Al-Qaida confirme sa présence aux côtés des rebelles en Libye
Par Georges Malbrunot le 19 avril 2011 12h48 | Figaro
Le responsable des médias au sein de la branche maghrébine dal-Qaida a accordé une intéressante interview au journal saoudien Al-Hayyat publié à Londres.
Saleh Abi Mohammad y affirme que lorganisation terroriste a des implantations (des émirats dans le langage dal-Qaida) à Benghazi, Al-Bayda, Al-Marj, Shihat et surtout à Dernah.
«Nous sommes spécialement présents à Dernah, où sheikh Abdul Hakim est notre émir et où il a formé - aux côtés dautres frères - un conseil islamique pour gouverner la ville en vertu de la sharia», la loi islamique, déclare Saleh Abi Mohammad.
À lest de la Libye, les villes dimplantation dal-Qaida correspondent aux principaux fiefs de la rébellion, appuyées par la coalition occidentale. Le responsable dal-Qaida confirme également que lorganisation terroriste a acquis récemment des armes, «destinées à protéger nos combattants et à défendre la bannière de lislam». Des dignitaires algériens et tchadiens sétaient inquiétés de tels transferts darmes à al-Qaida.
Cette implantation dal-Qaida en Libye est à lorigine des réserves occidentales sur la livraison darmes aux rebelles, qui peinent à déloger le colonel Kadhafi du pouvoir à Tripoli. Nous lavions signalé début avril en rappelant la forte proportion de djihadistes libyens partis combattre les troupes américaines en Irak (voir note du 2 avril).
À la question de savoir si lintervention étrangère en Libye est positive et a permis déviter que les forces de Kadhafi ne commettent un massacre à Benghazi, le représentant dal-Qaida répond sans ambiguïté :
«Il est toujours préférable de mourir en martyr, plutôt que de demander laide des croisés. Si les rebelles avaient attendu un peu, les troupes de Kadhafi auraient été vaincues. Nous ne considérons pas lintervention étrangère en Libye comme positive. Les criminels (loyaux à Kadhafi, ndlr) et lalliance diabolique (nouée entre le Conseil national de transition, reconnu par la France notamment, ndlr) sont nos ennemis, et nous les vaincrons». Un message plutôt inquiétant qu'on aurait tort de sous-estimer.
Par Georges Malbrunot le 19 avril 2011 12h48 | Figaro
Le responsable des médias au sein de la branche maghrébine dal-Qaida a accordé une intéressante interview au journal saoudien Al-Hayyat publié à Londres.
Saleh Abi Mohammad y affirme que lorganisation terroriste a des implantations (des émirats dans le langage dal-Qaida) à Benghazi, Al-Bayda, Al-Marj, Shihat et surtout à Dernah.
«Nous sommes spécialement présents à Dernah, où sheikh Abdul Hakim est notre émir et où il a formé - aux côtés dautres frères - un conseil islamique pour gouverner la ville en vertu de la sharia», la loi islamique, déclare Saleh Abi Mohammad.
À lest de la Libye, les villes dimplantation dal-Qaida correspondent aux principaux fiefs de la rébellion, appuyées par la coalition occidentale. Le responsable dal-Qaida confirme également que lorganisation terroriste a acquis récemment des armes, «destinées à protéger nos combattants et à défendre la bannière de lislam». Des dignitaires algériens et tchadiens sétaient inquiétés de tels transferts darmes à al-Qaida.
Cette implantation dal-Qaida en Libye est à lorigine des réserves occidentales sur la livraison darmes aux rebelles, qui peinent à déloger le colonel Kadhafi du pouvoir à Tripoli. Nous lavions signalé début avril en rappelant la forte proportion de djihadistes libyens partis combattre les troupes américaines en Irak (voir note du 2 avril).
À la question de savoir si lintervention étrangère en Libye est positive et a permis déviter que les forces de Kadhafi ne commettent un massacre à Benghazi, le représentant dal-Qaida répond sans ambiguïté :
«Il est toujours préférable de mourir en martyr, plutôt que de demander laide des croisés. Si les rebelles avaient attendu un peu, les troupes de Kadhafi auraient été vaincues. Nous ne considérons pas lintervention étrangère en Libye comme positive. Les criminels (loyaux à Kadhafi, ndlr) et lalliance diabolique (nouée entre le Conseil national de transition, reconnu par la France notamment, ndlr) sont nos ennemis, et nous les vaincrons». Un message plutôt inquiétant qu'on aurait tort de sous-estimer.