"On peut essayer de déconstruire cette pensée en utilisant des enzymes intellectuels, culturels, de civilisations, et surtout religieux, pour démontrer la non consistance de telles croyances"
Professeur universitaire, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Ouléma du Maroc, M. Ahmed Abbadi revient pour nous, à l'occasion de la commémoration des attentats du 16 mai 2003, sur la pensée terroriste et ses fondements.
Que trouvons-nous au fondement de la pensée terroriste ?
Au fondement de la pensée terroriste il y a un amalgame de facteurs. Le premier facteur, c'est cette croyance à l'appartenance à une religion qui cible le monde entier, qui prône la justice, la rectitude et le bien-être des gens. Jusqu'ici c'est bon.
Là où il y a un "switch", et c'est le second point, c'est lorsqu'une autre croyance s'infiltre, celle du parti vainqueur, ou de la communauté qui a droit au salut archi-total. Cela induit dans plusieurs cas une forme d'interprétation qui est assez fermée et qui ne prend pas en considération les dimensions contextuelles et les finalités de la jurisprudence et de la loi islamiques. Parce qu'il y a quand même une relation dialectique entre le contexte et la jurisprudence, et la manière dont on déduit les lois, la "charia islamiya".
Troisième point, il y a des interprétations qu'on pourrait assimiler à des mines aptes à exploser à n'importe quel moment. Par exemple l'utilisation de la force et des armes pour le changement, qui dérivent d'une certaine compréhension du Coran, et notamment des versets de "sourate al taouba". Cette lecture se limite à une certaine compréhension des versets coraniques et ne les lit pas en fonction des autres versets, des autres sourates du Coran, pas plus qu'elle ne tient compte de la pratique prophétique. Cela induit une compréhension étroite et donc une pratique fausse et dangereuse de cet Islam qui était une religion de bienfaisance, de justice et de rectitude.
Quatrième point, dans ces croyances-là, on trouve une sensation d'injustice bien ancrée.
http://www.aufaitmaroc.com/fr/actua...ntrer-la-non-consistance-de-telles-croyances/
Professeur universitaire, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Ouléma du Maroc, M. Ahmed Abbadi revient pour nous, à l'occasion de la commémoration des attentats du 16 mai 2003, sur la pensée terroriste et ses fondements.
Que trouvons-nous au fondement de la pensée terroriste ?
Au fondement de la pensée terroriste il y a un amalgame de facteurs. Le premier facteur, c'est cette croyance à l'appartenance à une religion qui cible le monde entier, qui prône la justice, la rectitude et le bien-être des gens. Jusqu'ici c'est bon.
Là où il y a un "switch", et c'est le second point, c'est lorsqu'une autre croyance s'infiltre, celle du parti vainqueur, ou de la communauté qui a droit au salut archi-total. Cela induit dans plusieurs cas une forme d'interprétation qui est assez fermée et qui ne prend pas en considération les dimensions contextuelles et les finalités de la jurisprudence et de la loi islamiques. Parce qu'il y a quand même une relation dialectique entre le contexte et la jurisprudence, et la manière dont on déduit les lois, la "charia islamiya".
Troisième point, il y a des interprétations qu'on pourrait assimiler à des mines aptes à exploser à n'importe quel moment. Par exemple l'utilisation de la force et des armes pour le changement, qui dérivent d'une certaine compréhension du Coran, et notamment des versets de "sourate al taouba". Cette lecture se limite à une certaine compréhension des versets coraniques et ne les lit pas en fonction des autres versets, des autres sourates du Coran, pas plus qu'elle ne tient compte de la pratique prophétique. Cela induit une compréhension étroite et donc une pratique fausse et dangereuse de cet Islam qui était une religion de bienfaisance, de justice et de rectitude.
Quatrième point, dans ces croyances-là, on trouve une sensation d'injustice bien ancrée.
http://www.aufaitmaroc.com/fr/actua...ntrer-la-non-consistance-de-telles-croyances/
