Après le succès enregistré à la Chambre des représentants, le lobby du Polisario au Sénat a pris le relais pour entériner la disposition des députés d’exclure le Sahara des aides consenties au Maroc.
Aux Etats-Unis, la majorité démocrate à la Chambre basse a adopté, la semaine dernière, une disposition visant à exclure du projet du budget 2019 le territoire du Sahara des fonds d’aides destinés au royaume.
Le royaume parie sur le Sénat pour rectifier le tir. Or, les nouvelles en provenance de Washington indiquent que la bataille pour convaincre les sénateurs d’emboîter le pas aux députés est déjà lancée.
Une fois de plus, c’est le lobby du Polisario à la Chambre haute qui a le premier dégainé son arme. Une mission confiée à Tim Rieser, un assistant du sénateur Patrick Leahy, du Parti démocrate. «Il ressort clairement que la commission des crédits du Sénat ne considère pas le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, alors que son statut politique reste à déterminer», a-t-il affirmé dans une déclaration au site Al-Monitor.
Les propos de Rieser sont parfaitement conformes avec la ligne suivie par son supérieur hiérarchique sur ce dossier. En 2017, Leahy, en collaboration avec le très influent Lindsey Graham, du Parti républicain, avait déposé une proposition pour accorder la gestion des fonds attribués au Sahara à la MINURSO.
«Notre intention est de soutenir les programmes de développement au Sahara occidental de manière à ce qu’ils soient compatibles avec le mandat de la MINURSO», avait expliqué Leahy dans des déclarations au même Al-Monitor. Néanmoins, l’initiative avait été rejetée.
Les élections de mi-mandat du 6 novembre n’ont pas changé le rapport de force au Sénat. Les Républicains ont même conforté leur majorité. Trois sièges étaient tombés dans leur escarcelle. Mais cela ne signifie pas automatiquement que le Maroc devrait s’en féliciter, loin de là. Et pour cause, les ténors du Sénat sont des défenseurs des positions du Polisario.
Outre Lindsey Graham et Patrick Leahy, il y a James Inhofe, le président du Comité des forces armées au Sénat. Pour mémoire, ce dernier avait joué un rôle déterminant dans la mise à l’écart de John Peter Pham, un proche du Maroc, de la course pour arracher le titre de «Monsieur Afrique» au sein de l’administration Trump. Et ses efforts se sont avérés concluant : en août 2017, le Département d’Etat annonçait la nomination de Donald Yamamoto à ce poste.
Force est de constater que la mort du sénateur John McCain, le 25 août 2018, après des mois de maladie, a privé le Maroc d’une voix très audible au Sénat. Avant son décès, McCain assurait la présidence du Comité des forces armées. C’est désormais Inhofe qui l’assume.
yabiladi.com
Aux Etats-Unis, la majorité démocrate à la Chambre basse a adopté, la semaine dernière, une disposition visant à exclure du projet du budget 2019 le territoire du Sahara des fonds d’aides destinés au royaume.
Le royaume parie sur le Sénat pour rectifier le tir. Or, les nouvelles en provenance de Washington indiquent que la bataille pour convaincre les sénateurs d’emboîter le pas aux députés est déjà lancée.
Une fois de plus, c’est le lobby du Polisario à la Chambre haute qui a le premier dégainé son arme. Une mission confiée à Tim Rieser, un assistant du sénateur Patrick Leahy, du Parti démocrate. «Il ressort clairement que la commission des crédits du Sénat ne considère pas le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, alors que son statut politique reste à déterminer», a-t-il affirmé dans une déclaration au site Al-Monitor.
Les propos de Rieser sont parfaitement conformes avec la ligne suivie par son supérieur hiérarchique sur ce dossier. En 2017, Leahy, en collaboration avec le très influent Lindsey Graham, du Parti républicain, avait déposé une proposition pour accorder la gestion des fonds attribués au Sahara à la MINURSO.
«Notre intention est de soutenir les programmes de développement au Sahara occidental de manière à ce qu’ils soient compatibles avec le mandat de la MINURSO», avait expliqué Leahy dans des déclarations au même Al-Monitor. Néanmoins, l’initiative avait été rejetée.
Les élections de mi-mandat du 6 novembre n’ont pas changé le rapport de force au Sénat. Les Républicains ont même conforté leur majorité. Trois sièges étaient tombés dans leur escarcelle. Mais cela ne signifie pas automatiquement que le Maroc devrait s’en féliciter, loin de là. Et pour cause, les ténors du Sénat sont des défenseurs des positions du Polisario.
Outre Lindsey Graham et Patrick Leahy, il y a James Inhofe, le président du Comité des forces armées au Sénat. Pour mémoire, ce dernier avait joué un rôle déterminant dans la mise à l’écart de John Peter Pham, un proche du Maroc, de la course pour arracher le titre de «Monsieur Afrique» au sein de l’administration Trump. Et ses efforts se sont avérés concluant : en août 2017, le Département d’Etat annonçait la nomination de Donald Yamamoto à ce poste.
Force est de constater que la mort du sénateur John McCain, le 25 août 2018, après des mois de maladie, a privé le Maroc d’une voix très audible au Sénat. Avant son décès, McCain assurait la présidence du Comité des forces armées. C’est désormais Inhofe qui l’assume.
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