Une idée tenace mais invérifiable s'est installée parmi les protagonistes du jeu politique moyen-oriental : la chaîne d'information Al Jazeera jouerait un rôle décisif dans les processus révolutionnaires qui secouent le monde arabe depuis quelques mois.
Cet impact présumé prend une dimension quasi-mythologique.
Les lieux des manifestations au Bahreïn ne bénéficient pas d'une couverture médiatique permanente comme la place Tahrir au Caire et encore moins d'un appel en direct au tyrannicide du « dictateur » comme celui du cheikh Youssef al-Qaradawi contre le colonel Kadhafi.
Cette sagesse et cette prudence contrastent avec l'entrain et le militantisme pro-démocratique de la chaîne vis-à-vis des autres révolutions.
Depuis le début des protestations populaires à Bahreïn, le 14 février 2011, les éditorialistes de la presse arabe s'opposent à propos des raisons de cette couverture différenciée d'Al Jazeera.
Cette dernière n'est pas basée sur la logique géographique ni sur les affinités politiques ou diplomatiques de l'Etat qatari comme on le prétend souvent. Le clivage géographique Maghreb/Machrek et Golfe n'est pas valable non plus.
Les luttes au Yémen, dans la péninsule arabique, sont couvertes avec la même intensité que la Libye ou l'Egypte. La proximité de l'émir du Qatar avec le président syrien Bachar al-Assad influe peu sur la couverture des affrontements entre manifestants et forces de sécurité en Syrie
suite
http://www.rue89.com/2011/04/13/al-jazeera-a-perdu-la-fievre-revolutionnaire-a-bahrein-199632
Cet impact présumé prend une dimension quasi-mythologique.
Les lieux des manifestations au Bahreïn ne bénéficient pas d'une couverture médiatique permanente comme la place Tahrir au Caire et encore moins d'un appel en direct au tyrannicide du « dictateur » comme celui du cheikh Youssef al-Qaradawi contre le colonel Kadhafi.
Cette sagesse et cette prudence contrastent avec l'entrain et le militantisme pro-démocratique de la chaîne vis-à-vis des autres révolutions.
Depuis le début des protestations populaires à Bahreïn, le 14 février 2011, les éditorialistes de la presse arabe s'opposent à propos des raisons de cette couverture différenciée d'Al Jazeera.
Cette dernière n'est pas basée sur la logique géographique ni sur les affinités politiques ou diplomatiques de l'Etat qatari comme on le prétend souvent. Le clivage géographique Maghreb/Machrek et Golfe n'est pas valable non plus.
Les luttes au Yémen, dans la péninsule arabique, sont couvertes avec la même intensité que la Libye ou l'Egypte. La proximité de l'émir du Qatar avec le président syrien Bachar al-Assad influe peu sur la couverture des affrontements entre manifestants et forces de sécurité en Syrie
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