Espérons que la Maison Blanche s'abonnera, en prévision de la visite du Premier ministre israélien et de son équipe, à l'une des feuilles locales de Jérusalem. Il suffit de parcourir les pages gonflées de petites annonces pour épargner au contribuable américain, comme aux citoyens israéliens, du temps, de l'argent et des soucis.
Israël jure depuis longtemps qu'il n'y a plus de nouvelles constructions dans les implantations. Dernièrement encore, le président Shimon Pérès l'a assuré au Président tchèque qui assume la présidence de l'Union européenne. En retour, ce dernier a promis d'uvrer à l'amélioration des relations entre Israël et l'Europe. Lors de sa prochaine visite aux États-Unis, Benyamin Netanyahu reprendra sans nul doute ces mensonges à son compte.
Ainsi, le journal de Jérusalem promet-il cette semaine trois avantages aux entreprises israéliennes désireuses d'emménager à Maaleh Adoumim :
Primo, un emplacement idéal, à dix minutes de Jérusalem. Sur la carte, seules sont signalées les agglomérations israéliennes et les colonies faisant aux entreprises des offres de construction ; mais aucune localité palestinienne n'y figure, pas même celles sur les terres desquelles sont implantées lesdites colonies.
Secundo, la "commodité d'accès. Les Américains ne comprennent peut-être pas vraiment ce dont il s'agit. Cela signifie, en fait, qu'Israël a construit des routes commodes réservées aux seuls Israéliens, afin qu'ils puissent circuler dans les Territoires sans croiser le moindre Palestinien. Pour faciliter l'accès à la zone de Maaleh Adoumim, on a bâti la route 443. Le gouvernement a affirmé devant la Cour Suprême que cette route a été construite, sur des terres palestiniennes expropriées, au bénéfice de la population locale". Mais, contrairement aux promesses, la circulation n'y est autorisée qu'aux seuls et uniques Israéliens.
Tertio, les avantages fiscaux. L'annonce propose le type de dégrèvements prévus en "zone d'intérêt national numéro un".
Dans la zone industrielle de Maale Adoumim se trouve la réserve de terrains la plus importante de la région de Jérusalem. Ceux-ci sont proposés à des prix très attractifs. Or, cest précisément dans cette zone quIsraël sest engagé à ne pas construire afin de permettre, le cas échéant, le passage futur des Palestiniens du nord au sud de la Cisjordanie.
Si quiconque se figure, à la Maison Blanche ou au Conseil de lEurope, que les constructions à Maaleh Adoumim sont l'exception, les pages d'annonces du journal local de Jérusalem laissent, elles, prévoir un essor du bâtiment dans les territoires occupés tout autour de Jérusalem.
Ainsi en est-il de cette "occasion en or" dans lantique Har 'Homa Les Palestiniens sur les terres desquels sont construites les maisons proposées aux acquéreurs israéliens ne sont pas le moins du monde mentionnés.
Rien non plus sur le village de Noaman, dont les terrains ont été annexés à Jérusalem mais dont les habitants disposent de papiers de résidents des Territoires : ainsi ne sont-ils plus que des "résidents illégaux dans leurs propres maisons ! Le mur de séparation emprisonne les habitants de Noaman, les coupe tant de Jérusalem, où ils ne peuvent pénétrer, que des autres régions, auxquelles ils ne peuvent accéder quaux seuls moments où les barrages sont ouverts.
Dans ces publicités, nulle mention de Dira, de Tsour Baher, de Oum Toubah, de Abou Dis ou de Beit Tsror, toutes à proximité immédiate. Ces localités et quartiers palestiniens, dont certains se trouvent dans l'aire municipale de Jérusalem, ont tout simplement disparu de la carte et pas seulement dans les pages du journal local, mais aussi dans la conscience des autorités israéliennes. Celles-là même qui, par exemple, nont pas jugé utile de proposer aux Palestiniens un plan durbanisme leur permettant de construire des habitations, des routes, des écoles.
Aujourdhui, alors que le contribuable américain est confronté aux restrictions, il pourrait faire léconomie de largent dépensé dans les constructions et le fonctionnement des colonies. Au lieu dinvestir du temps et des moyens à tenter de comprendre pourquoi les Israéliens sacharnent à construire des routes, des quartiers et des implantations à lintention exclusive des Juifs, la Maison Blanche ferait bien de souscrire un abonnement annuel à lun de ces journaux locaux.
Elle pourrait aussi annoncer au Premier Ministre israélien et à ses nombreux collaborateurs qu'ils seront les bienvenus pour discuter de la poursuite de laide américaine une fois que terme aura vraiment été mis à la construction à l'usage exclusif des Israéliens dans les territoires occupés.
www.haaretz.co.il/hasite/spages/1083138.html
Israël jure depuis longtemps qu'il n'y a plus de nouvelles constructions dans les implantations. Dernièrement encore, le président Shimon Pérès l'a assuré au Président tchèque qui assume la présidence de l'Union européenne. En retour, ce dernier a promis d'uvrer à l'amélioration des relations entre Israël et l'Europe. Lors de sa prochaine visite aux États-Unis, Benyamin Netanyahu reprendra sans nul doute ces mensonges à son compte.
Ainsi, le journal de Jérusalem promet-il cette semaine trois avantages aux entreprises israéliennes désireuses d'emménager à Maaleh Adoumim :
Primo, un emplacement idéal, à dix minutes de Jérusalem. Sur la carte, seules sont signalées les agglomérations israéliennes et les colonies faisant aux entreprises des offres de construction ; mais aucune localité palestinienne n'y figure, pas même celles sur les terres desquelles sont implantées lesdites colonies.
Secundo, la "commodité d'accès. Les Américains ne comprennent peut-être pas vraiment ce dont il s'agit. Cela signifie, en fait, qu'Israël a construit des routes commodes réservées aux seuls Israéliens, afin qu'ils puissent circuler dans les Territoires sans croiser le moindre Palestinien. Pour faciliter l'accès à la zone de Maaleh Adoumim, on a bâti la route 443. Le gouvernement a affirmé devant la Cour Suprême que cette route a été construite, sur des terres palestiniennes expropriées, au bénéfice de la population locale". Mais, contrairement aux promesses, la circulation n'y est autorisée qu'aux seuls et uniques Israéliens.
Tertio, les avantages fiscaux. L'annonce propose le type de dégrèvements prévus en "zone d'intérêt national numéro un".
Dans la zone industrielle de Maale Adoumim se trouve la réserve de terrains la plus importante de la région de Jérusalem. Ceux-ci sont proposés à des prix très attractifs. Or, cest précisément dans cette zone quIsraël sest engagé à ne pas construire afin de permettre, le cas échéant, le passage futur des Palestiniens du nord au sud de la Cisjordanie.
Si quiconque se figure, à la Maison Blanche ou au Conseil de lEurope, que les constructions à Maaleh Adoumim sont l'exception, les pages d'annonces du journal local de Jérusalem laissent, elles, prévoir un essor du bâtiment dans les territoires occupés tout autour de Jérusalem.
Ainsi en est-il de cette "occasion en or" dans lantique Har 'Homa Les Palestiniens sur les terres desquels sont construites les maisons proposées aux acquéreurs israéliens ne sont pas le moins du monde mentionnés.
Rien non plus sur le village de Noaman, dont les terrains ont été annexés à Jérusalem mais dont les habitants disposent de papiers de résidents des Territoires : ainsi ne sont-ils plus que des "résidents illégaux dans leurs propres maisons ! Le mur de séparation emprisonne les habitants de Noaman, les coupe tant de Jérusalem, où ils ne peuvent pénétrer, que des autres régions, auxquelles ils ne peuvent accéder quaux seuls moments où les barrages sont ouverts.
Dans ces publicités, nulle mention de Dira, de Tsour Baher, de Oum Toubah, de Abou Dis ou de Beit Tsror, toutes à proximité immédiate. Ces localités et quartiers palestiniens, dont certains se trouvent dans l'aire municipale de Jérusalem, ont tout simplement disparu de la carte et pas seulement dans les pages du journal local, mais aussi dans la conscience des autorités israéliennes. Celles-là même qui, par exemple, nont pas jugé utile de proposer aux Palestiniens un plan durbanisme leur permettant de construire des habitations, des routes, des écoles.
Aujourdhui, alors que le contribuable américain est confronté aux restrictions, il pourrait faire léconomie de largent dépensé dans les constructions et le fonctionnement des colonies. Au lieu dinvestir du temps et des moyens à tenter de comprendre pourquoi les Israéliens sacharnent à construire des routes, des quartiers et des implantations à lintention exclusive des Juifs, la Maison Blanche ferait bien de souscrire un abonnement annuel à lun de ces journaux locaux.
Elle pourrait aussi annoncer au Premier Ministre israélien et à ses nombreux collaborateurs qu'ils seront les bienvenus pour discuter de la poursuite de laide américaine une fois que terme aura vraiment été mis à la construction à l'usage exclusif des Israéliens dans les territoires occupés.
www.haaretz.co.il/hasite/spages/1083138.html