Alors que le président réélu Ashraf Ghani doit être investi ce lundi 9 mars, un attentat a tué 32 personnes à Kaboul vendredi, une semaine après l’accord bouclé entre talibans et Américains.
Un parlementaire de la province de Logar et deux de ses gardes du corps abattus à Kaboul, dimanche 8 mars. La veille au soir, un policier tué dans l’attaque d’un convoi des forces de l’ordre afghanes sur l’autoroute menant de Kaboul à la province de Parwan. Et surtout, vendredi 6 mars, un attentat perpétré à Dashte Barchi, un faubourg de la capitale afghane “où se déroulait comme tous les ans une cérémonie marquant l’anniversaire de la mort d’un leader politique chiite”, relate Tolo News. Cérémonie où le candidat malheureux à la présidentielle de septembre 2019, Abdullah Abdullah, ainsi que l’ancien président Hamid Karzai, venaient de faire une apparition. Bilan : 32 morts.
Huit jours après l’accord de paix signé le 29 février au Qatar entre les talibans et les États-Unis, évènement qui avait été rendu possible par le respect d’une trêve d’une semaine par les insurgés, la violence est de retour en Afghanistan. Un mauvais présage alors que doivent se tenir ce lundi 9 mars deux investitures présidentielles parallèles : l’une pour Ashraf Ghani, vainqueur officiel de l’élection du 28 septembre 2019, l’autre pour Abdullah Abdullah, qui persiste à dire que c’est lui qui a gagné le scrutin.
Si les dirigeants talibans se sont engagés à ne plus se battre contre les Américains et à négocier avec le gouvernement afghan pour dessiner l’avenir du pays, la base du mouvement est manifestement d’un autre avis. “Sur le terrain, les militants insistent sur la poursuite de leur combat contre les forces de sécurité afghanes, tout en confirmant qu’ils ne lutteront plus contre les troupes étrangères présentes sur place”, indique l’Afghanistan Times. Les talibans sont maintenant à ce point divisés que la direction du mouvement “a démis de leurs fonctions un certain nombre de ses responsables locaux”.
Pour le Kabul Times, la reprise des violences “n’est jamais une solution”. Ces derniers jours, affirme le quotidien contrôlé par l’État, les insurgés talibans ont “repris leurs attaques” contre les forces afghanes. Ils auraient même mené “des dizaines d’opérations dans plus de quinze provinces”. Les commentateurs politiques pensent que l’objectif des talibans est “d’accroître la pression” sur le gouvernement afghan, “dans le but d’obtenir la libération de leurs militants emprisonnés” avant l’ouverture des négociations intra-afghanes programmée pour le mardi 10 mars. C’est aussi une manière de faire croire aux médias étrangers que les talibans contrôlent 70 % du territoire, “alors qu’en réalité, ils n’occupent que quelques districts ruraux isolés”, assure le journal.
Un parlementaire de la province de Logar et deux de ses gardes du corps abattus à Kaboul, dimanche 8 mars. La veille au soir, un policier tué dans l’attaque d’un convoi des forces de l’ordre afghanes sur l’autoroute menant de Kaboul à la province de Parwan. Et surtout, vendredi 6 mars, un attentat perpétré à Dashte Barchi, un faubourg de la capitale afghane “où se déroulait comme tous les ans une cérémonie marquant l’anniversaire de la mort d’un leader politique chiite”, relate Tolo News. Cérémonie où le candidat malheureux à la présidentielle de septembre 2019, Abdullah Abdullah, ainsi que l’ancien président Hamid Karzai, venaient de faire une apparition. Bilan : 32 morts.
Huit jours après l’accord de paix signé le 29 février au Qatar entre les talibans et les États-Unis, évènement qui avait été rendu possible par le respect d’une trêve d’une semaine par les insurgés, la violence est de retour en Afghanistan. Un mauvais présage alors que doivent se tenir ce lundi 9 mars deux investitures présidentielles parallèles : l’une pour Ashraf Ghani, vainqueur officiel de l’élection du 28 septembre 2019, l’autre pour Abdullah Abdullah, qui persiste à dire que c’est lui qui a gagné le scrutin.
Si les dirigeants talibans se sont engagés à ne plus se battre contre les Américains et à négocier avec le gouvernement afghan pour dessiner l’avenir du pays, la base du mouvement est manifestement d’un autre avis. “Sur le terrain, les militants insistent sur la poursuite de leur combat contre les forces de sécurité afghanes, tout en confirmant qu’ils ne lutteront plus contre les troupes étrangères présentes sur place”, indique l’Afghanistan Times. Les talibans sont maintenant à ce point divisés que la direction du mouvement “a démis de leurs fonctions un certain nombre de ses responsables locaux”.
Pour le Kabul Times, la reprise des violences “n’est jamais une solution”. Ces derniers jours, affirme le quotidien contrôlé par l’État, les insurgés talibans ont “repris leurs attaques” contre les forces afghanes. Ils auraient même mené “des dizaines d’opérations dans plus de quinze provinces”. Les commentateurs politiques pensent que l’objectif des talibans est “d’accroître la pression” sur le gouvernement afghan, “dans le but d’obtenir la libération de leurs militants emprisonnés” avant l’ouverture des négociations intra-afghanes programmée pour le mardi 10 mars. C’est aussi une manière de faire croire aux médias étrangers que les talibans contrôlent 70 % du territoire, “alors qu’en réalité, ils n’occupent que quelques districts ruraux isolés”, assure le journal.
La violence déjà de retour en Afghanistan
Alors que le président réélu Ashraf Ghani doit être investi ce lundi 9 mars, un attentat a tué 32 personnes à Kaboul vendredi, une semaine après l’accord bouclé...
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