Alger menace de reconduire les membres de la famille Kadhafi "vers une autre destinat

WellahCvrais

A tout jamais
Ils doivent s’abstenir de toute activité politique ou médiatique

Aïcha Kadhafi se trouve toujours en Algérie. De même que les autres membres de la famille de Mouamar Kadhafi, accueillis fin août pour des raisons humanitaires. Mais, la fille du guide libyen, « au même titre que les autres membres de sa famille, doit impérativement s'abstenir de toute déclaration ou toute autre activité politique, partisane ou médiatique sous peine de se voir reconduire vers une autre destination », a indiqué, lundi 26 septembre, Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration à TSA. « Une démarche a été effectuée auprès du Conseil de sécurité pour l'informer officiellement de la déclaration inacceptable de Madame Aicha Kadhafi », a rappelé M. Belani.

Vendredi, Aïcha Kadhafi, dans une intervention téléphonique sur la chaîne Arraï basée en Syrie, a indiqué que son père se portait bien et combattait sur le terrain. « Soyez tranquilles, votre grand leader va bien, il porte les armes et combat sur les fronts », a‑t‑elle déclaré. « Vous pouvez être fiers de votre leader », a‑t‑elle ajouté. Aïcha Kadhafi s’en est également prise aux nouvelles autorités libyennes qu’elle a qualifiées de « traîtres » et a appelé les Libyens à se soulever contre le CNT. Aïcha Kadhafi s’en est prise aux responsables du CNT, citant notamment Mahmoud Jibril, numéro deux du Conseil, Abdelhafiz Ghoga, vice‑président du CNT et Abdelhakim Belhadj, commandant militaire de Tripoli. Des hommes qu’elle qualifie de « traîtres qui ont rompu leur serment d’allégeance ».

Ces déclarations ont embarrassé Alger. Aïcha Kadhafi, qui s’est réfugiée en Algérie avec deux de ses frères et sa mère, a été accueillie pour des « raisons humanitaires », avait affirmé le gouvernement algérien pour justifier sa décision très critiquée à l’époque aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Alger vient également de reconnaître le CNT et entend améliorer ses relations avec les nouvelles autorités libyennes. Les déclarations de Aïcha Kadhafi, qui appellent à la lutte armée et critiquent les chefs du CNT, pourraient raviver les tensions entre Alger et les nouvelles autorités de Tripoli.

Pour l’heure, les nouvelles autorités libyennes n’ont pas réagi à ces déclarations. Samedi, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, avait qualifié d’« inacceptables » les propos tenus vendredi par la fille du leader libyen déchu. Dans une déclaration à l’agence APS, M. Medelci a promis que des mesures seraient prises pour que ce type de comportement ne se reproduise pas.

Tsa
 
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