Abu Ya'za le soufi

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Amkhlaw
  • Date de début Date de début
Abou Ya'za Yalannour dit aussi Moulay Bouazza. Il fut appelée aussi Annour: l’homme à la lumiere. Abu Ya'za ben Mimoun ben Abdallah al Azmiri dit parfois Isguet ou Isjet est né au milieu du XI siècle en pays Masmouda, chez les Azmira, dans la tribu des Bni Sabih de Haskoura (région de Damnate). Après une longue vie d’errance et de solitude il s’était fixé à l'Adrar Yarouijane appelée aussi Taghia à la limite du pays zayane et où se trouve aujourd’hui son sanctuaire.

C’était un homme fortement bronzé, grand et maigre, vêtu d’une tunique en poils de chèvre ou de feuilles de palmier nain (ddoum), et d’un burnous noir rapiécée qui lui descendait un peu plus bas que les genoux, coiffé d'une calotte de jonc (asmar). Il était d'une apparence timide mais n’en commandait pas moins disait-on aux bêtes féroces. Sa nourriture ordinaire consistait en fruits, racines, et en herbes, de préférence celles que personne ne mangeait, auxquelles il ajoutait parfois une farine de glands.

Abu Ya'za est bien connu par la rude réception qu’il fit à Abu Madyan. Il le laissa trois jours de suite à sa porte sans lui donner à manger, alors qu’il recevait aimablement les autres visiteurs. Il le repoussait même lorsqu il se levait pour venir prendre sa part de nourriture dans la grande écuelle de bois de fabrication européenne dans laquelle Abu Ya'za servait a manger à ses hôtes. Abu Ya'za prédit un bel avenir au jeune Abu Madyan. Abu Madyan témoigna plus tard qu’ayant lu toutes les vies des saints il ne trouva aucune qui égala celle d'Abu Ya'za, un saint qui ne parlait pas arabe mais seulement l’amazighe.


LallaYetto Kushiel

Wikimazigh
 
L'un des plus grands apologistes de l'Islam dans la période pré-moderne de l'Afrique du Nord était un légiste de la ville de Sabta (l'actuelle Ceuta) du nom de Sidi Ahmed al-Azafi (m. 633/1218). Fils du juriste en chef de Sabta et membre respecté du clan des Banu al-Azafi, clan de Savants de la Loi qui eurent à gérer la ville durant le treizième siècle, Ahmed al-Azafi fit sa réputation en tant qu'expert en matière d'analyse de la tradition orale (« riwaya » et « diraya »).

Son travail le plus important est le Di'amat al-yaqin fi za'amat al-muttaqin (Le Pilier de la certitude sous la conduite de la conscience de Dieu), une biographie sacrée du Saint berbère Sidi Abu Yaaza Yalnour ibn Maymun ibn Abdellah Dukkali Hazmiri al-Gharbi (m. 572/1157).

Le sujet du Di'amat al-yaqin, le très largement vénéré « Moulay Bouazza » des montagnes du Centre-Atlas, est l'une des plus grande énigme de la spiritualité islamique occidentale. Presque tout ce qui touche à ce Saint, y compris sa généalogie et la vocalisation de son nom, est sujet à discussion. La plupart des traditionalistes s'accordent, néanmoins sur le fait qu'il était un berbère Masmuda illetré et monolingue de la région montagneuse de Hasqura. Son tombeau se trouve actuellement au milieu du ribat qu'il construisit à Jabal Iruggan près du village du Centre-Atlas de Taghiya, entre les villes actuelle de Rommani et Oulmès. Pour ses pairs Soufis, Abu Yaaza était « Maître des Maîtres du Maghreb ». Pour la masse des croyants ordinaires qui vinrent à bénéficier de sa baraka, néanmoins, il était une merveille de son temps dans la réalisation de miracles. Quand il mourût au cour d'une épidémie à plus de cent ans d'âge, il bénéficiait de la vénération de toutes les classes de la société marocaine, à l'exception de quelques Ulama partiaux de Fez. Encore au seizième siècle, il n'était pas inhabituel pour les pèlerins de montrer leur dévotion à Abu Yaaza en marchant nu-pieds les quatre-vingts kilomètres qui séparaient Meknes de son tombeau dans la montagne.

Les thèmes qui apparaissent le plus souvent comme bases de la pratique spirituelle de Abu Yaaza sont la Futuwwa, les doctrines de l'humilité et le service envers les autres. Il combinait ces dernières à un régime végétarien extrêmement strict et à une attention particulièrement méticuleuse au niveau de la pureté qui l'empêchait de manger quoi que ce soit qui fût cultivé par quelqu'un d'autre. Des Traditions rapportées par at-Tadili dans son at-Tashawwuf, ainsi que le témoignage manuscrit d'un contemporain de Abu Yaaza, l'hagiographe Mohammed ibn al-Qacem at-Tamimi, montrent que cette prudence était partie d'un ascétisme systématique et non pas d'une quelconque idiosyncrasie. At-Tadili, par exemple, rapporte : « J'ai entendu Mohammed ibn Ali dire qu'il a entendu Abu Abdellah al-Baji dire : ''J'ai vu le Shaykh Abu Yaaza rassembler de la mauve (khubbaza), la cuire, la sécher, et la vanner. Lorsqu'il souhaitait en manger un peu, il la divisait en parts, en prenait en une poignée ou deux, et hurlait sur lui-même tel un tyran, disant à son égo (nafs) 'Rien de ce qui est à toi ne m'appartient, sauf ceci !' '' ». De la même manière, at-Tamimi, qui visita un jour Abu Yaaza dans sa retraite au sommet de la montagne dans le Jabal Iruggan, atteste que leShaykh refusait de préparer un repas plus grand que la quantité nécessaire à un enfant.

suite et fin : http://www.soufisme-fr.com/bio/2-bi...-yaaza-yalnour-maitre-de-sidi-abu-madyan.html
 
Retour
Haut