boptitprince
je ne suis qu'un prince..
http://www.adheos.org/homosexualite-maroc-rentree-litteraire-2012-abdellah-taia-infideles
Roman : Abdellah Taïa tombe amoureux d'un islamiste bruxellois...![Mort de Rire :D :D](data:image/gif;base64,R0lGODlhAQABAIAAAAAAAP///yH5BAEAAAAALAAAAAABAAEAAAIBRAA7)
Homosexualité Maroc : Rentrée littéraire 2012 Abdellah Taïa, « Infidèles »
Vendredi 31 août 2012 à 09h47
Catégories : MONDE, Revue de presse
Slima et Jallal, une prostituée et son fils, dans le Maroc des années 80. Abdellah Taïa raconte les destins mêlés de ces deux êtres, dabord ensemble puis séparés par les épreuves de la vie. Prostitution, religion, homosexualité, islamisme, lécrivain franco-marocain mélange les thèmes pour transmettre ses propres codes de lIslam, sa religion à lui. « Infidèles » (ed. du Seuil) ou la quête dun monde meilleur.
Terrafemina : Doù est venue lidée décrire ce livre ?
Abdellah Taïa : Le point de départ, cest mon cousin de Bruxelles. Il est né et a grandi en Belgique. Et il a le même âge que moi. Jai aimé énormément marcher avec lui dans cette ville que je ne connaissais pas. Découvrir un monde à travers ses yeux. Séloigner, petit à petit, dun Bruxelles attendu. Il ne ma montré aucun monument, aucun musée. En revanche, jai vu sa pizzeria, son parc, sa mosquée, ses rues, son métro. Avec lui, tout avait un certain goût. Un jour, nous sommes allés voir un de ses amis à lhôpital. Il était islamiste. Cétait clair. Mais pas un islamiste fermé, noir, frustré. Il était plutôt un ange : cet ami parlait avec une belle ferveur de la foi, il interprétait le monde dune manière très religieuse certes, mais sans violence. Il était clair que je ne pouvais en aucun cas partager ses idées. En revanche, je ne pouvais quêtre extrêmement bouleversé par sa manière dêtre, sa poésie sincère et cette façon quil avait de sourire au ciel. Je crois que je suis tombé amoureux de lui : cest cette rencontre inattendue avec quelquun qui ne me ressemblait en rien, et qui pourtant bouleversait tout en moi, qui ma amené à écrire ce livre. Cest quoi un islamiste ? Cest quoi lislam ? Cest quoi la foi ? Cest quoi lamour ? Pour répondre à toutes ces questions, il ma fallu aussi revenir au premier monde où jai vécu jusquà lâge de 25 ans : la ville de Salé au Maroc. Jy ai trouvé les traces de deux héros d « Infidèles », la prostituée Slima et son fils Jallal.
Tf : Quelle est, dans ces pages, la part dautobiographie?
A. T. : Tout est autobiographique pour un artiste. Puisque tout passe par mon corps, par ce filtre quest mon esprit, mon imagination, tout ce que jécris, tout ce qui sort de moi, porte des traces de ma personne, de ma personnalité, mes névroses, mes obsessions. Mon histoire. Je nessaie pas de me cacher : jécris à partir de moi, de mon monde. Je nai rien dautre à offrir que cela. Me donner. Offrir. Etre généreux. Dévoiler. Révéler. Etre dangereusement nu. Tout le temps.
Tf : Vous abordez plusieurs sujets très denses, pourquoi les avoir tous évoqués dans la même uvre ? Pour vous, sont-ils liés ?
suite sur le lien
Roman : Abdellah Taïa tombe amoureux d'un islamiste bruxellois...
Homosexualité Maroc : Rentrée littéraire 2012 Abdellah Taïa, « Infidèles »
Vendredi 31 août 2012 à 09h47
Catégories : MONDE, Revue de presse
Slima et Jallal, une prostituée et son fils, dans le Maroc des années 80. Abdellah Taïa raconte les destins mêlés de ces deux êtres, dabord ensemble puis séparés par les épreuves de la vie. Prostitution, religion, homosexualité, islamisme, lécrivain franco-marocain mélange les thèmes pour transmettre ses propres codes de lIslam, sa religion à lui. « Infidèles » (ed. du Seuil) ou la quête dun monde meilleur.
Terrafemina : Doù est venue lidée décrire ce livre ?
Abdellah Taïa : Le point de départ, cest mon cousin de Bruxelles. Il est né et a grandi en Belgique. Et il a le même âge que moi. Jai aimé énormément marcher avec lui dans cette ville que je ne connaissais pas. Découvrir un monde à travers ses yeux. Séloigner, petit à petit, dun Bruxelles attendu. Il ne ma montré aucun monument, aucun musée. En revanche, jai vu sa pizzeria, son parc, sa mosquée, ses rues, son métro. Avec lui, tout avait un certain goût. Un jour, nous sommes allés voir un de ses amis à lhôpital. Il était islamiste. Cétait clair. Mais pas un islamiste fermé, noir, frustré. Il était plutôt un ange : cet ami parlait avec une belle ferveur de la foi, il interprétait le monde dune manière très religieuse certes, mais sans violence. Il était clair que je ne pouvais en aucun cas partager ses idées. En revanche, je ne pouvais quêtre extrêmement bouleversé par sa manière dêtre, sa poésie sincère et cette façon quil avait de sourire au ciel. Je crois que je suis tombé amoureux de lui : cest cette rencontre inattendue avec quelquun qui ne me ressemblait en rien, et qui pourtant bouleversait tout en moi, qui ma amené à écrire ce livre. Cest quoi un islamiste ? Cest quoi lislam ? Cest quoi la foi ? Cest quoi lamour ? Pour répondre à toutes ces questions, il ma fallu aussi revenir au premier monde où jai vécu jusquà lâge de 25 ans : la ville de Salé au Maroc. Jy ai trouvé les traces de deux héros d « Infidèles », la prostituée Slima et son fils Jallal.
Tf : Quelle est, dans ces pages, la part dautobiographie?
A. T. : Tout est autobiographique pour un artiste. Puisque tout passe par mon corps, par ce filtre quest mon esprit, mon imagination, tout ce que jécris, tout ce qui sort de moi, porte des traces de ma personne, de ma personnalité, mes névroses, mes obsessions. Mon histoire. Je nessaie pas de me cacher : jécris à partir de moi, de mon monde. Je nai rien dautre à offrir que cela. Me donner. Offrir. Etre généreux. Dévoiler. Révéler. Etre dangereusement nu. Tout le temps.
Tf : Vous abordez plusieurs sujets très denses, pourquoi les avoir tous évoqués dans la même uvre ? Pour vous, sont-ils liés ?
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