trente années d’antenne de son présentateur star. Il y évoque sa manière d’animer, notamment les jeux. « On a fait 800 numéros, avec 6 millions de téléspectateurs, y déclare Arthur au Parisien, en parlant de "A prendre ou à laisser". Mais c’était une autre époque. J’étais assez proche des candidats et candidates. Quand ils pleuraient, hommes comme femmes, je les prenais dans les bras, comme dans une famille. Aujourd’hui, on ne pourrait plus animer de la même manière. » Il explique aussi qu’« il fallait faire un petit one-man-show quotidien car l’émission durait quarante minutes alors que la mécanique de jeu n’en composait que la moitié ».Une manière qui pose question, au regard des quatre minutes de séquences troublantes montées par L’Effrontée. On y voit par exemple Arthur murmurer à l’oreille d’une candidate : « J’ai toujours aimé les femmes, un peu, qui me résistaient et tout, qui me parlaient mal… » Puis alors que la jeune femme est visiblement gênée, poursuit : « C’est vrai, oui, vous me parlez mal, c’est bien ce que je dis, j’adore ça. »
La vidéo a été supprimée par son autrice. Mais la polémique sur les agissements de l’animateur, aujourd’hui âgé de 58 ans, ne dégonfle pas sur les réseaux sociaux.
Censure organisée ?
Sur X, le compte Cerfia a vu son profil être verrouillé le 27 décembre, après avoir partagé la vidéo dans un post visionné plus de 9 millions de fois. « Ce post a été signalé directement auprès de X, et notre compte a même été verrouillé ! Bien évidemment, nous allons faire appel pour éviter sa suppression. C’est extrêmement rare que cela nous arrive », a indiqué Cerfia.En réaction, cette suppression du post a suscité un vaste mouvement de partage des images. Officiellement, la séquence est signalée pour des questions de droit d’auteur. Mais de nombreux internautes accusent Arthur et ses avocats d’être à l’origine de la censure. D’après Cerfia, la séquence aurait, en effet, été dénoncée par la société Samaron, qui appartient à l’animateur pour « Utilisation textuelle et photographique illégale, diffamante et tronquée à partir d’extraits de l’émission "A prendre ou à laisser". » Le message indique également : « Merci de supprimer dans les plus brefs délais ces contenus litigieux. »
Une version complétée par la journaliste Alice Welter, qui a publié le montage original sur son compte Instagram l’Effrontée. Elle a expliqué à Checknews : « J’ai pu lire que les avocats d’Arthur m’avaient contactée mais ce n’est pas du tout le cas. J’ai préféré supprimer ma vidéo par peur des droits d’auteur, car beaucoup de comptes se faisaient suspendre en relayant ma vidéo sur Twitter. »
« Agressions sexuelles »
« De nombreux comptes ont en effet vu leur post censuré, et certains ont même eu leur compte bloqué provisoirement », relève le média Contre Attaque, qui émet des doutes sur les raisons juridiques avancées pour justifier ces blocages : « Ce n’est évidemment qu’un prétexte puisque les images en question ont plus de vingt ans, qu’il s’agit d’un montage d’extraits courts, et que surtout, toutes ces émissions sont en ligne en intégralité sur YouTube, sur des comptes autres que ceux de TF1 ou de la société d’Arthur. »Pourtant, comme l’a souligné l’historienne Ludivine Bantigny à l’origine d’un thread sur X qui a exposé le comportement d’Arthur au milieu des années 2000, « plusieurs de ses gestes sont qualifiés juridiquement comme agressions sexuelles ». Nul doute que la polémique est loin d’être bouclée.
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