Les récentes opérations militaires décidées par Paris en Libye (dès mars 2011), au Mali (dès janvier 2013) et en Centrafrique – RCA – (dès décembre 2013), auxquelles il faut ajouter l’intervention décisive de la force Licorne pour évincer Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire (avril 2011), ont contribué à relancer le débat sur la stratégie actuelle de l’impérialisme français en Afrique.
Quelles sont en effet les causes de ce regain d’activisme guerrier ?
En Libye et en Côte d’Ivoire, on a pu soutenir sans difficulté que Nicolas Sarkozy nourrissait des arrière-pensées d’ordre économique, mais cela semble moins évident de la part de François Hollande au Mali, et très contestable en RCA. D’où l’appel de certains observateurs critiques « à éviter tout anti-impérialisme sommaire 1 », qui se résume souvent à pointer du doigt l’avidité sans borne des rentiers de la Françafrique. En effet, si aucun observateur sérieux ne peut croire aux mobiles humanitaires invoqués par Paris, il paraît clair que l’envoi de troupes de choc visant à éviter le naufrage définitif d’« Etats faillis », comme la Centrafrique, obéit d’abord à la nécessité de maintenir la sécurité dans son « pré carré », qui est une condition de la crédibilité de la France au seuil d’une nouvelle « mêlée pour l’Afrique »2.
Quelle présence française au sud de la Méditerranée ?
A en croire un rapport récent du Sénat, il y aurait, d’un côté, l’« Afrique dynamique (…), courtisée par les pays émergents, qui peut être pour nous [entendre : les sociétés du CAC 40] un formidable réservoir de croissance », et de l’autre, « des trous noirs », comme la RCA, dans lesquels la France, en lien avec les USA et l’Union européenne (UE), le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine (UA) et ses organisations régionales concernées, aurait pour tâche de mener des opérations de police afin d’éviter la contagion de foyers d’infection menaçants pour la dynamique économique prometteuse du continent 3. Les cercles publics et privés qui donnent aujourd’hui le ton à la politique africaine de la France partagent, me semble-t-il, cette conception des rôles complémentaires, sur un marché de plus en plus disputé, des grandes entreprises et d’un Etat disposant d’une implantation diversifiée et d’une solide expérience, notamment militaire, sur le continent, en raison notamment de son histoire coloniale et postcoloniale.....................
http://www.contretemps.eu/intervent...alisme-français-sidération-humanitaire-gauche
Quelles sont en effet les causes de ce regain d’activisme guerrier ?
En Libye et en Côte d’Ivoire, on a pu soutenir sans difficulté que Nicolas Sarkozy nourrissait des arrière-pensées d’ordre économique, mais cela semble moins évident de la part de François Hollande au Mali, et très contestable en RCA. D’où l’appel de certains observateurs critiques « à éviter tout anti-impérialisme sommaire 1 », qui se résume souvent à pointer du doigt l’avidité sans borne des rentiers de la Françafrique. En effet, si aucun observateur sérieux ne peut croire aux mobiles humanitaires invoqués par Paris, il paraît clair que l’envoi de troupes de choc visant à éviter le naufrage définitif d’« Etats faillis », comme la Centrafrique, obéit d’abord à la nécessité de maintenir la sécurité dans son « pré carré », qui est une condition de la crédibilité de la France au seuil d’une nouvelle « mêlée pour l’Afrique »2.
Quelle présence française au sud de la Méditerranée ?
A en croire un rapport récent du Sénat, il y aurait, d’un côté, l’« Afrique dynamique (…), courtisée par les pays émergents, qui peut être pour nous [entendre : les sociétés du CAC 40] un formidable réservoir de croissance », et de l’autre, « des trous noirs », comme la RCA, dans lesquels la France, en lien avec les USA et l’Union européenne (UE), le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine (UA) et ses organisations régionales concernées, aurait pour tâche de mener des opérations de police afin d’éviter la contagion de foyers d’infection menaçants pour la dynamique économique prometteuse du continent 3. Les cercles publics et privés qui donnent aujourd’hui le ton à la politique africaine de la France partagent, me semble-t-il, cette conception des rôles complémentaires, sur un marché de plus en plus disputé, des grandes entreprises et d’un Etat disposant d’une implantation diversifiée et d’une solide expérience, notamment militaire, sur le continent, en raison notamment de son histoire coloniale et postcoloniale.....................
http://www.contretemps.eu/intervent...alisme-français-sidération-humanitaire-gauche