ven, 17/08/2012 - 10:28
Aïd : bientôt un unique jour pour tous ?
La détermination des fêtes du calendrier musulman comme lAïd al-Fitr fait souvent lobjet en France de divergences dues aux différentes méthodes employées par les musulmans. Alors que les Turcs ont opté très tôt pour le choix du calcul astronomique, les autres composantes de lislam de France débattent encore de lopportunité détablir un calendrier unique que le CFCM voudrait faire aboutir.
Pour les musulmans de France, comme pour ceux de Turquie dailleurs, lAïd al-Fitr, Ramazan bayrami, aura lieu cette année le dimanche 19 août. Privilégiant le calcul astronomique, les Turcs nattendent pas le dernier moment pour déterminer visuellement le début du nouveau mois lunaire. La pratique scientifique en la matière remonte en Turquie à Fatin Gökmen, savant religieux et astronome mort en 1995. Il est le fondateur de lObservatoire de Kandilli chargé depuis 1926 de déterminer scientifiquement les débuts des nouveaux mois lunaires. LObservatoire avait par la suite modifié ses critères de calcul astronomique, à la suite dune série de réunions qui, en 1974, avait eu pour objectif de mettre tous les musulmans daccord pour la détermination des fêtes religieuses. Pourtant, les divergences persisteront, soit pour des raisons de refus de recours à une méthodologie scientifique, soit à cause des différences dans les critères de cette dernière. Récemment, le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) a déclaré dans un communiqué que «lastronomie est devenue une science moderne qui a atteint les plus hauts degrés de la précision en ce qui concerne le mouvement des planètes, notamment celui de la Lune et de la Terre».
En France, de nombreuses divergences subsistent
Ayant donc aussi opté pour le dimanche 19 août, le CEFR recommande la propagation de cet usage en citant les avantages pratiques et sociaux de la connaissance anticipée du jour de la fête, contrairement à la méthode de lobservation à lil nu basée sur la tradition et qui produit régulièrement des décalages dans les dates des fêtes et des moments forts du calendrier musulman. Voulant également privilégier le calcul astronomique, le CFCM vient de mettre en place un Comité de réflexion regroupant les instances théologiques des composantes de lislam de France. Le comité a ainsi été chargé de faire des propositions concrètes pour la réunion du 18 novembre 2012 du Conseil dadministration du CFCM. En France, les divergences sont nombreuses et touchent dailleurs également la question des horaires des prières quotidiennes. Lobjectif plus large du projet du CFCM est donc détablir un calendrier musulman unique qui remplacerait ceux de lUnion des organisations islamiques de France et de la Grande mosquée de Paris actuellement en vigueur. Depuis longtemps, lidée détablir un calendrier unique pour les musulmans de France fait son chemin, en particulier depuis la création du CFCM en 2003. Lancien président de lUOIF, Fouad Alaoui déclare à ce propos quil «a initié un groupe de travail pour des études prospectives sur la définition du calendrier lunaire». Il précise que le groupe devait même organiser un colloque national sur le sujet mais quil a cessé ses activités. Il rejette néanmoins tout fatalisme en la matière en déclarant que «si le CFCM veut faire un pas dans ce sens et réunir les différentes parties», il ny verrait pas dinconvénients.
Aïd : bientôt un unique jour pour tous ?
La détermination des fêtes du calendrier musulman comme lAïd al-Fitr fait souvent lobjet en France de divergences dues aux différentes méthodes employées par les musulmans. Alors que les Turcs ont opté très tôt pour le choix du calcul astronomique, les autres composantes de lislam de France débattent encore de lopportunité détablir un calendrier unique que le CFCM voudrait faire aboutir.
Pour les musulmans de France, comme pour ceux de Turquie dailleurs, lAïd al-Fitr, Ramazan bayrami, aura lieu cette année le dimanche 19 août. Privilégiant le calcul astronomique, les Turcs nattendent pas le dernier moment pour déterminer visuellement le début du nouveau mois lunaire. La pratique scientifique en la matière remonte en Turquie à Fatin Gökmen, savant religieux et astronome mort en 1995. Il est le fondateur de lObservatoire de Kandilli chargé depuis 1926 de déterminer scientifiquement les débuts des nouveaux mois lunaires. LObservatoire avait par la suite modifié ses critères de calcul astronomique, à la suite dune série de réunions qui, en 1974, avait eu pour objectif de mettre tous les musulmans daccord pour la détermination des fêtes religieuses. Pourtant, les divergences persisteront, soit pour des raisons de refus de recours à une méthodologie scientifique, soit à cause des différences dans les critères de cette dernière. Récemment, le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) a déclaré dans un communiqué que «lastronomie est devenue une science moderne qui a atteint les plus hauts degrés de la précision en ce qui concerne le mouvement des planètes, notamment celui de la Lune et de la Terre».
En France, de nombreuses divergences subsistent
Ayant donc aussi opté pour le dimanche 19 août, le CEFR recommande la propagation de cet usage en citant les avantages pratiques et sociaux de la connaissance anticipée du jour de la fête, contrairement à la méthode de lobservation à lil nu basée sur la tradition et qui produit régulièrement des décalages dans les dates des fêtes et des moments forts du calendrier musulman. Voulant également privilégier le calcul astronomique, le CFCM vient de mettre en place un Comité de réflexion regroupant les instances théologiques des composantes de lislam de France. Le comité a ainsi été chargé de faire des propositions concrètes pour la réunion du 18 novembre 2012 du Conseil dadministration du CFCM. En France, les divergences sont nombreuses et touchent dailleurs également la question des horaires des prières quotidiennes. Lobjectif plus large du projet du CFCM est donc détablir un calendrier musulman unique qui remplacerait ceux de lUnion des organisations islamiques de France et de la Grande mosquée de Paris actuellement en vigueur. Depuis longtemps, lidée détablir un calendrier unique pour les musulmans de France fait son chemin, en particulier depuis la création du CFCM en 2003. Lancien président de lUOIF, Fouad Alaoui déclare à ce propos quil «a initié un groupe de travail pour des études prospectives sur la définition du calendrier lunaire». Il précise que le groupe devait même organiser un colloque national sur le sujet mais quil a cessé ses activités. Il rejette néanmoins tout fatalisme en la matière en déclarant que «si le CFCM veut faire un pas dans ce sens et réunir les différentes parties», il ny verrait pas dinconvénients.