Meurtre d’Ahlam à Liège: les termes “crime d’honneur” sont problématiques
Dimanche dernier, le corps sans vie d’Ahlam a été retrouvé dans son appartement de la rue Cathédrale, à Liège.
Elle a été ligotée et abattue d’une balle dans la tête. Depuis, certains parlent de “crime d’honneur”.
Mais l’emploi de ces termes est problématique, selon Sarah Schiltz.
La piste du conflit familial a été évoquée après que sa sœur a découvert la jeune syrienne 28 ans, sans vie dans son appartement.
Les soupçons se sont rapidement portés sur l’un des frères d’Ahlam qui ne supportait pas son mode de vie “trop à la Belge”, comme nous l’avait expliqué un ami proche de la victime.
La presse a alors rapidement fait état d’un “crime d’honneur”.
Des termes qui font réagir, et notamment la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité, Sarah Schiltz.
Le corps sans vie d'une jeune femme retrouvé dans son appartement à Liège, une balle dans la tête
Sur Facebook, elle a tenu à clarifier les choses:
“L’emploi de ces termes est problématique pour plusieurs raisons.
D’abord, parce qu’il minimise les faits en leur donnant une connotation “privée” ou “familiale”, ensuite parce qu’il tend à justifier “par l’honneur” un meurtre motivé par la société patriarcale, et finalement parce que ces termes ne sont utilisés majoritairement que pour désigner des crimes impliquant des personnes non blanches, comme si leurs motivations différaient de celles des autres hommes.
Les féminicides restent un problème structurel, international et injustifiable qui doit être traité comme tel.”
Personne n’a encore été interpellé et l’enquête suit son cours.
En outre, selon nos confrères de l’Avenir, depuis les faits, la sœur d’Ahlam est placée sous protection policière, parce qu’elle aurait reçu des menaces de la part de son frère.
Dimanche dernier, le corps sans vie d’Ahlam a été retrouvé dans son appartement de la rue Cathédrale, à Liège. Elle a été ligotée et abattue d’une balle dans la tête. Depuis, certains parlent de “crime d’honneur”. Mais l’emploi de ces termes est problématique, selon Sarah Schlitz.
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