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VIB
Les milliers de pêcheurs espagnols qui se morfondent de ne pouvoir pêcher en eaux marocaines depuis 2011 verront-ils la fin de leurs ennuis ce mois de juillet ? Il y a autant de chances pour que cela se réalise quil y a de conditions pour quon remette sur le métier louvrage. Ce qui est certain, cest quà partir de jeudi 18 juillet débutera à Rabat «le 6ème round de négociations dun nouveau protocole à laccord de partenariat dans le secteur de la pêche entre le Royaume du Maroc et lUnion européenne».
LEurope est divisée sur les termes de laccord. Si le sud mené par lEspagne est pour un accord dont laspect technique est, pour lessentiel, conforme à lidée originelle de coopération qui a sous-tendu les précédents, la Grande-Bretagne et le groupe du nord veulent y inclure une clause faisant référence aux droits de lHomme. Résultat des courses, la France, le Portugal et même la Lituanie sont pour un nouveau protocole à court terme avec le Maroc. Tandis quen face, dautres pays comme la Suède et les Pays-Bas se disent plus attentifs à la rentabilité et à la durabilité du nouvel accord, et aussi, au respect des droits de lHomme.
Mais même là on semble se diriger vers une solution, le Maroc ayant souscrit aux conventions internationales protégeant ces droits. Dailleurs, indique-t-on à Rabat, larticle 2 de laccord dassociation conclu entre le Maroc et lUnion européenne qui dispose que le «respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de lHomme inspire les politiques internes et internationales de la Communauté et du Maroc et constitue un élément essentiel de laccord».
Autre élément qui devrait jouer en faveur de la conclusion dun nouvel accord à lhorizon proche : la pertinence de la réponse marocaine à la demande européenne linvitant à faire profiter la population locale des revenus de la pêche. En publiant une cartographie des incidences régionales du développement global au cours de ces dernières années, Rabat a mis en évidence le fait que les provinces sahariennes se situent en tête pour ce qui est du niveau dinvestissement et de revenu. Il sera donc difficile aux négociateurs européens de présenter cette demande à nouveau.
Côté contrepartie financière, les horizons se seraient également élargis. La question avait freiné la conclusion dun accord lors du 5ème round où les points de vue des deux parties auraient divergé jusquà la nécessité de doter les négociations dune rallonge.
Selon des commentateurs espagnols, Rabat aurait réclamé 38 millions deuros annuellement en contrepartie de leffort de pêche octroyé à la flottille européenne, soit 1,9 million deuros de plus que les 36,1 que Bruxelles versait en vertu de lancien protocole 2007- 2011. En face, les négociateurs européens proposaient des sommes situées entre 25 et 28 millions deuros. Mais sils semblent avoir étoffé leur offre aujourdhui où on les dit proposer une contrepartie se situant entre 30 et 35 millions deuros, ils nen restent pas moins assez loin des 36,1 millions deuros davant 2011.
On voit donc mal le Maroc accepter aujourdhui ce quil a refusé il y a 2 ans. Même si la mainmise des nationaux sur la mer marocaine et leur exploitation en solitaire des richesses halieutiques durant 2 ans pleins a déçu en ne livrant pas tout le retour sur investissement quon en espérait.
Source: aujourdhui.ma
LEurope est divisée sur les termes de laccord. Si le sud mené par lEspagne est pour un accord dont laspect technique est, pour lessentiel, conforme à lidée originelle de coopération qui a sous-tendu les précédents, la Grande-Bretagne et le groupe du nord veulent y inclure une clause faisant référence aux droits de lHomme. Résultat des courses, la France, le Portugal et même la Lituanie sont pour un nouveau protocole à court terme avec le Maroc. Tandis quen face, dautres pays comme la Suède et les Pays-Bas se disent plus attentifs à la rentabilité et à la durabilité du nouvel accord, et aussi, au respect des droits de lHomme.
Mais même là on semble se diriger vers une solution, le Maroc ayant souscrit aux conventions internationales protégeant ces droits. Dailleurs, indique-t-on à Rabat, larticle 2 de laccord dassociation conclu entre le Maroc et lUnion européenne qui dispose que le «respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de lHomme inspire les politiques internes et internationales de la Communauté et du Maroc et constitue un élément essentiel de laccord».
Autre élément qui devrait jouer en faveur de la conclusion dun nouvel accord à lhorizon proche : la pertinence de la réponse marocaine à la demande européenne linvitant à faire profiter la population locale des revenus de la pêche. En publiant une cartographie des incidences régionales du développement global au cours de ces dernières années, Rabat a mis en évidence le fait que les provinces sahariennes se situent en tête pour ce qui est du niveau dinvestissement et de revenu. Il sera donc difficile aux négociateurs européens de présenter cette demande à nouveau.
Côté contrepartie financière, les horizons se seraient également élargis. La question avait freiné la conclusion dun accord lors du 5ème round où les points de vue des deux parties auraient divergé jusquà la nécessité de doter les négociations dune rallonge.
Selon des commentateurs espagnols, Rabat aurait réclamé 38 millions deuros annuellement en contrepartie de leffort de pêche octroyé à la flottille européenne, soit 1,9 million deuros de plus que les 36,1 que Bruxelles versait en vertu de lancien protocole 2007- 2011. En face, les négociateurs européens proposaient des sommes situées entre 25 et 28 millions deuros. Mais sils semblent avoir étoffé leur offre aujourdhui où on les dit proposer une contrepartie se situant entre 30 et 35 millions deuros, ils nen restent pas moins assez loin des 36,1 millions deuros davant 2011.
On voit donc mal le Maroc accepter aujourdhui ce quil a refusé il y a 2 ans. Même si la mainmise des nationaux sur la mer marocaine et leur exploitation en solitaire des richesses halieutiques durant 2 ans pleins a déçu en ne livrant pas tout le retour sur investissement quon en espérait.
Source: aujourdhui.ma