Al Qaïda délaisse l'Algérie pour frapper au Sahel

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Pas trop tôt! Sans pour autant souhaiter que ces cinglés d'Al Qaïda ailleurs qu'enfer (s'il existe).

" Dans les villages où chacun se terrait chez soi la nuit tombée par peur des attentats ou des exécutions, on voit aujourd'hui les parents envoyer leurs filles à l'école, ignorant les menaces des extrémistes religieux, démentis il est vrai par les fatwas (édits) des imams".

Source:

http://www.lepoint.fr/actualites-mo...-l-algerie-pour-frapper-au-sahel/924/0/410400
 
L'Algérie sur les listes noires des pays à risques terroristes: l'affront de Paris et Washington
Merouane Mokdad
Paris et Washington viennent de prendre des mesures durcissant les contrôles des voyageurs provenant de plusieurs pays, dont l’Algérie. Des décisions intervenues après la tentative d’attentat du Nigérian Omar Farouk Abdulmutallab. Ce dernier a tenté, fin décembre, de faire exploser un avion américain assurant la liaison Amesterdam-Détroit en utilisant un explosif que les appareils de surveillance n’ont pas pu détecter.

L’Algérie se retrouve ainsi dans les mêmes listes que le Yemen, la Somalie ou l’Afghanistan, des pays où l’Etat a cessé d’exister depuis plusieurs années. Un pays comme le Maroc, dont les ressortissants sont régulièrement impliqués dans des attentats ou des tentatives d’attentats, ne figure curieusement sur aucune liste.

L’inscription de l’Algérie sur ces listes pose aussi un autre problème. A plusieurs reprises, de hauts responsables américains ont loué les efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. On découvre aujourd’hui que ces déclarations, très médiatisées par les médias officiels algériens, ne sont en réalité que des formules diplomatiques qui cachet de réels inquiétudes occidentales concernant la gestion de la lutte antiterroriste par l’Algérie. D’ailleurs, le Département d’Etat américain n’a jamais levé le « travel warning » adressé aux ressortissants américains qui se rendent en Algérie.
La série d’enlèvement de touristes occidentaux dans le Grand Sud algérien, au Mali et en Mauritanie a suscité beaucoup d’inquiétudes à la Maison blanche. A Washington, on ne comprend pas pourquoi Mokhtar Belmokhtar, présenté comme le chef des groupes terroristes du Sud, n’est toujours pas localisé. Et on s’interroge sur les raisons de non jugement de Abdelrazak El Para, en détention depuis quatre ans, alors qu’il a été reconnu responsable du kidnapping des touristes allemands en 2003.

«Les activités terroristes et criminelles dans le Maghreb et la région du Sahel continuent d’être une menace pour toute la région et au-delà. Je suis venu entendre les points de vue des responsables civils et militaires algériens sur la situation”, a déclaré à Alger le général William E. Ward, chef du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), lors de sa visite en décembre 2009. Le général Ward a été reçu par le président Bouteflika et par les principaux responsables de l’armée algérienne.

Le sous-secrétaire d’Etat chargé du Proche-Orient Jeffrey Feltman et la sous-secrétaire adjointe à la Défense, Vicki Huddleston, sont également venus à Alger pour, entre autres, discuter sur le combat mené par les autorités algériennes contre Al Qaida au Maghreb. Et Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui s'est rendu à Washington le 11 décembre 2009, a eu à répondre à des questions précises posées par les experts du Conseil de sécurité de la Maison Blanche, par Daniel Benjamin, coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d’Etat, et par le général James Jones, conseiller du président Barack Obama pour les Affaires de sécurité nationale.

A Paris, la décision de mettre l’Algérie dans la liste des pays à risques semble s’inscrire dans une logique de confrontation née de la crise du diplomate Hassani et de la relance de l’affaire des Moines de Tibhirine. Les relations politiques entre les deux pays traversent une profonde zone de turbulences depuis plus d’une année. La visite des officiels dans les deux sens sont devenus rares. Et le déplacement du président Bouteflika, qui devait avoir lieu en juin 2009, a été reporté sine die. Mais, c’est la première fois que Paris remet en cause d’une manière implicite les capacités algériennes à mettre fin au phénomène terroriste. Les services de sécurité des deux pays ont toujours travaillé en étroite collaboration sur ses dossiers. Cela dit, l’ambiguïté dans le discours officiel algérien partagé entre nécessité d’éradiquer le terrorisme et appel incessant à la réconciliation nationale, a ouvert la voie à toutes les interrogations sur la volonté de rétablir complètement la sécurité dans le pays par les moyens conventionnels.

Enfin, l’inscription de l’Algérie sur ces deux listes de la honte n’a donné lieu à aucune réaction officielle. Lundi, le Nigéria a réagi en déplorant le fait qu’il figure sur la liste américaine. A Alger, on observe toujours le silence alors qu’une telle annonce aurait pu au moins provoquer une convocation des ambassadeurs américain et français à Alger.

04/01/2010

source: TSA
 
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