Dans le contexte du Maroc contemporain, le déclaration da Abdellah Taïa, écrivain récompensé du Prix de Flore en 2010, a de quoi choquer. Ayant vécu au Maroc jusquà lâge de 26 ans, et résidant à Paris depuis 1999, le romancier vient davouer, de nouveau, son homosexualité.
Dans un entretien accordé à lAFP, Abdellah Taïa revient sur son enfance, et les conditions de vie : «*Mon enfance était marquée par la pauvreté. Il n'y avait rien à manger. Il fallait lutter pour manger. On passait nos journées dans la rue. On était des va-nu-pieds.*»
Depuis, résidant dans la Capitale, la vie a quelque peu changé. Et notamment depuis 2007, où il avoua officiellement au magazine Tel Quel, son homosexualité. « Je suis le premier écrivain marocain qui ait parlé ouvertement de son homosexualité, en l'assumant, mais sans tourner le dos au pays d'où je viens.*» Mais dans la presse marocaine et du côté des religieux, on lui reproche alors den faire part, pour attirer lattention.
Il faut rappeler que le Maroc condamne encore lhomosexualité, avec lislam en religion dÉtat. Une situation qui ne gêne pas lauteur*: «*Ma condition d'homosexuel, je l'ai sentie dès l'âge de 13 ans, au collège. Mais malgré cela, je me sens musulman. Il n'y a pas d'incompatibilité entre l'islam et les choix relatifs à l'identité sexuelle.*»
Et dajouter : «*Pour moi l'homosexualité n'est pas une cause, mais une liberté individuelle. Il est normal que je défende les homosexuels parce que ce sont des individus opprimés.*» Opprimés, au point de risquer entre 6 mois et trois ans de prison*: mais le statut de romancier met évidemment Abdellah à labri. Bien sûr, le pays a évolué, note-t-il, au cours de ces dix dernières années.
Durant la remise de son prix, nos confrères de BibliObs avaient cité lauteur : «*Je voudrais rajouter une dernière chose, a continué Abdellah Taïa, alors que l'assemblée s'était départie de sa proverbiale tendance au sarcasme. Je suis homosexuel. Arabe et homosexuel. Je voudrais associer ce prix à ceux qui sont dans ma situation, au Maroc et ailleurs. »*
Dans un entretien accordé à lAFP, Abdellah Taïa revient sur son enfance, et les conditions de vie : «*Mon enfance était marquée par la pauvreté. Il n'y avait rien à manger. Il fallait lutter pour manger. On passait nos journées dans la rue. On était des va-nu-pieds.*»
Depuis, résidant dans la Capitale, la vie a quelque peu changé. Et notamment depuis 2007, où il avoua officiellement au magazine Tel Quel, son homosexualité. « Je suis le premier écrivain marocain qui ait parlé ouvertement de son homosexualité, en l'assumant, mais sans tourner le dos au pays d'où je viens.*» Mais dans la presse marocaine et du côté des religieux, on lui reproche alors den faire part, pour attirer lattention.
Il faut rappeler que le Maroc condamne encore lhomosexualité, avec lislam en religion dÉtat. Une situation qui ne gêne pas lauteur*: «*Ma condition d'homosexuel, je l'ai sentie dès l'âge de 13 ans, au collège. Mais malgré cela, je me sens musulman. Il n'y a pas d'incompatibilité entre l'islam et les choix relatifs à l'identité sexuelle.*»
Et dajouter : «*Pour moi l'homosexualité n'est pas une cause, mais une liberté individuelle. Il est normal que je défende les homosexuels parce que ce sont des individus opprimés.*» Opprimés, au point de risquer entre 6 mois et trois ans de prison*: mais le statut de romancier met évidemment Abdellah à labri. Bien sûr, le pays a évolué, note-t-il, au cours de ces dix dernières années.
Durant la remise de son prix, nos confrères de BibliObs avaient cité lauteur : «*Je voudrais rajouter une dernière chose, a continué Abdellah Taïa, alors que l'assemblée s'était départie de sa proverbiale tendance au sarcasme. Je suis homosexuel. Arabe et homosexuel. Je voudrais associer ce prix à ceux qui sont dans ma situation, au Maroc et ailleurs. »*