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Malgré l'annulation de la grâce, plusieurs centaines de manifestants continuent de se rassembler et réclament une pleine indépendance de la justice.
Malgré l'annulation de la grâce, plusieurs centaines de manifestants continuent de se rassembler et réclament une pleine indépendance de la justice.
Plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté, mercredi soir à Rabat, en réaction à la grâce royale récemment accordée par erreur à un pédophile espagnol. Les manifestants appellent à ce que toutes les responsabilités soient établies.
Malgré l'annulation de cette grâce par le roi dimanche, puis l'arrestation du pédophile le lendemain en Espagne, ce rassemblement devant le Parlement a été maintenu et suivi par près de 500 personnes.
À la différence de vendredi dernier, où une première manifestation suite à cette affaire a été violemment réprimée, les éléments des forces de l'ordre sont restés discrets.
Pour une indépendance de la justice
Les slogans scandés et les pancartes brandies appelaient à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom des relations entre Rabat et Madrid.
Comme mardi à Casablanca, où près de 2.000 personnes avaient pris part à un sit-in, des bougies ont été allumées en hommage aux victimes du pédophile.
Les manifestants réclament depuis une semaine une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique.
Selon “El Pais”, cette affaire de libération serait dû à un fonctionnaire aurait fait fusionner par erreur deux listes de prisonniers à gracier d'un côté, et à transférer en Espagne de l'autre.
Jusque-là, les conclusions de l'enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l'administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d'avoir “transmis par inadvertance des informations erronées [sur] la situation pénale de l'intéressé”.
Face à l'indignation que cette affaire a soulevée, rappelons que Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des victimes du pédophile, pour assuré de l'empathie royale envers les proches des victimes et réaffirmait que le roi ignorait tout des “crimes abjects” commis par Daniel Galvan, qui attend maintenant que le justice espagnole tranche sur son sort.
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