LE CAP (AFP) - Le mari britannique d'une touriste suédoise tuée le 13 novembre dans un township du Cap, en Afrique du Sud, a commandité le meurtre pour un peu plus de 2.000 dollars, a affirmé mardi l'accusation lors de la comparution d'un des accusés qui a accepté d'aider l'enquête.
"La victime a été assassinée sur injonction de son époux", a déclaré le procureur, Rodney de Kock, devant le Tribunal du Cap, selon l'agence de presse sud-africaine Sapa.
Le taxi du couple en lune de miel en Afrique du Sud avait été braqué par deux hommes armés alors qu'il était arrêté vers 23h00 à une intersection près du ghetto de Gugulethu, dans la banlieue de la capitale parlementaire.
Les agresseurs avaient fait descendre le chauffeur, le menaçant d'une arme, et pris sa place. Une heure plus tard, ils avaient relâché le mari, Shrien Dewani, mais gardé son épouse Anni, une Suédoise de 28 ans, dont le corps avait été découvert le lendemain, une balle dans la nuque.
Le chauffeur, Zola Tongo, 31 ans, a négocié une peine allégée en échange de sa coopération. Il a été condamné mardi à 18 ans de prison pour meurtre et vol aggravé.
Il a affirmé avoir été approché par l'homme d'affaires britannique alors qu'il attendait des clients à l'aéroport international du Cap. Shrien Dewani lui aurait offert 15.000 rands (2.175 dollars, 1.500 euros environ) pour "éliminer quelqu'un".
Le chauffeur de taxi a ensuite, selon ses dires, contacté deux complices. La procédure le concernant a été séparée du procès sur le fond de ses deux complices présumés, qui n'a pas encore commencé.
Les services du procureur n'ont pas été en mesure d'indiquer si le Britannique allait faire l'objet d'un mandat d'arrestation. "C'est à la police d'agir sur (la base de) ces déclarations", a relevé le porte-parole du procureur de la province, Eric Ntabazilila, affirmant qu'il s'agissait d'une "enquête séparée".
L'assassinat de la jeune mariée, ancien mannequin, dont les portraits occupent les pages des journaux d'Afrique du Sud depuis le drame, a bouleversé un pays pourtant habitué aux faits divers, avec ses 46 meurtres quotidiens.
S'il a emprunté le schéma d'un crime classique dans le pays, à savoir le vol à main armé d'un véhicule qui tourne souvent au drame, il a immédiatement semblé étrange.
Les touristes sont en effet rarement victimes d'une criminalité parmi les plus élevées au monde, les crimes violents se concentrant surtout dans les zones les plus déshéritées qu'ils évitent d'habitude. En l'occurrence, le taxi se trouvait près d'un township mal famé, très tard le soir.
Craignant l'impact du drame sur le tourisme, à la veille de l'été austral qui attire des millions de personnes à la pointe sud du continent africain, les opérateurs s'étaient mobilisés et la sécurité avait été renforcée sur la péninsule du Cap de Bonne Espérance.
L'Afrique du Sud vient de redorer son image en organisant un Mondial-2010 de football, en juin-juillet, exempt de tout incident violent.
Source : AFP
"La victime a été assassinée sur injonction de son époux", a déclaré le procureur, Rodney de Kock, devant le Tribunal du Cap, selon l'agence de presse sud-africaine Sapa.
Le taxi du couple en lune de miel en Afrique du Sud avait été braqué par deux hommes armés alors qu'il était arrêté vers 23h00 à une intersection près du ghetto de Gugulethu, dans la banlieue de la capitale parlementaire.
Les agresseurs avaient fait descendre le chauffeur, le menaçant d'une arme, et pris sa place. Une heure plus tard, ils avaient relâché le mari, Shrien Dewani, mais gardé son épouse Anni, une Suédoise de 28 ans, dont le corps avait été découvert le lendemain, une balle dans la nuque.
Le chauffeur, Zola Tongo, 31 ans, a négocié une peine allégée en échange de sa coopération. Il a été condamné mardi à 18 ans de prison pour meurtre et vol aggravé.
Il a affirmé avoir été approché par l'homme d'affaires britannique alors qu'il attendait des clients à l'aéroport international du Cap. Shrien Dewani lui aurait offert 15.000 rands (2.175 dollars, 1.500 euros environ) pour "éliminer quelqu'un".
Le chauffeur de taxi a ensuite, selon ses dires, contacté deux complices. La procédure le concernant a été séparée du procès sur le fond de ses deux complices présumés, qui n'a pas encore commencé.
Les services du procureur n'ont pas été en mesure d'indiquer si le Britannique allait faire l'objet d'un mandat d'arrestation. "C'est à la police d'agir sur (la base de) ces déclarations", a relevé le porte-parole du procureur de la province, Eric Ntabazilila, affirmant qu'il s'agissait d'une "enquête séparée".
L'assassinat de la jeune mariée, ancien mannequin, dont les portraits occupent les pages des journaux d'Afrique du Sud depuis le drame, a bouleversé un pays pourtant habitué aux faits divers, avec ses 46 meurtres quotidiens.
S'il a emprunté le schéma d'un crime classique dans le pays, à savoir le vol à main armé d'un véhicule qui tourne souvent au drame, il a immédiatement semblé étrange.
Les touristes sont en effet rarement victimes d'une criminalité parmi les plus élevées au monde, les crimes violents se concentrant surtout dans les zones les plus déshéritées qu'ils évitent d'habitude. En l'occurrence, le taxi se trouvait près d'un township mal famé, très tard le soir.
Craignant l'impact du drame sur le tourisme, à la veille de l'été austral qui attire des millions de personnes à la pointe sud du continent africain, les opérateurs s'étaient mobilisés et la sécurité avait été renforcée sur la péninsule du Cap de Bonne Espérance.
L'Afrique du Sud vient de redorer son image en organisant un Mondial-2010 de football, en juin-juillet, exempt de tout incident violent.
Source : AFP