Abdelaziz Bouteflika peine à convaincre

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Casablanca d'antan
VIB
Source AFP

Les réformes politiques annoncées vendredi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, prévoyant notamment une révision de la Constitution, ont déçu médias et société civile qui les jugeaient, samedi, très en deçà de l'exigence de changement du "système" exprimée par l'opposition. Les "unes" de la presse indépendante illustraient largement ce sentiment : "loin des attentes des Algériens" (El Watan), "Bouteflika ignore l'opposition" (El Khabar), "Bouteflika déçoit" (Le Soir). Le président "s'est fait la voix d'un système qui veut garder les choses en main en faisant miroiter des réformes qui ne le sont pas", analyse El Watan, qui soupçonne Bouteflika de chercher à "gagner du temps".

Alors que l'Algérie a été, en janvier, l'un des premiers foyers de la contestation arabe après la Tunisie, M. Bouteflika a attendu plus de trois mois pour s'adresser à ses concitoyens, sans doute, selon El Watan, pour ne pas donner l'impression de "céder sous la pression" de la rue. Bouteflika, manifestement fatigué, n'a pas parlé, dans son discours lu pendant une vingtaine de minutes, des manifestations et des mouvements sociaux qui agitent son pays depuis des semaines, mais il a annoncé une modification de la Constitution de 1996 et une révision de la loi électorale, de la loi sur les partis politiques et du code de l'information. Des réformes à mettre en oeuvre d'ici un an, par voie parlementaire ou référendaire.

Regrets

Le chef de l'État, âgé de 74 ans, a fait amender en 2009 la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième quinquennat, alors que les mandats présidentiels étaient limités à deux, mais n'a pas évoqué son avenir à la tête du pays après 2014.


http://www.lepoint.fr/monde/abdelaziz-bouteflika-peine-a-convaincre-16-04-2011-1320137_24.php
 
On aimerait bien y croire , c'est vrai .
Mais les actualités nous le prouvent chaque jour , les dirigeants arabes ne se remettent en question que lorsqu'ils ont quelque chose en retour .
 
Algérie: des journalistes "inquiets" après le discours du chef de l'Etat


Le Syndicat national des journalistes (SNJ) en Algérie a fait part dimanche dans un communiqué de ses "inquiétudes", deux jours après le discours du président Abdelaziz Bouteflika qui a promis une révision du code de l'information et la dépénalisation du délit de presse.

"Le discours prononcé vendredi 15 avril 2011 par le président Abdelaziz Bouteflika est autant décevant qu'il autorise de légitimes inquiétudes et interrogations quant aux intentions du pouvoir par rapport à la presse, à la liberté de la presse et au rôle et au rang du journaliste algérien à travers la révision annoncée de la loi sur l'information", observe le SNJ.

Selon lui, c'est la non-application de la loi de 1990, acte fondateur de la liberté de la presse qui a engendré la "situation d'anarchie et de décadence qui frappe la presse algérienne ces dix dernières années".

"Cette insistance obstinée à +changer pour changer+ n'a pas de sens", alerte le syndicat qui "met en garde contre tout excès d'euphorie au sujet de la dépénalisation des délits de presse annoncée par Bouteflika" qui risque d'être "un tir à blanc".

Le SNJ a observé que le chef de l'Etat a évoqué le code de l'information mais "jamais le code pénal qui, lui, prévoit effectivement de lourdes peines de prison pour les journalistes".

Autre "inquiétude": la suggestion du chef de l'Etat d'une charte d'éthique intégrée à la loi sur l'information. "Ce n'est plus une charte de déontologie mais une loi, appelant donc sanctions judiciaires en cas d'infraction, soit exactement tout le contraire de l'objectif dévolu à une charte", craint le SNJ.

Quant à promesse du chef de l'Etat de créer de nouvelles chaînes thématiques ouverte à l'expression plurielle alors que les médias audiovisuels restent monopole d'Etat, elle est jugée comme un "non-évènement" puisqu'il s'agit de "reconduire tel quel le paysage audiovisuel national".


AFP
 
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