Le Parisien
mardi 6 mars 2012 10:57 GMT
Le 23 octobre 2008 au matin, Blaise Fragione appelle les secours depuis son domicile marseillais. Il leur explique avoir eu un différend avec son rival F., l'avoir assommé, puis ôté son pantalon et son slip avant de lui sectionner le pénis avec un cutter et de le jeter dans la cuvette des toilettes.
Les deux protagonistes ont des versions différentes des faits. Selon l'accusé, qui dit avoir «pété un plomb», le matin du drame, la victime était venu lui avouer sa relation avec «Mado», sa concubine depuis 14 ans et mère de ses deux enfants. «La révélation soudaine de cet adultère a entraîné une perte de contrôle», affirme son avocat, Me Marc Ceccaldi, qui va plaider «un coup de folie».
Il se sentait «complètement dévalorisé»
«Ce n'est pas un plan froidement élaboré, poursuit-il, mais la réaction de quelqu'un envahi par ses émotions», souffrant d'une «angoisse d'abandon». A cette époque, M. Fragione, employé sur les chantiers navals, se sentait «complètement dévalorisé» après avoir été placé en invalidité à la suite d'un accident de moto, fait-il valoir. «Il a bien conscience qu'il a occasionné un traumatisme important», ajoute Me Ceccaldi.
Pour la partie civile, c'est au contraire «un acte de barbarie» et non le résultat d'une impulsion. Avant cette ultime et terrible confrontation, des altercations avaient déjà eu lieu entre les deux hommes. Le jour des faits, l'amant affirme avoir été suivi par l'accusé alors qu'il accompagnait son fils à l'école puis contraint de se rendre au domicile de son agresseur, où il a été ligoté et finalement mutilé. Cette thèse de la séquestration n'a cependant pas été retenue par la chambre de l'instruction qui a requalifié les faits en «violences aggravées ayant entraîné une mutilation», faits passibles de 15 ans de réclusion.
«Sa vie a été totalement détruite»
Dans cette affaire «atypique», Me Jorge Mendes Constante, l'avocat de la victime, compte mettre en avant «l'extrême fragilité» de son client, qui «redoute ce procès terriblement». «Sa vie a été totalement détruite», assure-t-il, précisant qu'il est en attente d'une greffe. Les expertises ont relevé que l'amputation du pénis, raccourci dans sa longueur à 3 cm au repos et à environ 5 cm en érection, provoquait «une altération de l'image corporelle, ayant un retentissement sur la vie sociale, relationnelle et sexuelle».
La femme au coeur de la dispute, «Mado», a elle choisi de se réconcilier avec son premier amour, Blaise Fragione, qu'elle envisage d'épouser.
http://fr.news-republic.com/Web/ArticleWeb.aspx?regionid=2&articleid=2243642
mardi 6 mars 2012 10:57 GMT
Le 23 octobre 2008 au matin, Blaise Fragione appelle les secours depuis son domicile marseillais. Il leur explique avoir eu un différend avec son rival F., l'avoir assommé, puis ôté son pantalon et son slip avant de lui sectionner le pénis avec un cutter et de le jeter dans la cuvette des toilettes.
Les deux protagonistes ont des versions différentes des faits. Selon l'accusé, qui dit avoir «pété un plomb», le matin du drame, la victime était venu lui avouer sa relation avec «Mado», sa concubine depuis 14 ans et mère de ses deux enfants. «La révélation soudaine de cet adultère a entraîné une perte de contrôle», affirme son avocat, Me Marc Ceccaldi, qui va plaider «un coup de folie».
Il se sentait «complètement dévalorisé»
«Ce n'est pas un plan froidement élaboré, poursuit-il, mais la réaction de quelqu'un envahi par ses émotions», souffrant d'une «angoisse d'abandon». A cette époque, M. Fragione, employé sur les chantiers navals, se sentait «complètement dévalorisé» après avoir été placé en invalidité à la suite d'un accident de moto, fait-il valoir. «Il a bien conscience qu'il a occasionné un traumatisme important», ajoute Me Ceccaldi.
Pour la partie civile, c'est au contraire «un acte de barbarie» et non le résultat d'une impulsion. Avant cette ultime et terrible confrontation, des altercations avaient déjà eu lieu entre les deux hommes. Le jour des faits, l'amant affirme avoir été suivi par l'accusé alors qu'il accompagnait son fils à l'école puis contraint de se rendre au domicile de son agresseur, où il a été ligoté et finalement mutilé. Cette thèse de la séquestration n'a cependant pas été retenue par la chambre de l'instruction qui a requalifié les faits en «violences aggravées ayant entraîné une mutilation», faits passibles de 15 ans de réclusion.
«Sa vie a été totalement détruite»
Dans cette affaire «atypique», Me Jorge Mendes Constante, l'avocat de la victime, compte mettre en avant «l'extrême fragilité» de son client, qui «redoute ce procès terriblement». «Sa vie a été totalement détruite», assure-t-il, précisant qu'il est en attente d'une greffe. Les expertises ont relevé que l'amputation du pénis, raccourci dans sa longueur à 3 cm au repos et à environ 5 cm en érection, provoquait «une altération de l'image corporelle, ayant un retentissement sur la vie sociale, relationnelle et sexuelle».
La femme au coeur de la dispute, «Mado», a elle choisi de se réconcilier avec son premier amour, Blaise Fragione, qu'elle envisage d'épouser.
http://fr.news-republic.com/Web/ArticleWeb.aspx?regionid=2&articleid=2243642