A quoi sert le langage corporel ?
- Initiateur de la discussion Ugwistan
- Date de début
Un sujet très vaste...
Voici une explications, il peut y avoir d'autres sources d'explication...
Décrivant la signification spirituelle de la prosternation rituelle, le cheikh al ‘Alawi écrit :
" Avant sa prosternation, le gnostique (ou le connaissant) se tenait debout dans la position de l’existence, mais après sa prosternation, il est anéanti, disparu, effacé en lui-même et éternel en son Seigneur ".
Donnant ensuite l’indication d’un degré encore plus élevé, symbolisé par la deuxième prosternation qui vient, dans la prière rituelle, immédiatement après la première, il ajoute :
" Quand l’orant est parvenu au degré de prosternation, anéanti à l’égard de l’existence, il se prosterne une deuxième fois afin d’anéantir son premier anéantissement. Cette prosternation est donc un redressement… "
La réalisation complète est alors celle de l’attitude assise qui suit l’accomplissement des deux prosternations précédentes, position intermédiaire où le gnostique rétablit des rapports avec le monde des hommes tout en étant intérieurement " noyé " dans la contemplation de la réalité divine.
Sur le plan de la réalisation spirituelle, les différents mouvements de la prière décrivent le passage graduel de l’état d’une conscience égo-centrée (annafs ), représentée par la station debout, à l’effacement progressif de celle-ci et finalement son annihilation symbolisée par l’attitude de la prosternation.
Dans cette perspective, une connaissance théorique du symbolisme de la prière est loin d’être suffisante. L’initiation implique un processus de transformation et celle-ci – dans la prière – passe, au-delà d’une conception théorique, par la participation effective du corps à une expérience vécue. Les attitudes rituelles du corps contiennent potentiellement les réalisations spirituelles correspondant à chacune d’entre elles. Il appartiendra cependant au pratiquant de rendre cette réalisation effective par une " présence d’esprit " continue dans chaque parole et geste de la prière. C’est pour cela que d’une part la prière est " orientée " (l’orientation extérieure vers le temple n’étant qu’un support à l’orientation intérieure vers Dieu) et que, d’autre part, le temps de la prière est sacré, l’orant ne devant ni interrompre celle-ci, ni se laisser distraire, ne serait-ce que d’un simple regard, par ce qui l’entoure.
Plusieurs hadîth insistent sur la nécessité de cette présence spirituelle de l’orant : " Nombreux sont ceux qui passent des veillées en prière pour ne récolter que fatigue ", dit l’un d’eux.
On retrouve cette participation du corps comme support symbolique dans le rite des ablutions qui précèdent la prière. Le support corporel est là encore fondamental puisque, rituellement, le renouvellement des ablutions est établi de telle façon qu’il est profondément lié à notre rythme biologique. Partant de ce support, le rite des ablutions revêt alors la signification vécue d’un changement d’état, d’une régénération spirituelle, l’eau étant en Islam un symbole de la vie. Mais l’eau naturelle n’est elle-même que le symbole sensible de "l’eau de l’invisible"(ma’al ghayb), eau spirituelle, par laquelle s’opère la véritable purification intérieure.
Wallahou 'Alam
ps : il y avait un topic déjà tu pouvais le relever...
Voici une explications, il peut y avoir d'autres sources d'explication...
Décrivant la signification spirituelle de la prosternation rituelle, le cheikh al ‘Alawi écrit :
" Avant sa prosternation, le gnostique (ou le connaissant) se tenait debout dans la position de l’existence, mais après sa prosternation, il est anéanti, disparu, effacé en lui-même et éternel en son Seigneur ".
Donnant ensuite l’indication d’un degré encore plus élevé, symbolisé par la deuxième prosternation qui vient, dans la prière rituelle, immédiatement après la première, il ajoute :
" Quand l’orant est parvenu au degré de prosternation, anéanti à l’égard de l’existence, il se prosterne une deuxième fois afin d’anéantir son premier anéantissement. Cette prosternation est donc un redressement… "
La réalisation complète est alors celle de l’attitude assise qui suit l’accomplissement des deux prosternations précédentes, position intermédiaire où le gnostique rétablit des rapports avec le monde des hommes tout en étant intérieurement " noyé " dans la contemplation de la réalité divine.
Sur le plan de la réalisation spirituelle, les différents mouvements de la prière décrivent le passage graduel de l’état d’une conscience égo-centrée (annafs ), représentée par la station debout, à l’effacement progressif de celle-ci et finalement son annihilation symbolisée par l’attitude de la prosternation.
Dans cette perspective, une connaissance théorique du symbolisme de la prière est loin d’être suffisante. L’initiation implique un processus de transformation et celle-ci – dans la prière – passe, au-delà d’une conception théorique, par la participation effective du corps à une expérience vécue. Les attitudes rituelles du corps contiennent potentiellement les réalisations spirituelles correspondant à chacune d’entre elles. Il appartiendra cependant au pratiquant de rendre cette réalisation effective par une " présence d’esprit " continue dans chaque parole et geste de la prière. C’est pour cela que d’une part la prière est " orientée " (l’orientation extérieure vers le temple n’étant qu’un support à l’orientation intérieure vers Dieu) et que, d’autre part, le temps de la prière est sacré, l’orant ne devant ni interrompre celle-ci, ni se laisser distraire, ne serait-ce que d’un simple regard, par ce qui l’entoure.
Plusieurs hadîth insistent sur la nécessité de cette présence spirituelle de l’orant : " Nombreux sont ceux qui passent des veillées en prière pour ne récolter que fatigue ", dit l’un d’eux.
On retrouve cette participation du corps comme support symbolique dans le rite des ablutions qui précèdent la prière. Le support corporel est là encore fondamental puisque, rituellement, le renouvellement des ablutions est établi de telle façon qu’il est profondément lié à notre rythme biologique. Partant de ce support, le rite des ablutions revêt alors la signification vécue d’un changement d’état, d’une régénération spirituelle, l’eau étant en Islam un symbole de la vie. Mais l’eau naturelle n’est elle-même que le symbole sensible de "l’eau de l’invisible"(ma’al ghayb), eau spirituelle, par laquelle s’opère la véritable purification intérieure.
Wallahou 'Alam
ps : il y avait un topic déjà tu pouvais le relever...
Exact, il y avait un topic, mais s'il faut lire la totalité des forums avant d'en soumettre un, on en poste un par mois au maximum et encore.
Imaginons un croyant isolé, bien loin du regard des autres, aurait-il besoin de toute cette gestuelle?
A mon avis, ces mouvements et attitudes doivent servir à faire en sorte que tout le monde fasse la même chose au même moment pour bien s'identifier comme faisant partie de la masse.
Et pendant que l'on se surveille mutuellement, on oublie la relation avec le divin.
A mon avis, ces mouvements et attitudes doivent servir à faire en sorte que tout le monde fasse la même chose au même moment pour bien s'identifier comme faisant partie de la masse.
Et pendant que l'on se surveille mutuellement, on oublie la relation avec le divin.
il y a surement une Hikma divine qui nous dépasse...
qu'entends tu par ta dernière phrase? se surveiller mutuellement a en oublier la relation divine?
La communication est un domaine de recherche en plein épanouissement depuis quelque décennies. Les moyens de communication, les techniques et stratégies constituent un domaine d'une extrême diversité.
Un ouvrage à absolument lire à ce propos est "Sciences de l'information et de la communication." de Daniel Bougnoux publiée par les éditions Larousse, Textes essentiels.
Le langage corporel prime sur le langage verbal, car il constitue environs 7% de la communication.
Combien de fois nous peinons à trouver les mots pour exprimer nos pensées ? Nous ne pouvons exprimer nos resentiments dans toutes leurs dimensions par la seule parole, et le langage corporel vient à la resecousse.
Les différents niveaux d'éveil et de conscience sont calquées sur les besoins pragmatiques, en sorte que chaque communauté élabore un bagage de vocabulaire propre avec leurs signifiants, acceptions et significations propres.
Par exemple, chez les inouites ou la neige joue un role vital, des dixaines de mots très spécialisés servent à désigner la neige selon sa température, sa nature, sa résistivité... Là ou nous autres ne voyons que des flocons indifférenciables...
Les voyelles chinoises sont un autre exemple frappant, nous sommes inaptes à en noter les subtiles nuances. Alors que chez les chinois cela est aisément discriminé.
Chez les bédouins, les chameaux sont nommés suivant une terminologie très abondante, du fait également de leur fonction vitale dans le désert arabique : suivant le sexe, la fonction, la tranche d'age...
Les japonais ont même repéré une cinquième saveur le umami. Que nous devons nous exercer longtemps à discriminer.
Ainsi, les limites sémantiques et rhétorique des langages parlers est telle, que le langage corporel est notre meilleur façon pour exprimer notre foi.
L'élaboration de terminologies très poussée pour exprimer des idées de plus en plus précises est caractéristique notament en sciences, en mystisisme et en philosphie. Mais la façon la plus puissante de communiquer est le langage corporel, quand il réflète nos resentiments les plus puissants.
Un ouvrage à absolument lire à ce propos est "Sciences de l'information et de la communication." de Daniel Bougnoux publiée par les éditions Larousse, Textes essentiels.
Le langage corporel prime sur le langage verbal, car il constitue environs 7% de la communication.
Combien de fois nous peinons à trouver les mots pour exprimer nos pensées ? Nous ne pouvons exprimer nos resentiments dans toutes leurs dimensions par la seule parole, et le langage corporel vient à la resecousse.
Les différents niveaux d'éveil et de conscience sont calquées sur les besoins pragmatiques, en sorte que chaque communauté élabore un bagage de vocabulaire propre avec leurs signifiants, acceptions et significations propres.
Par exemple, chez les inouites ou la neige joue un role vital, des dixaines de mots très spécialisés servent à désigner la neige selon sa température, sa nature, sa résistivité... Là ou nous autres ne voyons que des flocons indifférenciables...
Les voyelles chinoises sont un autre exemple frappant, nous sommes inaptes à en noter les subtiles nuances. Alors que chez les chinois cela est aisément discriminé.
Chez les bédouins, les chameaux sont nommés suivant une terminologie très abondante, du fait également de leur fonction vitale dans le désert arabique : suivant le sexe, la fonction, la tranche d'age...
Les japonais ont même repéré une cinquième saveur le umami. Que nous devons nous exercer longtemps à discriminer.
Ainsi, les limites sémantiques et rhétorique des langages parlers est telle, que le langage corporel est notre meilleur façon pour exprimer notre foi.
L'élaboration de terminologies très poussée pour exprimer des idées de plus en plus précises est caractéristique notament en sciences, en mystisisme et en philosphie. Mais la façon la plus puissante de communiquer est le langage corporel, quand il réflète nos resentiments les plus puissants.
Dernière édition:
Cause01
VIB
Debout à réciter comme un serviteur obéissant.
Incliné à glorifier comme un serviteur reconnaissant.
Prosterné à implorer comme un serviteur soumis.
Tout ce que tu fais c'est pour toi, Dieu se passe de tout l'Univers.
Pour que la salât soit acceptée il faut respecter le rituel! de plus si on décortique les mouvements on s'aperçoit qu'il y a aussi un bénéfice corporel et pas que spirituel...
Quand on est concentré on oublie aucunement la relation avec le divin on est connecté avec le divin...on surveille pas le voisin ni la voisine sinon celà veut dire que nous ne priez pas mais que vous pratiquez vos mouvements de gymnastique!
Faut être croyant et sincère pour comprendre et le vivre surtout...d'ailleurs ce rituel de la prière en Islam n'est pas venu avec le dernier Messager Sallahou aleyhi wa salam mais était connue bien avant ...
Quand on est concentré on oublie aucunement la relation avec le divin on est connecté avec le divin...on surveille pas le voisin ni la voisine sinon celà veut dire que nous ne priez pas mais que vous pratiquez vos mouvements de gymnastique!
Faut être croyant et sincère pour comprendre et le vivre surtout...d'ailleurs ce rituel de la prière en Islam n'est pas venu avec le dernier Messager Sallahou aleyhi wa salam mais était connue bien avant ...
pkoi troller ce sujet avec une femme déshabillé très chère?
Les pensées ne sont pas une expression, il faut donc les exprimer pour satisfaire à notre instinct inné de les exprimer.
Comme le fait de danser lors des moments de joie comme lors des fêtes et des mariages..;
indecise1
VIB
C'est à dire ?
L'expression est faite pour être vue, sentie, entendue...etc donc s'adresse à nos sens en premier... La conscience est plutôt un travail de réflexion sur des impressions, sur un plan plutôt symbolique, imaginaire...
Un peu comme un ordinateur, il travaille sur des sons, des images etc, mais en réalité, il ne manipule que des amas binaire de charges électriques ( 0 et 1)...
Un peu comme un ordinateur, il travaille sur des sons, des images etc, mais en réalité, il ne manipule que des amas binaire de charges électriques ( 0 et 1)...
@Prizma
Le langage corporel prime sur le langage verbal, car il constitue environs 7% de la communication.
Ceci est valable entre humains (sauf les aveugles bien entendu. Brassens dixit)
Mais dans la prière on s'adresse à un dieu pour qui c'est surtout l'intention spirituelle qui compte.
Tout le reste (gestuelle, mouvements) n'est que décorum.
Le langage corporel prime sur le langage verbal, car il constitue environs 7% de la communication.
Ceci est valable entre humains (sauf les aveugles bien entendu. Brassens dixit)
Mais dans la prière on s'adresse à un dieu pour qui c'est surtout l'intention spirituelle qui compte.
Tout le reste (gestuelle, mouvements) n'est que décorum.