Les lycéens ont jusqu'au 10 juin pour finaliser le hit-parade de leurs vœux d'orientation, étape ô combien cruciale. Nos conseils pour ne pas se rater.
Pour quelques 800.000 lycéens et étudiants en réorientation, le grand moment est arrivé.
D'ici au 10 juin, ils doivent classer leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur sur le portail admissions post-bac, plus connu sous ses initiales : APB. Celui-ci centralise désormais la quasi-totalité des procédures. Attention, ce classement constitue LE moment crucial de la procédure.
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Admissions post-bac : connaissez-vous tous ses secrets ?
Par Véronique RadierVoir tous ses articles
Publié le 18-05-2014 à 08h51Mis à jour le 19-05-2014 à 10h15
A+A-
Les lycéens ont jusqu'au 10 juin pour finaliser le hit-parade de leurs vœux d'orientation, étape ô combien cruciale. Nos conseils pour ne pas se rater.
Pas facile de comprendre toutes les subtilités d'APB. (F.Durand/Sipa)
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Pour quelques 800.000 lycéens et étudiants en réorientation, le grand moment est arrivé. D'ici au 10 juin, ils doivent classer leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur sur le portail admissions post-bac, plus connu sous ses initiales : APB. Celui-ci centralise désormais la quasi-totalité des procédures. Attention, ce classement constitue LE moment crucial de la procédure.
Comment ça marche ?
Pour les lycéens et leurs parents, APB, a des allures de mystérieuse boîte noire, de moulinette infernale dont pourrait sortir les pires surprises. D’où de sérieuses séances de prise de tête "c’est un grand moment de communion, où toute la famille se retrouve devant l’ordinateur…" se souvient ainsi avec un peu d’amusement un président d’université lui-même père de deux ados.
De fait, son mode d’emploi recèle, il est vrai, quelques subtilités, c’est le moins qu’on puisse dire.
A première vue, c’est très simple : une fois passée l’étape du choix des formations, au printemps, il faut décider de la hiérarchie de ses vœux et les classer sur le site APB.
"Il faut formuler ses vœux dans l’ordre exact de ses préférences", explique Henri Castellet, conseiller technique au rectorat de Paris et chef du service d’orientation.
S’il est possible de former au total jusqu'à 36 vœux, la plupart des candidats se contentent d’une poignée, en moyenne entre 6 et 7 vœux, de l’ordre dans lequel ils sont formulés dépend très directement les chances d’aller ou non dans la filière désirée.
Des règles non dites… et complexes !
Seulement voilà, en réalité, APB implique pour les bacheliers une prise de risque dont tout le monde n’est pas, loin s’en faut, informé.
Oui, le logiciel sert bien les vœux des candidats non en fonction du type de filières : université, classes prépa, écoles, BTS ou DUT etc., mais dans l’ordre choisi.
Là où le jeu se corse sérieusement, c’est que la règle, elle, diffère selon le type de formation.
Pour les filières sélectives : licences dites "à recrutement particulier", classes prépas, BTS, DUT etc., les établissements répondent en fonction du dossier scolaire sans connaître l’ordre des vœux
. Conséquence,
les meilleurs dossiers sont retenus, ceci même s’ils ont placé cet établissement tout en bas de liste, avec de fortes chances de se désister, et que donc des places se libèrent, par la suite, pour les autres.
Ce jeu de chaises musicales peut durer tout l’été, et même jusqu'aux premiers jours de la rentrée. Suspens garanti.
Toutes les formations sélectives… à leur manière
En revanche, pour les filières non sélectives de l’université, les licences générales,
c’est exactement le contraire :
mieux le vœu est classé, meilleures sont les chances d’être retenu,
les résultats scolaires et le dossier n’entrant absolument pas en ligne de compte.
Or, contrairement à ce que beaucoup croient, même si en principe les facs ne sont pas sélectives,
y trouver sa place n’est nullement garanti.
Tout dépend de la "tension" sur la licence visée, autrement dit du nombre d’étudiants désireux d’y entrer par rapport au nombre de places offertes.
En Ile-de-France, un très grand nombre de formations universitaires sont ainsi en tension :
tous les cursus liés à l'art, au cinéma, le droit, la biologie, notamment à cause des réorientations d'étudiants recalés en médecine, et même, donc les sciences "dures".
Trancher entre ses priorités
Pour opérer le meilleur classement, il faut donc jongler avec subtilité entre ces deux systèmes et opérer des choix cornéliens.
Par exemple : est-ce que je veux absolument faire une classe préparatoire, quitte à faire des concessions sur le niveau de celle-ci ou encore à m’éloigner de chez moi,
ou bien, est ce que je veux avant tout décrocher une formation prestigieuse, qu’elle soit en école ou à la fac ?
Si l’on préfère par exemple, une licence en droit à Assas ou Paris-1-Panthéon-Sorbonne à une prépa moyenne, cela implique certaine prise de risque :
car si l’on place des filières sélectives en tête de ses vœux, on diminue d’autant ses chances d’avoir une éventuelle place à l’université.
A l’inverse, si l’on met la fac en tête, et que l’on y est pris, on se verra débouté des vœux suivants en filière sélective... Cornélien, on vous dit.
Enfin, dernier conseil, avant de valider votre classement,
allez faire un tour sur l'astucieux diaporama concocté par une conseillère d'orientation parisienne.
Il met en scène de façon très claire, à partir d'exemples précis les différents cas de figures. Chapeau !
http://www.ac-paris.fr/serail/uploa...03/informations_licences_apb_fevrier_2014.pdf
bon courage à tou(te)s
mam
Pour quelques 800.000 lycéens et étudiants en réorientation, le grand moment est arrivé.
D'ici au 10 juin, ils doivent classer leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur sur le portail admissions post-bac, plus connu sous ses initiales : APB. Celui-ci centralise désormais la quasi-totalité des procédures. Attention, ce classement constitue LE moment crucial de la procédure.
Actualité > Education > Admissions post-bac : connaissez-vous tous ses secrets ?
Admissions post-bac : connaissez-vous tous ses secrets ?
Par Véronique RadierVoir tous ses articles
Publié le 18-05-2014 à 08h51Mis à jour le 19-05-2014 à 10h15
A+A-
Les lycéens ont jusqu'au 10 juin pour finaliser le hit-parade de leurs vœux d'orientation, étape ô combien cruciale. Nos conseils pour ne pas se rater.
Pas facile de comprendre toutes les subtilités d'APB. (F.Durand/Sipa)
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Pour quelques 800.000 lycéens et étudiants en réorientation, le grand moment est arrivé. D'ici au 10 juin, ils doivent classer leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur sur le portail admissions post-bac, plus connu sous ses initiales : APB. Celui-ci centralise désormais la quasi-totalité des procédures. Attention, ce classement constitue LE moment crucial de la procédure.
Comment ça marche ?
Pour les lycéens et leurs parents, APB, a des allures de mystérieuse boîte noire, de moulinette infernale dont pourrait sortir les pires surprises. D’où de sérieuses séances de prise de tête "c’est un grand moment de communion, où toute la famille se retrouve devant l’ordinateur…" se souvient ainsi avec un peu d’amusement un président d’université lui-même père de deux ados.
De fait, son mode d’emploi recèle, il est vrai, quelques subtilités, c’est le moins qu’on puisse dire.
A première vue, c’est très simple : une fois passée l’étape du choix des formations, au printemps, il faut décider de la hiérarchie de ses vœux et les classer sur le site APB.
"Il faut formuler ses vœux dans l’ordre exact de ses préférences", explique Henri Castellet, conseiller technique au rectorat de Paris et chef du service d’orientation.
S’il est possible de former au total jusqu'à 36 vœux, la plupart des candidats se contentent d’une poignée, en moyenne entre 6 et 7 vœux, de l’ordre dans lequel ils sont formulés dépend très directement les chances d’aller ou non dans la filière désirée.
Des règles non dites… et complexes !
Seulement voilà, en réalité, APB implique pour les bacheliers une prise de risque dont tout le monde n’est pas, loin s’en faut, informé.
Oui, le logiciel sert bien les vœux des candidats non en fonction du type de filières : université, classes prépa, écoles, BTS ou DUT etc., mais dans l’ordre choisi.
Là où le jeu se corse sérieusement, c’est que la règle, elle, diffère selon le type de formation.
Pour les filières sélectives : licences dites "à recrutement particulier", classes prépas, BTS, DUT etc., les établissements répondent en fonction du dossier scolaire sans connaître l’ordre des vœux
. Conséquence,
les meilleurs dossiers sont retenus, ceci même s’ils ont placé cet établissement tout en bas de liste, avec de fortes chances de se désister, et que donc des places se libèrent, par la suite, pour les autres.
Ce jeu de chaises musicales peut durer tout l’été, et même jusqu'aux premiers jours de la rentrée. Suspens garanti.
Toutes les formations sélectives… à leur manière
En revanche, pour les filières non sélectives de l’université, les licences générales,
c’est exactement le contraire :
mieux le vœu est classé, meilleures sont les chances d’être retenu,
les résultats scolaires et le dossier n’entrant absolument pas en ligne de compte.
Or, contrairement à ce que beaucoup croient, même si en principe les facs ne sont pas sélectives,
y trouver sa place n’est nullement garanti.
Tout dépend de la "tension" sur la licence visée, autrement dit du nombre d’étudiants désireux d’y entrer par rapport au nombre de places offertes.
En Ile-de-France, un très grand nombre de formations universitaires sont ainsi en tension :
tous les cursus liés à l'art, au cinéma, le droit, la biologie, notamment à cause des réorientations d'étudiants recalés en médecine, et même, donc les sciences "dures".
Trancher entre ses priorités
Pour opérer le meilleur classement, il faut donc jongler avec subtilité entre ces deux systèmes et opérer des choix cornéliens.
Par exemple : est-ce que je veux absolument faire une classe préparatoire, quitte à faire des concessions sur le niveau de celle-ci ou encore à m’éloigner de chez moi,
ou bien, est ce que je veux avant tout décrocher une formation prestigieuse, qu’elle soit en école ou à la fac ?
Si l’on préfère par exemple, une licence en droit à Assas ou Paris-1-Panthéon-Sorbonne à une prépa moyenne, cela implique certaine prise de risque :
car si l’on place des filières sélectives en tête de ses vœux, on diminue d’autant ses chances d’avoir une éventuelle place à l’université.
A l’inverse, si l’on met la fac en tête, et que l’on y est pris, on se verra débouté des vœux suivants en filière sélective... Cornélien, on vous dit.
Enfin, dernier conseil, avant de valider votre classement,
allez faire un tour sur l'astucieux diaporama concocté par une conseillère d'orientation parisienne.
Il met en scène de façon très claire, à partir d'exemples précis les différents cas de figures. Chapeau !
http://www.ac-paris.fr/serail/uploa...03/informations_licences_apb_fevrier_2014.pdf
bon courage à tou(te)s
mam