Ce qui s'est passé pour cette crise est le plus gros hold-up de l'histoire. Alors même que les banques ont placé des actifs basés, entre autres, sur des produits dérivés douteux ayant entraîné un cercle vicieux d'actifs toxiques qui eux mêmes étaient alignés sur les prêts hypothécaires US (subprimes), elles se sont empressées de rembourser ce que les Etats leur ont prêté pour deux raisons. La première, se défaire de la tutelle de l'Etat qu'elle craigne pour leurs "petites" affaires. La deuxième, reprendre la finance de marché oubliant leur métier de base, prêter pour deux choses : faciliter la consommation des ménages et le financement des entreprises.
Dans ce contexte, paraxodalement, le montant des bonus octroyés cette année a atteint des records pour atteindre 140 milliards de dollars rien qu'aux Etats-Unis et ce, en se remettant tout doucement de la crise (le DOWJONES approche les niveaux d'avant 2007 et le CAC40 s'approche des 4000 points). Pire, le français BNP Paribas va jusqu'à en profiter pour s'offrir gracieusement, et avec l'argent du ***-tribuable, la banque franco-belge Fortis.
Une fois de plus, les dindons de la farce sont les contribuables qui finiront par devoir rembourser un peu plus tard (on parle déjà d'une relèvement des CSG, RDS en plus de la taxe carbone), bien plus lentement que les banques, la dette colossale des Etats.
La fête, et les bonus faramineux, peut reprendre de plus belle. Comme à leur accoutumé, les politiques feignent d'avoir pris l'ampleur de la crise, parlent de l'an un du néocapitalisme à force de sommets les uns plus impuissants que les autres mais en réalité, jusqu'à ce qu'une autre bulle se constitue et que l'écran de fumée se dissipe. Le business écolo, espèce de néo-paganisme branché, risque d'être la prochaine bulle à exploser. And so on and so for ... Knox hiho
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